Pour ma co-interne, surnommée très justement “Ritaline”.
Alors voilà, il est 19 h 30 à l’internat et nous nous préparons à une fabuleuse soirée dont le thème central, très excitant, est “Soupe de tomate sans basilic et (presque) sans croûton”.
(Oui, je sais, je vends du rêve !)
Votre serviteur, toujours friand d’une bonne dyssynchronie, propose à ses collègues :
– Ça vous dirait un peu de champagne ?
Éclair de gourmandise chez mon auditoire.
Nous voilà partis, Ritaline et moi, chez ce petit épicier en tablier bleu : Me Carrefour.
À l’entrée, nous croisons un vieil homme, l’air décidé, la ride joyeuse, un sac de sport sous le bras.
Son visage ne m’est pas inconnu, je baisse les yeux : au poignet, le bracelet d’hospitalisation que nous passons aux malades souffrant de troubles cognitifs sévères.
WTF ! Mon patient s’est enfui de l’hôpital !
Je m’étrangle :
– Monsieur Cervantes ! Qu’est-ce que vous faites là ?
Lui, immobilisé, les yeux courant de droite à gauche, tel Jojo-Lapin pris dans le viseur d’un fusil :
– JE PARS EN ÉGYPTE ! ET À ROME !
Là, à ce moment précis exactement, grande illumination : je sais que le champagne nous passe sous le nez. Une lumière s’allume à droite de mon hypothalamus, éclairant un grand tableau noir où s’inscrivent les mots “CONSCIENCE PROFESSIONNELLE”. Juste sous le tableau, une petite bouteille pleine de bulles taille sa route très loin de moi en ricanant “Ce métier ? Tu l’as voulu, tu l’as eu !”. La bouteille chante “Voyage en Italie” et roule en Vespa.
– M. Cervantes ! Ce n’est pas de ce côté-là, l’Égypte ! Et l’Italie non plus !
– De toute manière, en marchant beaucoup, avec du temps, on y arrivera.
M. Cervantes est un poète : tous les chemins mènent à Rome ET Gizeh, c’est bien connu !
Il a vraiment envie de voir du pays… Nous marchons beaucoup. Jusqu’à ce que les flics contactés par ma bonne copine Ritaline nous rattrapent enfin. Ça court vite un papi, même sans dromadaire et sans Vespa.
Nous rebroussons chemin et arrivons devant l’épicerie pour voir M. Carrefour abaisser les grilles de son échoppe, d’un air sûr et définitif.
J’avise le vigile, me compose une mine de déterré (genre Pete Doherty sous acide) et je pleure à genoux en me griffant le visage et la poitrine :
– S’IL VOUS PLAIT ! S’IL VOUS PLAIT ! Nous voulons juste une bouteille de champagne, nous sommes étudiants en médecine et nous venons de sauver la vie d’un BÉBÉ !
Bon, d’accord, vous froncez les sourcils : où était le nourrisson dans ce grand tas de mots ?
Comment appelez-vous un être humain qui fait caca/pipi dans des couches, n’a pas de dents et mange de la purée ?
Vous voyez…
Et puis, entre nous, un jour, monsieur Cervantes a été un nouveau-né… Peut-être même que ses parents ont fêté ça avec des bulles !
On a ramené M. Cervantes à l’hôpital. Il nous a promis du champagne si on s’occupait bien de lui. Sur la porte de sa chambre, pour qu’il la retrouve facilement, on a collé une feuille avec un chameau orange et rose qui s’essaie au deltaplane en criant ” OH YEAH ! BABY ! JE BOSSE ! JE BOSSE ! “.
et le champagne ???
