Illustration magnifique de Claire Petry, illustratrice : http://overthetree.free.fr/
La réconciliation.
Souvenir de l’internat.
Alors voilà Emma, 60 ans. Sous sa poitrine malade : un abdomen gros comme un ballon de football. Elle a trop d’eau dans le ventre. On ponctionne Emma. Elle repart puis revient deux semaines plus tard : nouvelle ponction, belote/rebelote. Un vrai tonneau des Danaïdes. Nous, on écope à qui mieux-mieux.
C’est une habituée du service : la première fois qu’elle me voit, elle refuse que je vide son ventre :
– Je suis chi-chi pompon : j’ai peur des aiguilles et des étudiants.
C’était mon premier stage. Chef Mille-Lunettes lui força un peu la main :
– Emma ! Baptiste éclusera. Point final. Moi, j’ai trop de travail.
Je me souviens avoir fait ça bien, avec une maladresse touchante et un vrai souci de délicatesse. J’avais très peur de m’y prendre mal. Il en va de la médecine comme de l’amour : les premières fois sont souvent malhabiles.
Au début, elle ne me voulait pas… Après ce coup d’essai, elle ne voudra que moi. Six mois durant, toutes les deux semaines, j’écope ce “Radeau de la Méduse” qu’est devenue Madame Emma.
Puis, 6 mois plus tard, fatalement, j’annonce :
– Emma, je change de stage. Bientôt, un autre interne s’occupera de vous.
Elle a l’air inconsolable, je m’enfuis vite.
Heureusement pour elle, ma remplaçante, au petit nom charmant de Boucles d’Or, est encore plus délicate que moi.
Un jour, j’appelle pour prendre des nouvelles :
– Elle ne veut que moi et personne d’autre ! me dit Boucles D’or.
J’ai beau me réjouir pour Emma, impossible d’effacer cette étrange sensation qu’une paire de cornes de 8 mètres de haut a poussé sur mon front. Mon inconscient se sent cocufié : “Dindon ! Avant, elle ne voulait que toi…” dit le Ça de mon Moi sous le regard sévère de mon Surmoi.
[…]
Un an plus tard, nouveau stage dans cet hôpital. De passage dans mon ancien service, je demande si Emma a terminé ses jours dans de bonnes conditions (oui, elle était très, très, très malade…).
Chef Mille-Lunettes me répond :
– Ella a déjoué tous nos pronostics, elle est toujours en vie, on l’attend jeudi pour la ponctionner. Tu veux le faire ?
[..]
Le sur-lendemain, je me lève, me coiffe, enfile une blouse propre. Je me fais beau. Je monte au cinquième étage, le nouvel interne est là. J’avertis :
– Jeune Padawan, cette patiente, je m’en charge.
J’entre dans la chambre, elle se retourne, j’entends “Chabadabada-Chabadabada” dans ma tête.
Son visage est pareil. Plus vieux, plus émacié. Ravagé, oui, peut-être, mais c’est le même.
Mon Ça et mon Surmoi s’écrasent. Il ne reste que cette chambre, Emma et Moi.
Elle me regarde, me sourit :
– Comme avant, Baptiste ?
Je la regarde, mes cornes disparaissent, je lui souris :
– Comme avant, Emma.
J’aime mon métier. Je veux dire : j’aime VRAIMENT mon métier.
oh que c’est joli, que c’est doux
J’ADORE l’histoire de ce matin… Touchante, poétique… De celles qui donnent des ailes et le sourire aux lèvres pour la journée.
MERCI !
Merci Baptiste d’être là ce matin. C’est important. Tout continue … et dans une infinie tendresse. Nous sommes toutes et tous tes Emma. Belle journée à toi.
Frissons dès le matin… Merci Baptiste, MERCI ENCORE ET TOUJOURS.
Bonjour Bibi, pardon Docteur Bibi, apparemment le doliprane a fait son effet puisque pour notre plus grand plaisir tu es à nouveau là.
Comment pouvais-tu penser un seconde que boucle d’or t’avais fait porter de si belles cornes ? Franchement “emma” beaucoup plue cette histoire, VRAIMENT.
Prends soin de toi
Cette histoire donne une immense sourire pour commencer la semaine. Je ne doute pas que cette patiente ait croisé là des internes, étudiants, futurs médecins, médecins… humains. Alors vraiment… Merci !
IL Y A DES RETROUVAILLES OU BRILLE LE RESPECT ET LA DOUCEUR…ET PENDANT QUE TU FAISAIS UNE PONCTION DE VENTRE A EMMA,ELLE TE FAISAIT UNE PONCTION DE COEUR,CAR ELLE A SU AVEC LE TEMPS MESURER SON INFINIE GRANDEUR…TA FIDELE MEMOIRE ET TON ATTENDRISSANT REGARD SUR CEUX QUE TU CROISES,FONT DE TOI UN ETRE INOUBLIABLE…J’FAIS CONFIANCE A EMMA…BIEN A ELLE.
Inoubliable Baptiste !
Je me rappelle de cette patiente.
Grâce à toi, aujourd’hui, elle devient un peu immortelle.
Merci pour elle, et merci pour nous
Magnifique complicité soignant-soigné
Merci 🙂 Et l’illustration va tellement bien avec l’histoire, j’aime la bienveillance dans le visage du “cerf” qui rappelle beaucoup celui de Princesse Mononoké. Ca vous va bien 🙂 Veiller malgré les horreurs qui peuvent nous entourer, et faire le bien, tout simplement.
Bonjour et Merci Bibi. Humblement merci d’être là au rendez vous de la tendresse….
J’ai passé un week end pyrénéen dans l’espoir de m’évader. Mais que ce fut long 48 heures sans pouvoir se connecter pour flâner dans ton jardin et celui de tes fidèles (j’allais écrire adeptes….). J’ai maudit mon opérateur téléphonique quand je réussissais à me connecter avec mon téléphone… mais ça ne durait pas.
