L’histoire c’est B., alias Titou, interne en pédiatrie, l’écriture c’est moi. Merci !
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Alors voilà Alexandre avait six ans. Il est venu avec maman, un ours en plastique dans chaque main et des douleurs abdominales.
– Tu as mal où ? demande Titou.
Alexandre montre le téton droit en plissant les lèvres. La mère dit que c’est le ventre. Souvent les enfants montrent le téton quand ils ont mal ailleurs. Le téton, ou le bras, ou la cuisse… Bref, ne jamais croire un gamin (mais qui a inventé l’expression “la vérité sort de la bouche des enfants ?”. Sûrement un enfant…).
– Tous les mois c’est pareil. Pendant deux/trois jours, il a mal.
On fait des examens au gosse. Une batterie. Des échographies. Des prises de sang. Des rendez-vous avec le spécialiste. Rien. Nada.
– Tous les mois, vous dites ?
– Tous les mois.
– À la même période ?
– À la même période.
Titou est dubitatif. Mais qu’est-ce qu’il a, ce gosse ?…
Alors Titou de souvient d’un reportage qu’il a vu la veille sur Arte et qui parlait de grenouilles et d’hormones.
– Il a combien de sœurs ?
– Quatre, répond maman.
– Elles sont réglées ?
– Oui.
– À peu près au même moment dans le mois ?
– Oui.
– Elles ont mal ?
– Elles ont leurs règles. Bien sûr qu’elles ont mal !
(((((Assertion discutable, mais dite en ces termes là alors je retranscris…)))))
– Il me vient une idée idiote. Est-ce que, par hasard, les douleurs d’Alexandre apparaissent au moment où vos filles sont réglées ?
La mère s’étonne.
– Ben maintenant que vous le dites, c’est au même moment, oui.
– On va faire quelque chose : chaque mois, quand vos filles ont leurs règles, vous leur demandez de prendre leur anti-douleur discrètement et de dire devant le petit qu’elles n’ont pas mal. Ça vous va ?
– Heu… Oui, d’accord.
Ils ont fait comme ça et ça a marché. Les filles ont dit qu’elles n’avaient pas mal et les douleurs du petit ont disparu. Plus rien. PFFFF ! Envolées !
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour appartenir à une tribu ! Je veux dire qu’est-ce qu’on ferait VRAIMENT pas pour appartenir à une tribu !
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