Pourquoi n’avoir pas acheté le champagne avec M.Cervantès, tout en appelant discrètement par portable l’hopital pour dire que vous étiez avec lui ??? D’une pierre deux coups, et une bonne bouteille (voire deux) en prime pour la route ! Non parce que si on doit prendre la route pour l’Egypte, il faut avoir de quoi grignoter sous la main non ? la bonne excuse pour faire ses courses chez M.Carrefour en attendant que la police vienne le chercher pour le déposer … Enfin, je dis ça …
N’empêche que ça doit faire drôle de voir son patient s’être fait la malle …. lol
Après “Maman, j’ai râté l’avion”, “Chérie j’ai rétrécie les gosses” … il y a “HELP j’ai perdu un papy “
Wé je me suis déjà baladée comme ça un moment dans les rues de ma ville, à poursuivre un Papi qui ne voulait pas rentrer. Ce qui m’a permis de l’empêcher deux fois de se jeter sur la route pour traverser, sans voir qu’une bagnole débarquait à toutes berzingue, manquant de faucher le grand-père que j’ai retenu in extremis. Il ne m’a pas offert le champagne pour autant. Mais ça fait rien c’est mon chouchou quand même 😉
Pas sûre que M. Cervantès ait eu l’envie de partager le projet de Bibi! Entrer dans un magasin alors qu’il a un long voyage à faire solidement ancré dans le cerveau… hum, même avec une bouteille de champagne en vue, je crois que Bibi a mieux fait de partir directement en voyage avec lui!
J’ai expérimenté moultes fois la difficulté de changer le projet d’un jeune enfant quand il n’est pas celui des parents, mais pas encore avec un(e) Aîné(e) (quoique cela soit en bonne voie!), cependant j’imagine que cela doit être aussi coton!
Merci Baptiste, j’ai bien ri! Ta façon de raconter est toujours aussi géniale… et ton choix d’image aussi!
PoutousPleinsDeBulles
Bien d’accord, dame oiseau ^^ l’image est excellente 😀
“De toute manière, en marchant beaucoup, avec du temps, on y arrivera.”
je confirme , on arrive à tout,
comme croiser au carrefour du chemin entre Rome et Gizeh, le plus adorable interne qui par une demie vérité à fait plier un “féroce” vigile, à la force du coeur et ça c’est pas gagné!
Rire et puis se retenir pour pas la faire couler LA larme, en même pas 30 secondes de temps, et sur 10 lignes… l’est magicien que j’vous dis le Baptiste… et sinon, pourquoi rose le chameau?
Enfin Bravo quoi 🙂 et merci encore.
le chameau rose ? dans les hôpitaux il y a beaucoup de substance illicites qui trainent les soir de pleine lune, le plus inquiétant c’est le delta plane et bosser en même temps.
A coeur vaillant rien d’impossible !
Merci Bibi pour l’éclat de rire !!!!! Cette photo est génialissime !!!!
Moi qui vais faire mon mémoire de DU sur la conduite auto chez les sujets âgés atteints de troubles cognitifs, je me demande si je ne vais pas essayer de te la piquer pour la placer quelque part (histoire de tester l’humour des correcteurs ^^)
Sinon, autre soluce pour le Papi : l’accompagner en Égypte. Nan j’dis ça passke en tant que professionnel de l’humain, faut savoir se sacrifier de temps en temps 😛 Pi y’a p’têt moyen de se picoler une bouteille de champ’ sur les bords du Nil 😉
Allez, je t’embrasse. Bonne journée, pour moi elle commence bien avec ce post, j’ai le sourire aux lèvres pour la journée 😀
@ Cilou c’est une très bonne idée d’intégrer cette photo dans ton mémoire.
Tu demandes à Baptiste en MP sa source et son auteur….
Bisous
Rome !!! J’ai une furieuse envie d’aller visiter Rome ! Il faut que tu me présentes Mr Cervantes et nous irons à Rome … dès que je pourrai marcher. Peut-être qu’à tous les deux on fera un beau voyage. Il marche bien et vite, moi, j’ai besoin d’un bâton, pas pour me faire battre, mais pour marcher. Pour moi, la tête, ça va. Et je sais me servir du GPS ! Oh ! le beau voyage qu’on va faire ! Mon souci, c’est le champagne, le bon, tu sais, celui qui a de fines bulles … des bulles qui font pit ..pit… pit si on approche la coupe de l’oreille. Parce que je ne suis pas sourde non plus … Et puis, j’y vois bien, surtout quand il y a des étoiles dans les yeux de celui (ou celle qui me regarde). Alors, dis Baptiste, on part quand avec Mr Cervantes ? Bien sûr tu fais partie du voyage pour ouvrir les bouteilles de champagne ! Ah ! j’ai oublié de te dire que toute la Fine Equipe sera là aussi. Et eux, question bulles … il ne faut pas leur en promettre ! ils en font d’ailleurs de sévères. Et puis Pâques c’est bientôt … alors on pourrait partir avec les cloches, à toute volée … Regardez braves gens, c’est nous … on ne fait que passer mais on avait envie de vous dire qu’on est toujours là, tapis dans un coin de la vie du Doc Bibi et on part pour Rome avec Mr Cervantes ! Tiens au fait, pourquoi l’as-tu appelé Cervantes ? Pas grave, petite erreur géographique sans doute ! Bises Baptiste et à très vite pour de nouvelles aventures, avec ou sans sac-à-dos mais pas les deux pieds dans un même sabot.
