L’histoire c’est F., la mise en scène et l’écriture c’est moi.
(Pour AMÉLIE, comme tout ce que j’écris depuis l’autre nuit, là, il y a un an, hier, toujours. J’ai hésité pour ne pas rappeler de mauvais souvenirs aux membres de sa famille qui sont devenus des amis, mais c’est bien de parler encore d’elle, de ne pas oublier surtout…)
Pièce en trois actes.
Un personnage : Le clochard.
Acte I
Nuit d’été. Deux rochers. Un vieux clochard, assis sur le rocher de droite. Il parle en regardant les étoiles.
Le Clochard : ” Alors voilà on aime une personne, on partage ses repas et ses rires, on écoute ses confidences, un jour nous nous trouvons père/frère/fils/ami d’humanité avec elle. Oui, on peut être beaucoup de choses pour une seule et même personne. Un jour, sans un bruit, la Mort vient à petits pas et nous la vole. Alors il nous pousse un vide au creux du ventre. Un vide et cette pensée fixe, obsession de l’impossible absence : “Ainsi donc il existe des départs sans retour !” La mort vole et contre elle, on ne peut pas gagner. On ne peut pas prendre la personne aimée et courir sous la neige, courir dans la neige, s’époumoner jusqu’au bout de ses forces pour la ramener à la vie. S’il suffisait que la neige tombe et de courir contre elle en serrant fort la personne qu’on aime pour la sauver, il n’y aurait plus d’enterrement. Les gens se mettraient à courir. Et peu importe le froid. Et peu importe le blizzard.
Ils le feraient. ”
Acte II
Scène I
Le Clochard se lève, change de place, s’assoit sur le rocher de gauche. La lune tombe sur lui et dévoile son visage dont la moitié gauche est brûlée.
Le Clochard : ” Alors voilà, la petite fille toussait beaucoup. Elle s’étouffait comme une jolie petite truite posée sur une berge après la pêche. Elle avait 6 ans. Son père a murmuré à son oreille “Monte dans la voiture, ma chérie, on va aux Urgences.”
Il a roulé vers l’hôpital, c’était l’hiver. Il y avait de la neige. Sur le sol, beaucoup, et qui tombait du ciel, beaucoup. La voiture a fait un drôle de bruit, elle s’est arrêtée. Dehors, tout était calme.
Sa petite ne toussait plus du tout, car tousser demandait trop d’effort.
Alors le Père a pris le petit corps fatigué, il a mis une couverture autour parce qu’il faisait froid. Il a couru dans la neige. Il a couru sans regarder en arrière parce que c’était sa fille, qu’elle mourrait dans ses bras, que la voiture avait fait ce drôle de bruit et s’était arrêtée dans le silence de la campagne. Une voiture, ça peut être comme une petite fille, ça peut mourir brisée par le gel.
Au loin, il y avait les lumières de l’hôpital. C’était là-bas qu’il irait, malgré cette immensité blanche autour de lui, en haut, en bas, contre lui et sa petite.
Il a couru sous, dans, contre le blanc.
Partout : lui, elle et la neige. Partout.”
Acte III
Scène I
Le Clochard revient s’assoir sur le premier rocher.
– La petite fille est morte.
Il se lève, change encore de place, pierre de gauche et dit :
– La petite fille a été guérie.
Le Clochard se lève et s’enfonce dans la nuit en disant ” Qui sait ? Il n’y a pas de vérité en ce monde, et même dire ça est un mensonge”.
Rideau
FIN
“Qui sait ? Il n’y a pas de vérité en ce monde et même dire cela est un mensonge.”
B. Scott
Nota : seul F. sait la fin de l’histoire. Je n’ai pas voulu la savoir. D’ailleurs, ce que F. sait de la fin de l’histoire est peut-être faux.
Bonjour Bibi,
Alors en ce triste jour anniversaire, plein de pensées pour Amélie ….
Je t’embrasse Baptiste.
“Si la vie est un songe, la mort est un mensonge”.
Calderon de la Barca ( si je ne me trompe pas).
Pensée pour Amélie et ceux qui l’ont aimée.