Quelle addiction ! Mais que c’est bon de te lire.
Et que c’est rassurant de partager ici. Je viens de lire les 230 commentaires associés au “plus long des plus courts métiers du monde”. Un vrai bonheur de te lire et de relire les posts de la bande à Bibi.
Patiente, Cilou, Catherine “abrazos”, Pantherspirit, Grand33 et Hervé Cruchant dont les mots m’ont beaucoup ému. Enfoiré comme l’Autre cet Hervé qui réussit à embrumer mes yeux de bon matin. Touché mais pas coulé… Merci Hervé d’être aussi juste à décrire des âmes pures. Ce que tu écris me fait écho. On me reproche souvent d’être en quête d’absolu. je me sens moins seul. Quand à cochon qui s’en dédit, écris tu concernant Bibi et que tout est bon dans le Bibi, on sait au pays de Georrrrrrges que tout est bon dans le cochon, n’est ce pas ? Réussir dans la vie et réussie sa vie…. Baptiste pourra conjuguer les deux. Plus de champagne pour moi non plus. Le temps nous bouffe le foie. Je confirme. Affirmatif. Repos ! Vous pouvez fumer !
Prenez vraiment soin de vous.
Les voila… Il est 10h, un lundi comme les autres au labo et les voila, les frissons qui me parcourent l’échine à la lecture de cette anecdote… Je te lis depuis tes presques debut, j’ai deja réservé ton livre (en 3 exemplaires) et cette anecdote est celle qui m’a le plus remué…
Cette affection que peut éprouver un médecin envers sa patiente et la reconnaissance de cette dame, la complicité entre ces deux êtres liés par la maladie prouvent que l’Humanité existe encore…
Docteur B. vous, non… Tu es un sage, un Humaniste et même si je ne te connais pas en vrai, je parle de toi à mes proches comme si tu étais un ami… Merci à toi, mais vraiment, de briser cette barrière entre les patients, leurs familles et le personnel médical ou non (les petites mains de l’ombre) et longue vie au Dr Bibi… un médecin qui avant même d’avoir le titre avait sauvé de nombreux petits coeurs et esprits…
et nous on vous aime VRAIMENT Baptiste ! Restez tel que vous êtes et no stress pour le livre je suis certaine qu’il nous plaira à toutes et tous
Choupinou !
Ça fait ça, oui, en vrai, et le sentiment d’avoir des cornes qu’on trouve déplacé soi-même aussi.
Un jour ces patients te font appeler quand ils meurent.
Belle histoire.
J’aime!!!!
Que c’est beau et émouvant !
Que tu es doué !
Que la force reste avec toi 🙂
En lisant ce post, je me souviens des personnels que j’ai côtoyé à l’hôpital, surtout en accompagnante. Le moindre sourire, la moindre parole apaisante pour mon parent malade, ou même pour moi restent gravés dans ma mémoire…
Je tenais à le dire à l’attention des soignants: vos efforts ne sont pas vains, vos attentions ne sont pas ignorées… Le stress, la douleur ou l’angoisse m’empêche parfois de vous en remercier immédiatement, mais la reconnaissance est là, vous restez tapis dans ma mémoire, et la visite suivante à l’hôpital est moins angoissante …
Quant à toi Dr Bibi, comment as tu pu penser qu’Emma qui t’aimait ait pu ne plus t’aimer. Tu la quittes et c’est toi qui te sens cocu??? Tu exagères! 😉
Allez! J-2 avant l’arrivée du bébé… J’attends de voir s’il te ressemblera…VRAIMENT! Bizzzzz
Dis donc Docteur je suis enrhumée là et toi tu fais quoi… hein… tu fais quoi ??? J’te l’donne en mille !!! Tu me fais pleurer voilà !!! Maintenant je renifle encore plus qu’avant !! Mais bon je te pardonne parce que c’est toi et que je t’aime (si tu peux me le permettre) free hug gentil ange !!
juste merci
Que de douceur, de tendresse… J’aime, je me délecte. Mille bisous.
C’est très beau et très touchant!
Ah, l’infidélité, personne n’aime ça 😉
Trop jolie cette histoire!!! Je suis émue… envie de pleurer et de rire… Une chichi pompon qui a peur des piqûres et un étudiant en médecine malhabile, comme en amour… J’aurais aimé être à la place de mamie Emma, rien que pour goûter et tester, ta douceur et tes maladresses… C’est impossible qu’une paire de cornes de huit mètre surgissent sur ta tête, vu l’histoire et la situation… Tu as raison d’aimer vraiment ton métier, ce n’est pas un métier, c’est une vocation, une passion extraordinaire, un don du ciel… Félicitation pour ta thèse !! Merci, merci et encore merci, pour être toi… POUR EXISTER
“Un jour ces patients te font appeler quand ils meurent.”… Il y a un humain dans l’hôpital? Oui, Il y a un humain dans l’hôpital ! Et pas qu’un. C’est vraiment çà le secret; plus loin que le soin; plus loin que la technique. Etre soi et être reconu comme tel parce que l’on considère l’autre. J’aide parce que je peux, parce que c’est naturel. Au delà de l’échange de gestes, la communion. Osmose.
“Un jour ces patients te font appeler quand ils meurent.”… Partager la mort? Çà va pas, non? Mais être là, avec, celui qui change d’état. C’est tellement important pour les deux. J’ai la folie de croire que c’est également important (indispensable?) pour l’Homme. J’ai envie de relire Jacquard et Morin. Un passage par Vol de Nuit; et Camus, peut-être. Un blues du delta. Une chanson particulière de Cabrel et de Mokaiech.
Quand mon père était en train de mourir d’un cancer du poumon à 59,98 ans (il est parti à 60,01 ans), mes oncles, connaissant le goût du patient pour la chose, lui avaient apporté -en cachette- un litre de bon vin et quelques cochonnailles. Avec ses 40 kilos bien pesés (‘il m’en reste un peu, je vous le mets quand même?’), il n’avait pas trop participé à la dégustation solide. Mais le jaja en avait pris un bon coup, lui.