@Patiente
J’adore te retrouver aussi pétillante!!!
C’est pas tout, faut que je réfléchisse à ce que j’emmène à Rome… coincée dans une cloche, vaut mieux voyager léger! Surtout si t’as pour voisin Grand ou Albigène! Me demande finalement si je ne vais pas suivre en battant de mes petites ailes… et me transformer en mésange bionique pour aller d’une cloche à l’autre, histoire de ne pas en perdre une miette… ni une bulle!!!
PoutousPit…Pit
et moi je vous suis en delta plane avec………… le chameau!
Je me demande : comment faire pour atterrir ?
Chante pas trop quand même mésangeounette. Qui n’entend qu’un son n’entend qu’une cloche !
Pit Pit quand même
Mais c’est qu’il nous flanquerait le bourdon avec son unique de cloche.
Lire son unique son de cloche, pas son unique cloche (quoique…)
Il a du battant, le gâh !
@Grand33
Hey l’ami ! Tu as remarqué que Mésange et Patiente veulent se fondre parmi les cloches. Gros avantage, elle n’auront pas besoin de tenues de camouflage ! (Je pense que les représailles vont être terribles….)
Je crois que l’animal chevauché par le papi est un cheval vapeur qui veut aller brouter dans un champ magnétique.
Rome ? Champagne ? Rhum Ah ! L’Colisée.
Baci.
Ami? Vous avez dit ami? Pfiou!!!
Chance pour toi, je ne vais pas faire de représailles publiques! Bande bien tes côtes, enveloppe-toi dans une couette bien épaisse… et attends-toi au pire!… On s’en recause ailleurs… gnac gnac!
Kinder il va se faire picorer les yeux par Mésange, façon Les Oiseaux de Hitchcock… C’est ballot il ne lui restera même plus les yeux pour pleurer ^^
sans doute par analogie, Cervantès= don Quichotte= moulins à vent= personnage border line, hallucinations, voyage imaginaire…
Bonjour!
“Ritaline”….? Hyper-active la copine? (et c’est tant mieux, pour ramener Mr Cervantes dans le droit chemin) par contre, elle n’a pas assuré pour le “champ” 😉
Vous auriez pu l’accompagner en Egypte pour rêver un peu le temps du voyage..
Bonjour Bibi,
L’illustration m’a fait PTDR, comme disent les jeunes hein ? Pas con le papy, il va peut-être en crimée lui, pas à rome, alors il met mamy devant……. à cause des mines !!!
La bise
leçon n° 1092 crois-y mon lapin, elle est pas folle la guêpe , hier elle a miné le petit cheval et en fait là elle part dans la forêt le perdre dans les bois, elle est quatre roues motrice !!!!
Bonjour Grand…..
Tu ferais ça, toi???? Vais de ce pas prévenir Madame Grand…. 😉
Bonjour Fol2
Je crois que ce serait plutôt l’inverse …..
la bise
Aaaaah okay! bin elle doit avoir certainement ses raisons…. (solidarité féminine) 😉
Bonne journée à toi (malgré tout, hihi)
” De toute manière, en marchant beaucoup, avec du temps, on y arrivera. ” … Tout est dit nan ?
http://www.youtube.com/watch?v=7T3TMyjBdeo
histoire d’illustrer ce Cervantes qui pense qu’il suffit de marcher pour atteindre son but…
Ça marche pas, la vidéo a été retirée.
Alors me reste : “En un lugar de la Mancha de cualquier nombre no quiero accordarme….” la suite est dans le bouquin, mais je trouve cette phrase si belle que je partage.
mais si ça marche à 22h34, le seigneur de la mancha qui monte sur le chameau en tenant le delta plane pour un atterrissage au galop sur la place saint pierre wouhai!!!!!!!!!! c’est jacques il a dit .