Baptiste, je ne pense pas que les lecteurs de ce blog aient pu oublier Amélie et son si beau sourire… Plein de douces pensées pour les siens et pour ses amis.
Pour ceux qu’on aime, peu importe la hauteur et l’épaisseur du banc de neige. Et pour nos enfants, il y a les ongles, il y a les dents, il y a l’énergie du désespoir… ou de la folle espérance.
Ciloux guéritout… y compris pour toi, DocBibi
Comment oublier Amélie et ce que vous avez vécu? Je n’ai pas connu Amélie mais je pense souvent à elle. À vous. À l’affection qui vous unissait autant que la complicité professionnelle.
Baci.
non, on ne peut pas gagner contre la mort
mais, telle que je comprends cette histoire, on essaira toujours, à chaque manche, de toutes nos forces et quel qu’en soit le prix
c’est peut être pas raisonnable, mais c’est beau … et c’est aimer …
et puis, y a un truc que cette saleté de grande maigre à la fauche ne peut et ne pourra jamais gagner : elle peut prendre un corps, une présence physique … mais elle ne peut toucher ni au souvenir, ni à l’amour, ni aux traces laissées dans le monde par la presonne décédée
et ça, c’est en plein dans sa vilaine petite tête !
D’un côté il y a la vie; le début et la fin de la vie.
De l’autre, il y a la mort; qui n’existe pas.
Pour aller s’asseoir, d’un rocher à l’autre, il faut le vouloir. Se lever. Equilibre. Un pas. Vouloir s’asseoir. Le faire. Et puis recommencer après avoir parlé de soi. Il n’y a pas qu’un pas à faire, entre la vie et la mort. Qui pourrait être assez fou pour relier les deux qu’un être humain? Homo sapiens demens disait Edgar Morin.
Prolonger la vie c’est pas repousser la mort, cette illusion, cette extravagance. C’est continuer à être soi. Nous.
Tout le reste… Mais quel reste ?
Heu edgar Morin l’animateur/clarinettiste ? Bon, je dois confondre…… comme neige au soleil !!!
“Que mieux te garde l’ami”
“continuer à être soi”….quel rempart imprenable!! Merci
Amélie.
Salut, Amélie. qui vit encore parmi lui. Parmi nous.
Qui vit encore.
Elle avait deux ans et demi et s’étouffait. J’ai brûlé tous les feux rouges de la ville. Ce n’était pas jour de marché, je n’ai pas rencontré d’obstacle. Même la barrière de l’hôpital, ordinairement fermée, était ouverte quand la voiture est passée.
Il n’y a pas un jour depuis ce moment sans je j’y repense, sans que je vous remercie, soignants, médecins, infirmièr(e)s, aides soignant(e)s, éducateurs, tous ceux qui font « continuer d’être soi » (merci Hervé). Il n’y a pas un jour sans que je pense aux enfants qui n’ont pas eu la même chance, Amélie, tous ceux que j’ai croisés pendant un an.
Elle a cinq ans et demi aujourd’hui. Sa joie de vivre est pour vous, pour eux.
nevousinquetezpas :J’ai le souvenir de parents complètement affolés ,le petit de 2 ans n’arrivait pas a respirer , le samu et l’arrivée à l’hopital , rien de grave , hasard de la vie ou pas ,le petit est grand ,médecin et il écrit de vraiment belles choses …
Bonne journée à Tous ,une belle pensée pour Amélie .
Dadbibi, vous devez être si fier de ce petit grand !
Belle journée à vous
Dadbibi, votre “petit” … vous pouvez lui dire qu’il continue à écrire tous ces beaux textes qui nous enchantent, et qui nous ouvrent les vannes lacrymales… ça tombe bien, j’en avais une bouchée, sans le savoir il m’ a soigné, même pas besoin d’éplucher un oignon ! il est trop balèze le fiston !
Absolument 🙂
Comme disait l’autre : il est grand le petit !!!
amitiés Dadbibi sans oublier mumbibi
Merci DadBibi, et compliments réitérés !
Même si le travail est énorme pour remonter la pente, encore trois ans après — on ne se remet pas du jour au lendemain de deux arrêts cardiaques — il en vaut effectivement la peine.