“Le personnel hospitalier”, comme on dit au JT de 20h00, s’était curieusement abstenu de se montrer durant toute la visite. Merci, Mesdames, de ces instants bréliens à la Brassens.
“Un jour ces patients te font appeler quand ils meurent.”…
L’amour, l’authentique, çà se voit tout de suite. Il faut y revenir souvent. Juste comme çà…
La dame au gros ventre, je veux penser qu’elle faisait exprès de durer, pour revoir son jeune homme. Elle était sure qu’il reviendrait un jour, bien peigné, qu’il sentirait bon son parfum. Qu’il ferait attention à elle. Et puis qu’il reviendrait encore et encore… (“Un jour ces patients te font appeler quand ils meurent.”…? Çà, c’est un secret entre eux deux).
Ouahouh…. Je crois que tu ne réalises pas à quel point chacun de tes mots fait mouche. Je persiste et signe, tu vaux bien les meilleurs des meilleurs!
Claire, qui t’embrasse très très fort
NB : c’est comme tu veux, mais c’est un message perso, a priori non à publier.
Elle est belle ton histoire docteur ….
Et tu sais quoi ?
Quand tu dis que tu aimes VRAIMENT ton métier.
Et bien nous, on dit qu’on aime VRAIMENT la manière dont tu fais ton métier …
Bien dit, Lise, VRAIMENT bien dit!
quand je lis ton blog ex encore jeune Padawam me viens cet image d’état d’apesanteur d’humanité qui fait tout oublier en nous ramenant toujours à l’EssenCiel merci mille et mille fois…plus que deux jours
Trop mignon. Que tu aies appelé alors que tu ne bossais plus dans cet hôpital pour prendre de ses nouvelles aussi… Tu vas nous rendre exigeant si tu continues, parce qu’on va tous finir par avoir envie de n’avoir QUE des médecins comme toi. (Or il n’existe pas que des médecins comme toi.)
C’est beau en tout cas ces relations qui se créent parfois entre soignants et soignés…
Bon aprem, Docteur !
Merci Monsieur Hervé , quand un Grand-Père de Baptiste est décédé à 60,1 , même connivence des soignants , cigarettes et crevettes ….Merci à Tous pour vos félicitations , comme beaucoup nous avons essayé de faire “au mieux” , merci pour vos commentaires ….
Merci à vous qui avez laissé le champ des possibles à votre enfant. Qui l’avez élevé avec assez d’amour pour lui donner envie de le partager avec intelligence et humanité. Merci parce que Vous aussi êtes ce lien d’un tout qui apaise un peu les démangeaisons de l’âme.
Non merci à vous dadbibi (permettez moi d’y associer mumbibi) pour avoir engendré ce bel enfant, beau de l’intérieur et qui m’a souvent fait sourire, rire et même souvent m’a ému grave comme disent les jeunes ; moi le grand, le dur qui rigole de tout et qui ne pleure pas parce que les grands ça pleurent pas ! Merci aussi à Bibi pour m’avoir fait connaitre toutes ces belles personnes qui interviennent sur ce blog, en particulier honneur aux hommes, pour une fois, Hervé bien sûr et Albigène et les filles, Catherine (d’argentine), Cilou, Patiente, panther, Cmoi, Marion LR, les autres catherines et beaucoup d’autres. Certes cela reste virtuel pour le moment, mais pourquoi ne pas s’apprécier par le blogabibi interposé ?
Voilà moi qui est beaucoup de mal à dire je t’aime à ceux que j’aime, Baptiste réussit de jour en jour à briser cette carapace qui me bloque, et je me lâche en vous faisant à tous de gros câlins………………..
prenez soin de vous !!!!!
@Grand33 sur le Blogabibi on se croise, on s’enlace, on se cherche, on s’embrasse, on rit, on pleure, on chahute, on se raconte, on râle … bref ON VIT ! Même virtuellement on a créé une véritable chaîne amicale toujours soud
ée autour de Docbibi. Et si quelu’un touche à nt’Bibi cc’est tout l’équipe qui monte au créneau. Comme dans la vraie vie d’une famille UNIE !!!! Et je suis sûre qu’un jour not’Bibi va
faire le tour de force de nous réunir pour
Câlin à toi Grand33! J’ai aussi un grand à la maison (1m92).
Quant à DADBIBI et MUMBIBI, bien sûr je vous dis bravo pour avoir accompagné Baptiste dans son accomplissement , et aussi : bande de veinards!
Et aussi une mention spéciale pour mamie, dont j’adore les maximes , et pour…. Les grandes sœurs dont on a entendu parlé par ci, par là!!!! Je suis une grande sœur, et je dis que c’est super important pour les petits frères … Je tenais donc à leur rendre hommage! 😉
Grand33
Il arrive à un pudique de dire ” je t’aime “, mais lorsque c’est le cas, ces mots-là prennent une profondeur extrême, car on sait qu’un pudique dit toujours moins de son amour que la réalité.
Nous sommes nombreux à nous reconnaître sur ce blog grâce à Bibi. J’étais jusqu’à ce que je découvre ce blog, assez allergique à ce genre d’échanges très virtuels et je suis devenu accroc parce qu’ici on baigne dans une certaine douceur, un certain idéal, de la tendresse à revendre, l’être plutôt que la paraître, les sourires et les larmes d’émotion. J’essaie de prendre du recul en me disant que c’est un conte de fée pour ce jeune et talentueux médecin poète et humaniste et que nous nous complaisons dans une certaine béatitude qui ne saurait durer ; mais chaque jour, à lire tous ces commentaires essentiellement féminins certes, je sais que je ne rêve pas et qu’il y a beaucoup de fleurs au milieu des orties. Bibi nous donne des messages d’espoir.
Prends bien soin de toi… et Merci.