ça va aller marie, prends ton petit cachet…. ca va aller !!!
mèze tout va bien? c’est juste une sainte thèse avènement Ciel ! alléluia , non sérieux le cachet c’est le rose ou l’orange?
Jackadi chameau vole ? Et ça marche toujours pas chez moi.
Bon, après le cachet, ne pas oublier de prendre les gouttes, promis ?
Bizarre bizarre Cath… le lien de Cilou fonctionne toujours bien chez moi.
C’est-y que YouTube vous ferait une petite crise de rebellion?
Et non, pas les gouttes pour Marie! Faut pas nous l’éteindre, elle nous fait trop rire!
Le message Youtube me dit que la vidéo n’est pas disponible dans le pays où j’habite. Ça ne leur ferait pourtant pas de mal de se frotter au talent du Grand Jacques.
Bah, pas grave.
Qui sait ?
Peut-être que si vous n’aviez pas croisé sa route ce soir-là, M. cervantes serait, à l’heure qu’il est, en train de bronzer au pied des pyramides ? 😉
En se marrant comme un bossu (ah ah ah) à l’idée du bon tour qu’il vous a joué ….
Alors voilà ! Grâce au Docteur B j’ai maintenant un super projet : m’enfuir de l’hôpital la prochaine fois que je serai hospitalisée.
Je m’évaderai vers 18h 18h30, heure du repas du soir en principe, on verra assez vite que je ne suis plus là ; après une recherche active à tous les étages on avertira la police qui finira par me cueillir comme une fleur à la brasserie située à 300 mètres.
Tête haute, entre deux colosses en uniforme, je réintégrerai ma chambre devant le personnel soignant au regard réprobateur, je leur dirai alors que c’est le Doc qui m’a donné cette belle idée d’escapade.
Ha lala ! Quelle aventure ! Vivement que je sois hospitalisée !
Un grand merci à vous Docteur ! 🙂
rebellion des lecteurs du blogabibi: tous au bistrot du coin a 18h30 a la prochaine hospitalisation; c’est le Doc qui l’a dit, quelle bonne excuse.
allez zou ma pilule rose et dodo.
Merci pour cette histoire et les comm. Apres une journée de folie a regarder des tites souris tourner en rond dans une boite et reconnaitre (ou pas) des legos, suis prête pour le dromadaire rose moa ^^.
bises
Vous êtes fan de Kurt Wallender? Son papy gâteux voulais aussi partir à Rome et en Egypte alors je me demande… j’avoue que mon commentaire n’a que peu d’intérêt, désolée !
@ lili
D’une part, qui vous dit que ce que vous écrivez n’intéressera pas un lecteur qui ira découvrir qui est Kurt Wallender et lira peut-être ses aventures ou qui aura fait la même remarque que vous sans oser l’écrire?
D’autre part, m’est avis qu’il vaut mieux ne pas s’attacher qu’à l’intérêt ou au sérieux des commentaires! Il y a dans les coms du BlogàBibi tout un méli-mélo de moments d’infini sérieux, d’échanges super intéressants… et des moments un peu fous où sourire voire hilarité peuvent éclater… et parfois amener un peu de légèreté sur des sujets graves.
Regardez plutôt : Marie qui déjante à plein, Grand qui lui fait une prescription, Fol qui s’inquiète pour Mme Grand, Patiente qui s’envole à Rome avec les cloches, Cilou qui veut picoler du champagne sur les bords du Nil… et j’cite pas tout!
Je me demande si les lecteurs du blog ne viennent pas aussi pour ces moments-là qui sont comme un écho au style si plein de vie du maître des lieux, lui qui sait si bien mêler l’important et le léger et nous faire passer du rire aux larmes dans une même phrase.
Au plaisir de vous relire, lili!
Clairement. Les coms sont aussi savoureux que les posts. 😀
Et ma fille s’appelle Lili, alors venez commenter plus souvent, vous avez un prénom tellement joli <3
Mais c’est vrai que le paternel voulait aller à Rome. Ils y sont d’ailleurs allés ensemble. Tiens, je vais me les relire. Merci d’avoir fait le rapprochement Lili.
@lili
mésange a raison. J’ai été obligé d’aller
voir qui était ce fameux Kurt. Suis
moins bête aujourd’hui.
à bientôt
Euh…ben… j’avoue! Je ne me souvenais plus que Kurt et son père étaient allés à Rome… Lili, Cath, SVP (non! ce n’est pas un lecteur!), c’est dans quelle histoire déjà?