J’ai un respect infini pour les parents confrontés à l’épreuve de la perte d’un enfant ; et sans les connaître, une pensée particulière pour ceux d’Amélie aujourd’hui.
et la boucle est bouclée…la vie et vous avez fait un joli boulot avec ce “gamin” là car, oui, il écrit (et fait) de vraiment belles choses.
Cher Baptiste, tu continues Amélie, tu la portes dans ton cœur. Tes souvenirs ne pourrons jamais s’effacer.
Je garde dans ma mémoire son beau sourire et j’ai une pensée particulière pour ses parents et sa famille.
Je t’embrasse.
Grace a toi Amélie est toujours la ,toutes mes pensées vont vers sa famille et tous ceux qui l aime et bien sur vers Amélie .
Que les larmes versées en ce jour à la lecture de ce magnifique texte puissent soulager un peu les proches d’Amélie en ce terrible anniversaire ….
Et Baptiste, tu ne prends pas le risque de leur rappeler de mauvais souvenirs puisque ces souvenirs sont là, omniprésents …
Leur parler d’Amélie en ce jour, c’est leur dire : “je ne l’oublie pas …”, et ça, n’aies aucun doute là-dessus, c’est un cadeau immense ….
Dis-leur, si tu veux bien, que nous, lecteurs fidèles et anonymes, unissons nos pensées pour leur envoyer, à travers toi, un élan d’amour et de solidarité ….
Tendres pensées à Amélie …
dadbibi
j’en profite pour vous passer le bonjour aussi …
votre fils nous enchante avec ses textes magnifiques, vraiment …
bonne journée à vous aussi, et comme dit souvent Baptiste, prenez-soin de vous ….
Ce texte que tu avais écrit alors “Ceux qui nous tiennent droits”… Je l’ai lu, et relu, et relu encore…
Je crois même qu’au jour de ma mort, je voudrais qu’on lise les deux derniers paragraphes, pour donner à tous ces mots en partage…
Alors non, Amélie, je ne t’oublie pas…
J’ai beaucoup d’admiration pour le monde médical, mais franchement, tous les jours, je bénis le ciel de ne pas avoir affaire à vous, en particulier pour mes 4 trésors ! De tendres pensées pour les parents qui vivent ce chemin avec leurs enfants…
Je n’ai jamais connu Amélie. Mais, son souvenir s’inscrit dans vos beaux textes, elle est l’éternité. Voici ce que vous dirait Amélie …
Do not stand at my grave and weep
I am not there; I do not sleep.
I am a thousand winds that blow,
I am the diamond glints on snow,
I am the sun on ripened grain,
I am the gentle autumn rain.
When you awaken in the morning’s hush
I am the swift uplifting rush
Of quiet birds in circled flight.
I am the soft stars that shine at night.
Do not stand at my grave and cry,
I am not there; I did not die.
Poème de Mary Elizabeth Frye
Un de vos plus beaux articles. On dirait du Giraudoux, je suppose que la référence est voulue et assumée mais c’est vraiment bien. Vraiment très beau. Bravo.
Et pourtant… Amélie est une vérité, elle est une vérité aux cents visages, pour cents personnes différentes. Tous nous sommes autant de vérités individuelles, qui parfois ne font que se croiser, qui parfois se rencontrent, se voient , se reconnaissent et s’accrochent, parfois tant et tant qu’on ne peut faire autrement que de se continuer. Naturellement. Parcequ’il y a certains amours qu’on ne peut pas mettre au passé.
Ne jamais oublier Amélie. Amélie ou Julie ou les autres. En parler c’est sans doute la seule manière que l’on a de ne pas les oublier.
“Mais toute vie achevée est une vie accomplie : de même qu’une goutte d’eau contient déjà l’océan, les vies minuscules, avec leur début si bref, leur infime zénith, leur fin rapide, n’ont pas moins de sens que les longs parcours. Il faut seulement se pencher un peu pour les voir, et les agrandir pour les raconter.”
Françoise Chandernagor – La chambre
Ne cessez jamais d’agrandir, de raconter ces vies Bibi.