Moi je n’ai pas de mal à dire je t’aime… d’ailleurs, tiens je le redis : je vous aime 😉
Free hugs à tous ici, vous faites aussi partie de ce qui me rend heureuse chaque jour.
Enchantée de vous “connaître “
Aujourd’hui je suis allée au domicile d’un patient en fin de vie (putain de SLA) pour lui dire au revoir avant qu’il n’aille danser au pays des poneys multicolores… Quand je suis arrivée, porte fermée, j’ai appelé sa femme sur son portable, elle était au chevet de son mari à l’hôpital et elle m’a dit cette phrase horrible “il est en soins palliatifs, on attend la fin”…
Je ne pourrai jamais dire au revoir à mon patient… Et je m’en veux…
Heureusement, il y a toi Docteur Bibi qui sait nous redonner le sourire avec tes textes, aujourd’hui illustré d’une si belle image… Merci… Vraiment…
@DADBIBI Et vous avez été parfaits. La preuve ! Votre extraordinaire Bibi nous permet de croire à un monde meilleur. Et le pire, c’est qu’on y croit ! Tous ces commentaires en mode superlatif, ici (c’est presque normal), dans les magazines (je viens de lire le dernier Marie-Claire) ou sur le Net (Amazon etc …) font VRAIMENT chaud au cœur. Je ne me suis pas trompée le jour où j’ai eu un coup de cœur pour les écrits de ce jeune interne d’Auch dont parlait la journaliste Blandine Philippon dans le quotidien Sud-Ouest. Votre fils est simplement exceptionnel. Merci de l’avoir si bien accompagné dans sa vie car l’amour que vous lui avez donné s’est transformé en pépite dont les éclats illuminent notre quotidien. Merci DAD et MAMBIBI.
Chaque fois que je te lis, je ne peux m’empêcher de penser à la vie à l’école : je suis maîtresse en maternelle, ils ont presque tous 5 ans, et commenceront 6 à partir de janvier. Ce ne sont pas mes enfants, ce sont mes élèves, rien à voir, mais tout pareil, un lien qui se crée. Et quand ils me quittent pour une autre maîtresse, ah ! le pincement au coeur… Pourvu qu’ils n’oublient pas.
Je vais régulièrement les voir dans leur nouvelle école, au CP, et ça va, le lien ne se défait pas si vite, d’autres se tissent, qui ne font qu’enrichir…
J’ai lu ce post, et j’ai fait le parallèle avec mon métier de prof, comme quoi …
L’apprentissage de l’autre, la création de lien, de complicité, le partage de moments durs, de moments doux, de moments drôles, de moments tristes, de colères et de joies… puis le pincement au coeur, la fin de l’année, ils s’en vont, l’année suivante ils seront dans les mains d’un(e) autre, qui prendra le relais et d’en occupera tout aussi bien, mais qui sera un(e) autre… et puis parfois, un an, deux ans passent et ils reviennent, le sourire aux lèvres, et moi je les accueille de nouveau, la joie au coeur de voir ce lien se recréer, se renforcer….
Et puis il y a ceux qu’on revoit: à la rentrée suivante, pour la remise du diplôme du brevet ; un an, deux ans … cinq ans après ; celui ou celle qui vient présenter son petit frère / sa petite soeur ; les tout premiers qui viennent présenter leur premier enfant… et un jour ils viendront accompagner leur “grand”, qui deviendra un de mes petits…
On m’a appris mon métier en me disant : “trouve quelque chose à aimer en chacun d’eux”, ce que j’applique au quotidien… du coup ils sont un peu tous comme mes enfants…
Le parallèle est saisissant: merci Bibi de m’avoir fait réfléchir ce soir à cette facette de mon métier… ta sagesse dépasse les barrières de l’hôpital.
_______________
“Madame, c’est chouette de revenir chez vous après un an… on était bien en 103, mais c’est cool de retrouver la 210 !” (Marcelline, classe de 4°)
°Au fait, on se revoit quand?” (Thibault, dont j’étais prof principale de 3°… en 2011)
Votre commentaire m’a émue, c’est touchant une prof qui se fait fort de toujours aimer qqch en chacun de ses élèves. Et le cycle de la vie, c’est aussi quand on a emmené notre fille, toute bébé à l’époque, pour la 1ère fois dans le cabinet du pédiatre qui a soigné mon mari toute son enfance… Dites vous que si ça vous émeut d’enseigner un jour aux enfants de vos pupilles, ces derniers ne seront pas en reste en terme d’émotions ! 🙂
Emue de vous avoir émue.
J’essaie vraiment de tous les aimer, au delà de ma matière et dans leur humanité, et de les voir comme des êtres humains en devenir et non pas uniquement comme des futurs locuteurs de la langue de Shakespeare (d’ailleurs certains n’y arriveront jamais – et après? ils s’en sortiront quand même et cela ne fait pas de moi une mauvaise prof).
Je suis attristée de voir que je suis souvent considérée comme une extra terrestre démagogue….
et du coup je me répète:
émue de vous avoir émue.
C’est beau ! Je pense que peu de médecins l’aurait fait… Merci pour cette belle humanité !
Très doux moment, très belle personne, Emma…
Merci pour cette belle rencontre…
Quelle humanité, c’est merveilleux des gens comme vous B
Existe-t-il un metre assez grand pour mesurer le coeur de Bibi?Ce que je sais,c’est que grace a lui,mes bras se sont incroyablement ETIRES,en allant me promener parmi vous et que sans pudeur,je vous serre CONTRE MON COEUR virtuellement…et comme disait Mere Theresa(collegue a Bibi a Pondichery…):LES MOTS QUI EXPRIMENT LA GENTILLESSE SONT SIMPLES ET FACILES A PRONONCER,MAIS LEUR ECHO EST SANS FIN…Eh bien,sachez que pour moi l’echo de vos mots resonne sans fin,quand je vous lis,ALBIGENE,GRAND33 ET TOUTES LA TROUPE DE JOYEUX LECTEURS/trices…AMI/IES…
Oui Catherine cela s’appelle un décamètre ……
@Catherine d’Argentine.
