Alors voilà : je vais vous livrer un secret qui pourrait changer la face du monde une fois révélé et démocratisé.
La technique secrète pour consoler. La technique du Pouêt-Pouêt.
Vous prenez votre main gauche, glissez-là sous l’aisselle droite et balancez un généreux Pouêt-Pouêt en fixant la personne dans les yeux.
Cette technique marche :
– Devant un film triste à l’internat, quand les internes ont passé une sale journée. Si l’un d’entre eux essuie une larme quand le héros se sacrifie pour sauver le bébé phoque : n’attendez pas, Pouêt-pouêtez le.
– Sur sa petite cousine qui passe le concours de Médecine. Dites-lui : “Hé, regarde : Pouêt-Pouêt !”
– Sur le chagrin d’amour d’une amie : captez son regard tout de mascara ruisselant et Pouêt-pouêtez la.
– Sur sa grande sœur qui se tient le ventre et vous annonce qu’il faudra attendre un peu plus longtemps avant d’avoir le petit neveu ou la petite nièce qui devait arriver… Pouêt-pouêtez la. Tristement mais faites-le. Et ensuite prenez-la dans vos bras (double effet Kiss-cool)
– Sur l’interne de pédiatrie qui pleure le petit patient parti trop tôt et se mure dans le silence. Pouêt-pouêtez la. Elle vous dira “Putain t’es con”. Peu importe : elle aura parlé, premier pas vers la guérison.
Cette technique a ses limites, elle n’est pas efficace en cas d’annonce de cancer du pancréas et n’a aucun effet sur les parents inconsolables (d’ailleurs je vous déconseille d’essayer).
Mais pour les cas de chagrins passagers, elle est efficace. Même à minima : elle fait toujours sourire. Et sourire, c’est déjà 50% du boulot.
VRAIMENT !
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Je suis pas certaine que j’aurais aimé qu’on me pouet-pouette quand j’ai commencé à perdre du sang pour ma première fausse-couche de ma première fois où je suis tombée enceinte (et qu’en plus c’était pas fait exprès mais qu’on était trop contents de faire un petit quand même!)… mais bon qui sait peut-être aurais-je mieux vécu ma nuit à l’hosto, le curetage et le fait qu’on me prenne pour un lapin de trois jours en ce qui concerne les anesthésies générales… on sait jamais… ça fait peut-être partie du grand trou dans la formation médicale qui fait que ça cloche entre blouses blanches et patients impatients et que votre blog existe… ((oui, vous aimez les parenthèses et moi j’aime les trois petits points de suspension)) car si votre blog existe c’est qu’il y a déjà une prise de conscience qu’il y a un manque de confiance.
Dans les mêmes conditions, mes collègues m’ont fait livrer à l’hôpital… un pot de chrysanthèmes ! (ben oui, c’était en novembre, ils n’ont pas demandé au fleuriste quelles fleurs il prévoyait d’envoyer) Je confirme, j’aurais préféré que l’un d’eux vienne me pouet-poueter, ou peut-être pas, finalement.
Pour la cousine qui passe son concours de médecine, ainsi que pour les coups-bas de la vie, il y a aussi l’histoire du pingouin qui respire par les fesses (attention, déplacée à l’hôpital) :
“C’est l’histoire d’un pingouin,
Qui respire par les fesses,
Un jour il s’assoit, et il meurt”
Où l’art de combattre la douleur absurde par l’absurdité d’une situation.
Il faudrait que chacun ait son recueil d’absurdité, pour que chaque tristesse soit poignardée d’un sourire face à un “bel abruti qui fait le clown”
J’ai eu le droit à l’histoire du pingouin juste avant de passer mon concours de médecine! 🙂 J’avoue que ça m’a fait sourire et remonter le morale de voir que des amis étaient la pour moi!
c’est drôle
c’est sympa comme médicament.