Ton livre me fut si agréable que je l’ai lu au compte gouttes, comme l’enfant qui souhaite ne jamais voir sa boîte de bombons vide ….. J’ai donc jonglé avec plusieurs ouvrages gardant le tient pour le plaisir…. Aujourd’hui, je déguste les dernières pages …. MERCI pour ça ~~Que de beaux échos de bons souvenirs pour moi, ancienne assistante sociale hospitalière….Ma conclusion, la leçon tirée de ton ouvrage : Je ne dois plus le nier l’évidence, j’ai une envie furieuse de retourner bosser à l’hôpital………:p Bravo Doc ! Tu es incroyable OO (merci aussi pour la découverte de ces fous de Benjamin et Isidore 😉
@Dadbibi & Mumbibi. On appelle çà “apnée du soleil”, non ?
C’est trooooooooooop joli <3
Je découvre aujourd’hui ce blog….et je reste bouche bée! Perles de sang, de larmes, de
Bienvenue sur le BlogàBibi, Myriadelle! Emotions garanties…
Pour vous, un collier de perles particulier : un poutou, un cilouguéritout, un abrazo, un poutou, un cilouguéritout, un abrazo…
Merci Mésange….quel beau pseudo!
Ce blog nous offre de précieux joyaux, merci pour le collier, je vais m’en parer chaque jour!
Tu en fais de chouettes colliers Beloiseau ! Sympa ton cadeau de bienvenue ! 😀
Oui, je suis gâtée….
Ce collier de bienvenue est pour moi comme une parabole!
” Rien n’est impossible à la parabole quémandant sa métamorphose” Vladimir HOLAN, poète tchèque.
Ce blog est un métier à tisser… de paraboles.
J’ai un nombre impressionnant de ces perles, données généreusement par de merveilleux et chaleureux Amis! 😉 Et comme ce blog est celui du partage…
Tiens, pour changer… caresses de plumettes à tous
Il y a des dates anniversaire que ni le temps ni les larmes n’érodent. Elles sont telles les petits cailloux du Petit Poucet. Elles nous ramènent vers le bon chemin. Parfois, ce n’est pas une date qui nous plonge dans les souvenirs. C’est une odeur croisée au détour d’une rue, un parfum, un rire, un regard. Nos absents sont là. Près de nous. Et c’est émouvant.
….et tous ces compagnons humanité!
Merci, Baptiste, votre prénom est prédestiné à faire sourdre l’eau vive!
Bienvenue sur ce blog Myriadelle…. vous n’allez plus pouvoir vous en passer ! J’y suis venue après la lecture du livre “alors, voilà”, et j’ai voulu en savoir un peu plus sur ce fameux Baptiste…. et j’avoue que c’est aussi la 1ère fois que je regardait un blog…. et que je le regarderai jusqu’au bout… voilà encore un drôle de tour de magie que Baptiste nous fait là ! il nous envoûte malgré lui.
Bises pour lui !
Je suis tombée sur ce blog par hasard, et j’ai été touchée, VRAIMENT (!!!)
Je suis très fière du collier de bienvenue de MésANGE…
Je n’ai pas fait le tour du blog, chaque histoire est un monde; je peux en dire autant de chaque commentaire.
Un toubib me disait un jour:” Chaque personne qui entre est un monde.”
Ce Baptiste est un PASSEUR…. une mission…
Vu sur VDM :” Aujourd’hui, je suis médecin de garde à la maison médicale jusqu’à minuit. À 23h55, je découvre un vieux monsieur en salle d’attente. Légèrement irrité, je lui demande quand même : “Vous venez pour une consultation? – Non, je n’avais pas sommeil, je suis juste venu bouquiner vos revues.”
Cela t’est arrivé Baptiste ce genre de chose ?
Je n’écris pas aussi bien que certain d’entre ceux qui vous suivent sur ce blog… mais je partage votre peine… je la connais.
Ça fait 7 ans… 7 ans qu’elle c’est suicidée… 7 ans et 45 jours qu’elle est partie… moi je ne serais plus jamais la même. Certain disent qu’un deuil prend du temps… une vie entière possède t’elle assez de jours pour oublier ?
Courage… c’est la seule chose qui nous reste.
Bienvenue, BIJOU!
Je suis aussi toute nouvelle, et je vous ajoute à mon “collier”!