C’est bien agréable de commencer la journée par un abrazo… On oublie trop l’importance du toucher. Dans le rapport soignant/soigné il est rare certainement pour maintenir une distance “juste” entre soignant et soigné. Merci pour tes mots et sache pour ces abrazos même virtuels qu’ils sont bienvenus. Et puis, s’il en était..qu’importe la maigreur. Quand la poitrine est plate on est plus près du coeur. (je sais, c’est limite… Mais c’est le matin)
Merci à tous les Baptistes qui sont là pour nos Emma et pour nous aider nous aussi les enfants de …: vous savoir et vous voir si humains et pleins de précautions avec nos malades (et ça, nous l’avons vécu) nous rend la vie un peu moins dure et nous aide à affronter les moments difficiles.
Je ne suis pas vraiment Facebook (mon grand âge peut-être!) : juste un regard de temps en temps… Et là… y’a une nouvelle photo de Bibi, un profil tigré splendide. Douceur au-dehors et force au-dedans, z’ont bien oeuvré les photographes!
Albigène a raison : ce blog (et ses commentateurs fidèles aussi) est devenu une addiction. pas envie qu’elle soit soignée.
J-1 avant que le Père-Octobre ne passe chez tes lecteurs… Déstresse, nouveau Padawan chez les Docs et les écrivains! Juste une petite liste des endroits où tu dédicaceras ton livre, je crois qu’on aimerait tous.
C’est trop mignon!
Que de belles choses à lire par ici ….
J’en ai la “chair de cocotte” …..
Grand33 qui découvre peu à peu que dire “je t’aime”, finalement, n’est pas si compliqué pourvu que, comme, notre bibi, on sache aller chercher au fond de soi pour aimer en GRAND …
EVE et E. qui nous parle avec tendresse de ce métier pourtant parfois bien difficile d’enseignant …
Catherine, qui vient arroser tout cela de ses belles ondes d’Amour venues d’outre-atlantique …
Dadbibi, la guest-star de ce site, qui a eu la délicieuse idée de nous rejoindre …
et tous les autres qui se retrouvent ici quotidiennement pour rien, juste comme ça, pour célébrer la Vie ….
alors comme je suis, pour ma part, plutôt comme Cécile (alias Cilou – t’as vu, je ne me trompe plus ! 😉 ), je vous dis à mon tour que je vous aime, et que je suis contente d’être ici auprès de vous …
merci à toi Baptiste, qui a su fédérer tout ce petit monde autour de cette belle idée de réconciliation …
A toi Baptiste le medecin POLYGLOTTE: Tu sais manier le francais a merveille pour nous faire pleurer ou rire,avec tes histoires.Tu sais comprendre mon clin d’oeil quand je t’envoie des Abrazos depuis l’Argentine.Tu sais parler anglais,italien,espagnol,mandarin et j’en passe,car on a pu lire avec joie que ton succes est international…Tu sais parler le langage du coeur,tu l’as plus d’une fois demontre…MAIS…connait-tu les rudiments de ce beau langage humain qu’est la langue des signes???S’il te manque cette corde a ton arc,n’oublie pas d’y remedier,car je voudrais partager avec toi cette histoire qui m’a donne a reflechir: Un jeune enfant SOURD se presente chez un medecin,accompagne de sa maman(qui malheureusement pour son fils,et etant issu d’un milieu tres humble,ne sais pas parler cette langue…)Apres avoir ausculter l’enfant,le medecin s’adresse a la mere pour lui expliquer la chirurgie a laquelle le jeune garcon devra etre soumis.Ses explications VOLENT AU DESSUS DE LA TETE DE L’ENFANT.Le regard bienveillant du medecin ne suffit pas a sous-titrer le diagnostique pour l’enfant.Il regarde tour a tour le medecin et sa mere,sentant bien,que se joue la,quelque chose d’imporant et qui le concerne…Mais la consultation a pris fin et il repart remplit de doutes et de peurs vers le village d’ou il vient.Le lendemain,la mere previent sa maitresse specialisee,que dans quelques jours il devra s’absenter pour etre opere…La maitresse qui connait bien son eleve,s’apercoit bien vite que celui-ci reste en retrait…alors en faisant DANSER SES DOIGTS DE FEE,elle interprete ses MOTS-COUVERTS et lui explique ce qu’on va lui faire…La peur de l’enfant petit a petit s’est envolee…On a tous besoin d’etre rassure,on a tous besoin de se sentir compris et de se faire comprendre…ALORS,BIBI,N’OUBLIE PAS D’AJOUTER UN PEU DE LANGUE DES SIGNES A TON VOCABULAIRE QUOTIDIEN…au cas ou tu croiserais un petit patient sourd qui se tairait.Il apreciera surement que tu t’adresses directement a lui ET QUE TU NE PARLES PAS AU DESSUS DE SA TETE…(la maitresse s’appelle Betina,et c’est grace a elle que mon histoire vole jusqu’a toi:les enfants autour de nous qui se taisent,ont beaucoup a nous apprendre…BIEN A TOI.
Ca me touche beaucoup, que quelqu’un pense aux langues étrangères et à la langue des signes… et une fois de plus ce blog me porte à réfléchir.
Dans le petit et humble collège où j’enseigne, il y a une section JSP (Jeunes Sapeurs Pompiers). Or ce collège se trouve tout près de cet endroit fantastique où l’on célèbre aujourd’hui deux prix Nobel. Et pour découvrir “The God Particle” (pas The Clown Particle), on a fait venir des gens de plein de pays différents. Leur point commun? Ils ne parlent souvent pas français….
Et donc, en tant que prof d’anglais, j’enseigne aux JSP les rudiments pour comprendre ou passer un message d’alerte, ainsi que pour poser un diagnostique simple… dans la langue de Shakespeare.