Ça c’est vache, interro à la brutale, comme ça le soir, sans crier gare…
A la fin du “guerrier solitaire” Kurt et son père prennent l’avion. Dans ” la cinquième femme”, Kurt se remémore le séjour à Rome.
Là.
Maintenant, je vais préparer mon barda pour mon wk à Liverpool, pélerinage Beatles, yes M’ame Mésange 😉
Les romans sont absolument remarquables. J’avais commencé avec “la lionne blanche” et du coup, j’ai tout lu (une manie comme une autre quand un auteur me plaît).
Je recommande chaudement. Il y a aussi les films avec Kenneth Branagh (suis pas certaine de l’orthographe).
J’adore l’illustration!
Mr Cervantes a eu de la chance de croiser des internes avec une conscience professionnelle…
Je me rappelle d’une patiente fugueuse que j’avais ramené dans sa chambre en ayant eu l’audace de traverser la rue devant l’hôpital. J’avais réussi prendre sa main alors qu’elle approchait dangereusement son corps vers le bord de la rivière.
Bonjour docteur Baptiste , Vous faîtes vraiment un métier extraordinaire rempli de risques , d’aventures et de périls en toute sortes… Mr Cervantes en est la preuve . Les voyages rêvés en Egypte , à Rome , avec des chameaux oranges et roses qui font du deltaplane … Encore une fois vous m’avez fait rire … Cela fait maintenant dix mois que je viens sur votre blog … J’ai ris , j’ai pleuré , j’ai beaucoup rêvé , oui vraiment beaucoup rêvé… Et j’ai aussi aimé… Beaucoup aimé , grâce à vous… Alors voilà , je voulais simplement vous remercier BEAUCOUP… Je vous embrasse.
En fait tout le monde à l’air vraiment sympa sur ce blog , l’auteur et les” commentateurs”… c’est chouette et pas si fréquent malgré tout!
Bah wé on est sympas. Sauf avec les trolls. Mais on en voit de moins en moins, ce qui est plutôt appréciable. (à moins que Bibi ne filtre les coms/cons, ce qui est possible aussi).
Des Bisous Lilette 😉
Alors, là, pas possible… Baptiste ne peut pas filtrer les coms… sinon l’aurait pas laissé les zhorreursdingdingdong qu’Albigène a dit sur Patiente et sur moi le 17 avril fort tard!!!!
PoutousChocolat
Cher Baptiste,
Un ami m’a montré un article de toi hier : “Pourquoi la gay-pride est importante”, et j’ai en l’espace d’une journée lu tous les articles de ton blog. Je voulais ((((juste)))) te dire merci.
Merci de ton humanité, merci de la partager.
En fait, je t’aime, Baptiste !
Manon
P.S. J’achète ton livre très bientôt, et j’en parle autour de moi, mais je ne doute pas de ton succès futur, même sans ça.
merci Manon !!!
C’est drôle de lire une anecdote marrante sur ce sujet ; j’ai fugué des urgences un soir et je l’ai vraiment pas bien vécu du tout. On m’avait enfermé dans une “box” pendant des heures, c’était horrible, j’ai essayé de fuir par tous les moyens et j’ai dû rassembler tout mon calme et le peu de raison que je possédais encore pour organiser le tout. Les appels incessants de tout le monde, se cacher dans la rue sans avoir vraiment d’habits et sans savoir où aller, les cachettes totalement dangereuses, sur les toits, dans l’obscurité en grimpant sur des vieilles gouttières, la police prévenue qui devait passer chez moi… que de souvenirs horribles. Enfin moi je me sentais un peu mieux en fuite, mais je me suis sentie super mal après tout le gros bordel que j’ai causé suite à ça. Tout ça pour dire que ce billet me frappe, c’est vraiment un article pour soignants/soignés réconciliés. Moi pour l’instant je suis toujours très fâchée.
Vu ce que tu racontes on dirait que tu ne t’es pas échappée des urgences mais de prison 😛
t’es sûre que tu nous dis tout ? 😉
Des bisous
@Tirki
J’ai été plusieurs fois admis aux urgences. Je n’étais pas en état de fuir… Les “box” ne sont pas fermés. Et tu décris une fuite sur les toits et en marchant sur des gouttières…Gloups !