Il vous reste le courage…. et tous ces amis inconnus qui souffrent et espèrent avec vous.
bonjour @bijou
Elle n’est pas partie, elle est là puisque tu a le courage d’en parler. Je crois que les personnes que l’on aime ne nous quittent vraiment jamais. on peut les voir partout, qui en regardant une jolie fleur, qui en regardant un bel oiseau ( ici on aime bien les mésanges), qui en regardant je ne sais quoi qui nous rappelle cet être cher. Voilà tu n’oubliera pas, elle est là, tout le temps. Il faut juste avoir la force de le vivre sans la présence physique.
Je me permet de te prendre dans mes bras pour un peu de réconfort….
La bise
On n’oublie pas, on vis avec et avec le temps cela deviens plus leger. On apprend a vivre avec leur choix. C’est ma plus grande hantise, qu’elle disparaisse de ma mémoire car la elle sera de nouveau morte.
Courage!
Merci Myriadelle et Grand33… Les câlins sont toujours les bienvenues !
il y a 10 ans, un coup de telephone manque, un message sur le répondeur…. mon amie n’était plus…. son choix a elle, pas le notre pauvres terriens.
10 ans! deja! Elle aurait eu 30 ans cette année. Je n’ai pas oublie. Ni le vide, ni le coeur qui bat au moment de prendre le telephone, ni le silence de mes amies au bout du fil quand j’ai transmis la nouvelle. je n’ai pas oublie cette soiree entre copines, après, pour se dire que la vie continue.
Pour A. mon amie, j’espère que tu danses la haut dans les nuages.
Nous avons tous un deuil à faire… Moi , cela va faire un an , au mois de Mai et il est toujours aussi présent. Les morts ne meurent pas , ils s’endorment un jour , s’enfuient loin , vers de meilleurs horizons , vers d’autres mondes… Ils viennent nous voir de temps en temps , tels des Anges… Pour nous aider……… Je vous embrasse… Bon courage.
As-tu lu “l’homme qui rit”? Ton histoire et surtout le chapitre 2 m’ont rappelé Victor Hugo, qui comme toi savait entourer l’enfance de grâce et de gravité. Merci …
Le problème avec la mort, c’est qu’elle nous rappelle, parfois douloureusement, qu’on est vivants.
La ch’tite bise
Je dirais même plus : Le problème avec la vie, c’est qu’elle nous rappelle, parfois douloureusement, qu’on est mortels.
Mille bisous aussi !
@ Maya, Elwynn, Bijou, et tous ceux qui ont perdu un être cher…
Plein de bisous, de câlins, de tendresse…
Et toute mon amitié…
Merci Cilou … C’est gentil de ta part… Malheureusement dans ce genre de situation, il n’y à pas grand chose à faire… Seul le temps peux apaiser , guérir les blessures… Merci encore , je te fais également pleins de bisous…
Merci Cilou!
La vie est mortellement belle malgré tout. Je me dit cela depuis 10 ans. Et puis la-haut ils y a des poneys multicolors qui jouent dans les nuages. Enfin j’espère. Tant qu’on ne les oublie pas.
Des bisous.
Cela va faire 3 ans que mon fils a mis fin à sa vie. J’ai toujours beaucoup de mal à comprendre son geste.
Lui qui s’était tant investi pour devenir médecin, 6 ans d’études sans aucun échec, 4ème de sa promo et à un mois de l’ECN , l’irréparable, il est allé rejoindre son cousin un an, jour pour jour après lui, ce cousin pour lequel la médecine s’était avérée impuissante et qui est parti après 10 jours de réa. Il n’a pas laissé d’ explication, le mystère demeure, mais la date de son décès est troublante.
Tu vois Baptiste, Romain avait à peu près ton âge, aujourd’hui il finirait sa 3ème année d’ internat.
J’aime te lire, tu me fais penser à lui qui comme toi aimait tellement écrire.
J’adresse mes pensées les plus douces aux parents d’Amélie. C’est tellement dur de perdre son enfant, une partie de soi-même meurt avec lui.
Je vous embrasse Margot.
Merci Baptiste.
Moi aussi, je t’embrasse.
:'(