Et donc…
Mais oui, mais c’est bien sûr, j’aurais dû y penser plus tôt (Elementary my dear Watson !)… dès demain je me mets en quête d’un intervenant en LSF… même pour quelques petites séances seulement, même si ça doit être un parent bénévole… et puis j’assisterai au cours avec les élèves. Comme ça le jour où ils seront sur une intervention, le jour où je serai sur une intervention… et que la personne à secourir est sourde… nous pourrons vraiment l’impliquer, comprendre ce qui ne va pas et lui faire comprendre… c’est tellement important quand quelque chose ne va pas, de pourvoir l’exprimer et se sentir compris.
Muchas gracias, Catherine, pour cette réflexion qui m’a beaucoup fait réfléchir.
Merci, Bibi, pour ces échanges de plus en plus riches autour de tes articles. Comme je le disais déjà hier soir, tu nous touches bien au delà des portes de l’hôpital.
@E. :Betina se joint a moi,pour te remercier au nom de tous les enfants sourds dont elle a la charge…l’autre jour les pompiers benevoles d’ici,ont suivi une formation speciale de langue de signeS donne par une personne sourde ayant un implant cocleaire…car c’est vrai,ils ont raconte le cas d’un enfant qu’il n’arrivait pas a tranquiliser,et qui suite a un accident mettait en danger sa vie,de par ses mouvements decontroles par la peur…ALORS,BRAVO A TOI…un petit grain de sable,tu seras…
“LE” bouquin paraîtra demain. “Demain”. Qui ne se rappelle ce mot chéri et haï à la fois, quand on avait pas beaucoup d’âge mais qu’on attendait pour La ou LE voir. “Demain”, le bouquin.
MAIS il y a aujourd’hui, ‘les gens’ (joli mot, on devrait en parler un jour de celui là). Aujourd’hui, c’est une histoire à raconter. Courte si possible mais c’est pas sur; elle est si vieille. Il était une fois, dans un pays imaginaire et virtuel tellement extraordinaire qu’on ne saurait le décrire, un nuage magique. Ce nuage… de vapeur? de rêve? de désir?… nul n’aurait pu dire. Il brillait dans un espace immense sans lumière et sans fonds. Suspendu, ténu, impalpable. Deux fumées de ce nuage là qui se croisaient firent alors connaissance; elles se rapprochèrent l’une de l’autre, curieuses de tout. Et commencèrent à se considérer. Vous croyez que je radotte. Que je galèje. Que dans un état j’erre… Attendez la suite. Ces deux fumées, à peine ombres, si peu distinctes, se rapprochèrent. Et c’est alors qu’il apparut. Il frisson? Un éclat? Une idée, peut-être. Et toutes les petites fumerolles qui faisaient le grand immense et insensé brouillard cosmique se tournèrent ensemble vers Lui. Attirées, aspirées. Avec tellement de désir et de curiosité. Certaines s’unirent dans une pulsion solidaire qu’elles venaient d’inventer, d’autres filèrent droit vers leur but, certaines se bousculèrent, et se condensèrent, se condensèrent. Tellement… tellement qu’elles finirent par exploser en créant la lumière. Le Big Bang était là ! A cause de “Lui”; aujourd’hui, en ce joli jour de Citrouille, 17 Vendémiaire, an 222 (mardi 8 octobre 2013), Nobel de Physique. LE boson de Higgs !
Chacun sait, dans mon proche entourage, la tendresse particulière que je porte au Boson de Higgs. Après avoir dégusté LE bouquin de Bibi, pour continuer à rêver de la vie réelle, renseignez-vous sur la vie et la mort du Boson de Higgs… Deux purs délices.
Hervé, j’ai tenté, avec un succès mitigé je l’avoue, de comprendre en quoi consistait ce fameux Boson de Higgs dans un magazine de vulgarisation scientifique… Je préfère finalement ta version…
J’ai beaucoup de mal à prendre ce pauvre Boson au sérieux, même si j’ai conscience de son importance scientifique, car, blague de mon cerveau, son nom me fait systématiquement penser… À Bozo le clown, dont j’étais totalement fan quand j’étais petite!
finalement ne trouves tu pas normal que l’inventeur de la dynamite récompense aujourd’hui l’inventeur de l’explosion???
@hervé , ce type est fou ! Il a une tendresse particulière pour le Boson de Higgs, alors moi par amitié, pour lui être agréable (enfin…… surtout pour être moin con), j’ai essayé de me rencarder sur ce type.En fait c’est pas un type, Boson de Higgs alors c’est le cheval qui a gagné le dernier prix d’amérique, que nenini, alors c’est un chien de race : oui mais quelle race ? Non plus ! Bon alors je me wikipedie et là après ma dure journéede labeur et bien j’en suis à deux doliprane (comme Bibi) et je suis toujours aussi con !
Ce type est VRAIMENT fou mais on l’aime !!!!!!
@Grand33
Bonsoir ami d’ici. Nous devons avoir la même culture. Une évidence, nous avons les mêmes réflexes wikipediens ou googleisation. C’est presque pavlovien ! J’ai adoré tes hypothèses turfistes et canines (que Dieu nous prothèse….dentaire).
En ce qui me concerne, après moultes lectures concernant ce Boson de Higgs et me trouvant fort ignorant et contraint d’éviter le Doliprane, le paracétamol étant hepato toxique, j’ai voulu essayer le gaz. Après une courte réflexion j’ai pensé aux voisins et j’ai essayé de m’éradiquer aux plaques de cuisson en m’assryanbt dessus. Mais c’etait long et douloureux. Il ne me reste plus après échec de l’application de tulle gras et de Biafine qu’à me faire transporter aux urgences avec l’espoir d’être crû (après cuisson…..?) et de tomber sur un ou une interne Bibi bis…J’ai pris la carte de fidélité là bas + client VIP mais comment expliquer que c’est la faute à un confrère qui écrit des choses tendres en parlant d’amour à l’hopital et qu’il ma fait croiser la route d’un homme qui se prénomme Hervé et qui connait le Boson….alors que moi, pauvre ignare j’avais “trop la honte” de rester dans mon ignorance et que je voulais en finir sans dégâts collatéraux. Je risque de finir aux urgences psy. Et tout ça, inconsciemment pour leur faire la promo du bouquin à Bibi.