N’était ce pas dans une vie antérieure, dans une vie de chat de gouttière ? C’est assez étrange cette histoire comme le souligne Cilou. On aimerait connaître l’après ou l’avant de cette histoire.
Cher @albigène
l’avent c’est la période de Noêl, tu te trompes de date ! là c’est pâques …..
la bise
tu fais des jeux de mots carêment drôles 😛
(ouais le mien est pourri, mais bon j’le tente quand même, pis au moins c’est la bonne période de l’année 😛 )
Libre à vous de me croire ou pas, mes messages étant anonymes, je n’ai nullement l’intention de prouver quoique ce soit. 🙂
J’étais à moitié défoncée par des substances illicites (oui je sais, ce n’est pas très malin) ce qui explique qu’on n’a pas voulu me laissé partir des urgences. Assez inconsciente pour me faire repérer et atterrir aux urgences, et assez consciente par moment pour me rendre compte dans le pétrin dans lequel je m’étais fourré. J’ai essayé de partir une première fois et je me suis faite chopée. C’est à partir de ce moment là que je suis retournée escortée dans ma box sans que je ne puisse en sortir (porte bloquée que j’ai essayé en vain d’ouvrir). Comme vous devez le savoir, ce genre d’état (être shooté) provoque des émotions excessives, moi c’était la paranoïa, le rire, les larmes. J’avais peur qu’on m’enferme quelque part dans un trou pour toujours.
Pour l’histoire des gouttières, c’est juste que j’habite dans un vieil immeuble et j’ai un accès personnel via tous les toits de mon pâté d’immeubles. Je suis aussi mastoc qu’une brindille et athlétique, j’ai tendance à pouvoir me faufiler partout où je veux.
Ensuite j’ai demandé l’asile à une connaissance qui a prévenu le commissariat et l’hosto que j’étais chez elle. Fin de cette soirée horrible.
Les substances illicites. je me disais aussi que tu nous avais caché une partie de l’histoire 😛
je comprends mieux maintent 😉
Mieux vaut se shooter au bonheur, y’a moins d’ffets secondaires 😉
((((enfin je fais ma maligne, mais bon même si l’alcool est licite, j’ai appris à mes dépends que ça met dans des états pas folichons non plus… Se réveiller le matin dans le lit d’un inconnu, sans se rappeler de la soirée, ça calme aussi! ))))
Tu m’étonnes !!! J’espère pour toi que cela n’est plus que mauvais souvenirs …….
Belle jounée
Ben pas trop de souvenirs justement… :s
Merci Tirki.
Je suis certaine ni Cilou ni Albigène ne souhaitent que tu prouves quoi ce soit, je pense qu’ils voulaient juste comprendre (et moi aussi!).
Et voilà! Tu nous donnes dans ce dernier com les éléments qui nous manquaient pour justement comprendre ce que tu écrivais, le commun des mortels n’ayant pas forcément cette expérience de box fermé aux Urgences… ni de course sur les toits pour échapper aux recherches!
Moi, dans mon petit cerveau de mésange très rurale, en lisant cela, aussitôt je suis au cinéma… alors que pour toi, c’est un moment de ta vraie vie, un moment où tu t’es sentie enfermée, totalement captive, apeurée et incomprise.
P’t’être bien que les soignants, eux, n’avaient en tête que de te protéger contre toi-même à un moment où tu étais particulièrement vulnérable (comme M. Cervantès dans un autre registre)… ceci dit juste pour que tu puisses tenter d’entamer la réconciliation chère à DocBibi!!! 😉
J’espère que tu vas bien.
Abrazen
Cela m’est déjà arrivé, j’étais chez mon père qui vivaient à côté de l’Ehpad ou je travaillais. Un homme âgè en chemise et chaussons qui marche sur la route forcément cela te fais tilt. Tu ne peut pas fermer la fenêtre et faire comme si de rien étais même si tu n’est pas professionnel d’ailleurs. Donc tu vas vite chercher le monsieur et tu le ramène gentiment à la résidence . Et combien de fois quand tu sors du boulot et dans la rue d’après tu vous un résident et bien tu t’arrête et tu appele vite le service concerné.