Oui, Hervé est fou, mais cette folie, j’en veux bien une dose ! Comme Baptiste on trouve parmi ses lecteurs des êtres extras et pas ordinaires…..
A regarder pour mieux comprendre : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3lzn3gnur6g
Et comme ça pas besoin de doliprane 😉 (ni de plaque de cuisson d’ailleurs)
@Grand33
Mille excuses, méat culpa comme dirait Georges. Concernant les plaques de cuisson électriques je voulais écrire “m’éradiquer aux plaques de cuisson en m’asseyant dessus”…..
@overdose de doliprane pour GRAND33:Je te recommande la page Wiki en espagnol,sur le sujet,tu termineras la tete dans les etoiles,ou avec un troisieme doliprane….en toute amitie(ou presque…)
Le livre de Bibi, le prix Nobel pour Higgs et Englert… un joli parallèle: l’un réconcilie les soignants et les soignés, les autres cherchent d’où nous venons et, au passage, ont par leur recherches amené d’autres à écrire des ouvrages et à créer des machines pour aider les soignants à s’occuper des soignés (le CERN a contribué à l’invention des IRM, et sa grille de calcul a été utilisée l’année dernière pour des calculs sur la malaria – dont je ne connais pas les détails…)
Merci pour cet hommage au Boson, je côtoie au quotidien des physiciens et autres ingénieurs qui ont participé à son aventure… et c’est une belle aventure, qui mérite d’être célébrée aujourd’hui en attendant l’ouvrage de demain. Et pour ceux que ça intéresserait, c’est bien expliqué là: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3lzn3gnur6g
J’espère, Hervé, que vous avez fait sauté un bouchon pour le Boson.. en attendant d’en faire sauter un pour le bouquin!
Ouh làlà, je suis fatiguée moi… je me relis et vois les fautes (c’est ma très grande fôte !). Désolée, je ferai mieux la prochaine fois 😉
Merci @E, j’ai compris d’où venaient mes kilos en trop!!! J’ai dû traversé un grand champ de Higgs! 😉
Oups, fôte pour moi aussi: traverser…
@E.:Je suis en train de lire”BORGES ET LA PHYSIQUE QUANTIQUE”d’Alberto Rojo…et c’est un texte bien interessant qui permet aussi de voir la physique sous un autre angle..je te le recommande.J’adore lire ta passion pour ce que tu cotoies quotidiennement.a bientot.
Chaud au cœur encore une fois. Ton blog me fait un bien fou et les commentaires aussi. C’est magnifique ce don de générer un tel élan d’amour et de réconciliation par tes articles, jour après jour. J’ai l’impression d’appartenir à un groupe d’amis même si c’est virtuel. Cela fait du bien de voir qu’il y a encore un peu d’humanité (n’en déplaise aux trolls !!). Catherine d’Argentine, Grand33, Cilou, Lise, Hervé Cruchant, Albigène, et les autres : merci à vous aussi pour vos commentaires.
Je travaille avec des enfants, c’est un bonheur de tous les jours (leur fraîcheur, leur spontanéité, leur amour sans condition).
Je me lance aussi : je vous aime. Après tout, ce n’est pas si difficile à dire, on a juste un peu perdu l’habitude.
@JOS :Merci de ta reconnaissance envers nous,simples lecteurs…ton mot doux a tres bien sonne,n’hesite pas a le redire aujourd’hui plusieurs fois autour de toi et comme le dit Lao Tseu:”TOUT VOYAGE,FUT IL DE 1000KM,COMMENCE PAR UN PREMIER PAS…@Herve:bel hommage a la machine de ”Dieu”…et mes respects devant ta belle evocation des debuts de notre monde virtuel et reel…
@ Jos : merci 😀
@jos
Message sympa
Prends soin de toi et des enfants, mais ça j’en doute pas
Free hugs
Le meilleur ami de Merci est Beaucoup.
Merci beaucoup Jos.
C’est bon, hein, la spontanéité des enfants. On n’oublie trop vite en grandissant.
“l’essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu’avec le coeur” qu’il disait l’autre…
Moi je trouve que Bibi nous aide à enlever le baillon que l’on met sur nos coeurs d’enfants quand ils deviennent grands. Et toi, Jos, tu t’en es débarassé, de ce baillon. Bravo, et merci.
J’aime ton métier, quand il fait avec délicatesse et bienveillance, dans les gestes et la parole.
Ce que tu sembles allier très bien avec les Emma et tous les autres. Nébuleuse pas si anonyme.
Bôf ! Ouais, I am an immense provocateur ! comme disait ce génial Léo Ferré.
En ce qui concerne le boson nobel, pas de soucis. Pour ceux que çà intéresse, on pourra parler du chat de Schrödinger si vous voulez, une autre fois; ou de cette particule qui nous fait vivre et qui n’existe que si on la capte. Sinon, elle est bien là, certes, mais où donc? (s’agit pas de la femme invisible ou des promeses électorales, faites pas les bêtes…). Du rêve réel ou de la réalité onirique. Tout mélangé; “entre le cristal et la fumée” (zavez lu, ce bouquin là?)…
@+ salut et fraternité. Hervé.
Franchement je préfère le chat de Margot et Brassens ……
Belle journée quantique, mécanique ou bigbanguienne !
Ah ben voui alors, je vote pour Margoton et son chaton, tout comme mon Raminagrobis et Ma Loute (pseudos parce que mes félins aiment leur incognito).
Un vrai sadique ce Schrödinger.