Infirmière en reconversion …..si j’avais croisé davantage d’internes dans vôtre genre, peut-être n’aurais-je pas changé de route. Bref, alors voilà :Merci pour ces moments drôles et tellement plein d’humanité !
c’est pas bon l’alcool 🙂
J’aime pas ce que je lis… je suis déçue, vous ne faites rien pour arranger les choses: vous confirmez ce qui existe: le simple fait de parler de mamie et de papie me gêne, le ton de vos histoires c’est le ton des internes et des médecins plus anciens dans les couloirs des hôpitaux et cliniques. Vous ne ré humanisez pas vous confirmez le dédain et l’arrogance des soignants gradés. Il y a une autre dimension qui nous échappe, il y a le respect, la compassion… visiblement une personne d’âge vous répugne;pourtant vous devenez chaque jour ce futur objet de répulsion avec la possibilité d’être centenaire, certainement! Vive les progrès de la biologie pour vous évitez la déchéance dont vous vous moquez.
Chère Dominique,
J’ai du mal à saisir à quel endroit vous voyez du dédain dans les posts de Baptiste. Il nous raconte une histoire drôle, ce qui ne signifie aucunement qu’il se moque. Tourner une histoire en dérision n’implique pas d’en faire autant avec les protagonistes. Surtout que strictement dans cette histoire, B. rit surtout de sa difficulté à se procurer cette satanée bouteille, et donne surtout dans l’auto dérision 😉
Baptiste a toujours fait preuve, dans tous ses écrits, de tendresse, d’humanité, de respect, de compassion. Il est capable de réveiller le poète qui sommeille en chacun de nous, mais aussi d’aller à la rencontre des mères, des enfants, des endeuillés… et des vieux, aussi. Les raconter avec humour n’est pas un signe de dédain. Baptiste n’est jamais dédaigneux. Il est bien au-dessus de ça !! (humouuuuuuuuuuuuuur) 😉
Je vous embrasse.
Cilou.
@dominique
Je plussoie Cilou.
Si vous aviez pris le temps de lire beaucoup d’articles de baptiste, vous n’auriez sûrement pas eu la méme analyse de celui-ci. Vous avez parfaitement le droit d’étre déçue de l’article, mais accabler de la sorte “l’homme” Bibi comme vous le faites ne me parait pas justifié, voire déplacé.
Si vous n’appréciez pas changer de magasin pour acheter votre bouteille de champagne ……
Bonne soirée !!!
Le respect n’est pas incompatible avec le rire. La compassion, moi je ne l’associe pas avec le mot soignant (mais je ne suis pas très douée avec les mots, alors …)
Pourquoi ne ririons nous pas si la situation est drôle ? On rit de la scène, pas du monsieur.
La semaine dernière, je voulais faire allonger une dame sur son lit, elle me répond avec une politesse enjouée : “Vous d’abord”. J’ai éclaté de rire et je me suis assise sur son lit pour qu’elle y vienne aussi.
Des fois, faut pas se tordre le cerveau.
Mais c’est qu’on n’a pas lu la même chose sur ce blog, Dominique!!!
Aimer/ne pas aimer ; trouver beau/trouver laid ; voir un regard tendre/voir un regard dédaigneux ; entendre la voix de compassion/entendre la voix de l’arrogance…
Manifestement, les mots de Baptiste n’ont pas le même sens pour vous et pour nous, ni le ton employé la même portée : je me demande comment il faudrait que Baptiste écrive pour que vous sentiez vous aussi tout le respect qu’il porte aux patients et toute l’humanité avec laquelle il parle d’eux et de la relation soignants/soignés.
Ce n’est pas parce que le sujet est sérieux qu’il ne faut pas le traiter avec humour.
Dommage pour vous, vous allez vous priver de belles histoires, de rires et de pleurs et d’un tas d’émotions… mais on ne peut pas retenir quelqu’un contre son gré, n’est-ce pas?
Avec un nom comme ça ?
Apprenez que Cervantes n’a jamais été un bébé.
Mais nous, nous avons l’imagination fertile!
Alors, nous allons quand même, et avec beaucoup de respect, imaginer Cervantes Bébé… en la personne de Mr Cervantes qui, devenu grand et trèèèèès âgé, voulait voir Rome et les Pyramides.
OH BA DIS DON T’ ES FORT TOI PAPY TU M’ AS VACHEMENT ECLAIRE AH T’ES VRAIMENT UN AS A JAMAIS ENFIN A ROME PEUT ETRE ….