Et moi qui aime les chats et “qui croise les doigts quand (je) vois une équation”, j’attire votre attention sur le Big Bang et le B B de BiBi ou de Baptiste Beaulieu… Pouvais pas la laisser passer, celle-là.
J’ai du retard à l’allumage, mais je suis un peu fatiguée à courir plusieurs canassons à la fois au boulot. Enfin, je voulais participer un peu avec vous tous qui me faites bien rire.
La bonne nuit, qu’elle vous soit douce (y buenos dias en Argentina)
@jos : merci à toi aussi pour ce bel élan d’amour …
Ah, ces « Chabadabada-Chabadabada » en blanc qui se profilent sur un lien un peu privilégié, et un des miens, bien récent me ramène à un certain Alex.
Au jour J, j’accompagne Alex, et sa petite trentaine paraplégique accidentelle dans les draps de Morphée pour une intervention lourde, lourde, lourde comme le fardeau de sa malchance.
Mais lui, que j’ai déjà rencontré avant ce jour J, affronte son futur avec un caractère fort et enjoué : On pourrait dire que nous sommes devenus « zamis »…
Tip-tap, Tip-Tap, à J+1, afin de prodiguer des soins ad hoc au privilégié, panthère en tenue de schtroumpf à bavette arrive alerte munie d’un sourire en forme de framboisier, qui —scratch— se prend un mur d’orties dans la binette :
-Me : « -Ben, je comprends, vous devez avoir mal, très très mal, dites-moi ce que je peux faire pour vous, mon zami ? »
– Lui :« Meuh …..»
-Me : « La même phrase en boucle en 75 langues différentes »
-Lui : « Meuhhhhs …au pluriel », accompagnés d’un regard de côté me tirant dessus une salve de kalachnikov, pour fixer ensuite sa fenêtre en ignorant ma présence …
—-M’en vais, et m’en vais piteuse avec mon bonnet de schtroumpf entre les dents—-
Une petite semaine passée au vert s’est écoulée, et je retrouve un peu étonnée Môssieur Alex (qui aurait du être sorti ) babillant avec Seb, son voisin .
Accueil sourire agrémenté d’un : « Ah, bah ça, vous étiez passé où, VOUS, parce que pendant que VOUS n’étiez pas là, moi je complique sec, jour après jour ! »
((Il ne me manque plus que de recevoir dans le framboisier : « Et, d’ailleurs, c’est à cause de VOUS tout ça ».))
Là, je ne le loupe, Le Gargamel :
« Eh bien, mon jeune ami, je vois que pendant mon absence vous avez retiré votre masque de grognon, et que vous pouvez aligner une phrase plus complète que’une série de Meuhs , et ceci en lorgnant tous les coins et recoins de votre fenêtre ! »
—-Le drapeau blanc flotte sur la marmite de nos retrouvailles hilares, et un tantinet embarrassées pourpres pour lui ! — Tant mieux, et toc !
Quelques heures plus tard, lorsque mon marathon journalier dans les longs couloirs est interrompu par Alex qui me hèle de son lit :
« Coucou, coucouuuuu, venez, venez, venez, vite-vite-vite, j’ai une surprise pour VOUS … »
(( pffffff que va-t-il encore me pondre ce coup ci, le gredin ?!))
Je m’exécute au desiderata de sa Majesté qui, fait mon intronisation officielle à sa reine :
« …..Je voulais à tout prix, te présenter, chère et tendre épouse, à Ma Panthère à Moi de Morphée, qui n’est qu’à MOI, et à moi seul ….!»
— Éclats de rires de part et d’autre, sourires complices, blagues sur blagues ((l’épouse connaît les Meuhs, elle aussi !))) et mon retour en grâce, est ainsi scellé—
Moralité :
Ce n’est pas toujours du gâteau à la framboise d’être panthère en schtroumpf, mais les rencontres avec certains ou certaines, hissent les Chabadabada-Chabadabada qui en découlent (((malgré quelques Meuhs incompressibles)), au rang de cadeaux…
Alors, je peux dire aussi, Bibi, que j’aime vraiment mon métier : Vive les Emma et les Alex …
Et vive TOI !
The BISE !
@PANTHERE: Toi quand tu reviens c’est en fanfarre…j’ai le sourire scotche…toi en stroumpfette…et merci Alex,pour t’avoir ainsi inspiree… et au passage un saludito a CATH(9.10 a 23h22) depuis l’Argentina…
@Catherine(d’A-rgentine/-BRAZOS/-MOUR)
Vouis, tu as raison , remercions Alex…Mais (lol) de loin , en ce qui concerne cette histoire relatée, car il risque d’en profiter à mes dépends sachant tout à fait jouer avec mes “chabadabadas”. Il en est spécialiste !
….Mais, Sourires, j’aime bien les gredins =D ……
Bises-Bises
Merci Baptiste de ces quelques moments d’humanité…. Je ne te connaissais pas il y a quelques jours, mais j’apprends à te connaitre à travers ces chroniques et je suis au bord des larmes devant tant de bonté…. Qu’il y ait encore des «humains» me remplit d’espoir, moi qui n ait plus beaucoup foi en l’homme….
Merci d’exister et merci de nous faire partager ces moments d’éternité….
Ps. Pas facile d’écrire après tous ces intervenants remplis de talent….
salaud de baptiste
j’ai versé une larme sur celui-la .
et c’est vrai que ce métier de fou on l’aime VRAIMENT pour toute ces petites joies noyées dans une marée d’horreurs. mais celle la une larme a l’oeil
bravo pour tous les urgentistes de l’ombre en prise directe avec les gens, sans filtre ni politiquement correcte.
trop fort ! très touchant ! j’adore te lire Baptiste !
salaud de baptiste
j’ai versé une larme sur celui-la .
et c’est vrai que ce métier de fou on l’aime VRAIMENT pour toute ces petites joies noyées dans une marée d’horreurs. mais celle la une larme a l’oeil
bravo pour tous les urgentistes de l’ombre en prise directe avec les gens, sans filtre ni politiquement correcte.