Les choses que je sais et celles que je ne saurai jamais.

(Une fois par an je publie un texte qui s’écarte un peu de la vocation de ce blog. Et c’est souvent un gros pavé. Désolé pour vous, ça arrive aujourd’hui. Ça ne recommencera pas avant un petit moment. Je remercie les lectrices à qui j’ai posé la question et qui ont témoigné. Et pour ceux que ce sujet intéresse, allez voir les sites suivants, ils expliquent tout ça bien mieux que moi, avec moins de maladresses et surtout une plus grande légitimité.
Le magazine Causette, Madmoizelle, le site “antisexisme” et beaucoup d’autres, comme l’écho des sorcières, ou cet excellent article de Jaddo. Je prends une semaine de congés. Prenez soin de vous. PS : si quelqu’un sait d’où est le texte dans la photo j’aimerai le créditer du nom de l’auteur)

Je sais que je suis un homme de 30 ans, blond, blanc, cis-genre, médecin, socialement bien intégré, et je sais que je jouis sans le savoir de privilèges nombreux qui ne sont en aucun cas le fait d’un mérite quelconque.

Quand j’ai demandé aux femmes qui m’entourent ce qu’était le sexisme, ce qu’était “factuellement” le sexisme, je me suis rendu compte, pour la première fois de ma vie, des mille et une petites choses qui concourent à mes privilèges. Je sens déjà que certaines femmes vont rire, et que les plus féministes d’entre elles grinceront des dents. Mais je leur demande la même indulgence qu’on octroie à cet enfant qui découvre la non existence du Père Noël ou à cet autre qui tombe des nues et s’aperçoit que, non, ce n’est pas une bonne fée qui vient subtiliser la dent sous l’oreiller pour la remplacer par une pièce de 1€…

D’ailleurs, pardon pour elles, mais ce texte s’adresse avant tout aux hommes. Aux hommes qui ne savent pas et qui ne sauront jamais.

Je ne sais pas et je ne saurai jamais ce qu’on ressent quand le vendeur du magasin de bricolage regarde l’homme qui m’accompagne pour répondre à MA question concernant MA salle de bain.

Je ne sais pas et je ne saurai jamais ce qu’on ressent quand la maîtresse d’école s’adresse systématiquement à la maman quand il s’agit de parler des enfants. Ou la colère sourde dans mes tripes de femme violée quand un expert psychiatre dira d’un accusé en cour d’assises : “c’est un dérapage, un acte d’opportunité”. 

Je ne connais pas et je ne connaîtrai jamais l’indignation d’entendre qualifiée de “caprice” ma volonté de garder mon “nom de jeune fille”, ou ce qu’on ressent quand le maire de la troisième ville de France parle de ses collègues élus masculins en termes de “compétences”, mais évoque la nouvelle élue à l’agglomération en s’exclamant “jolie, en plus !”.

Je ne sais pas et je ne saurai jamais l’envie brûlante d’expliquer au notaire que non, vraiment non, quand il y a écrit sur le papier officiel “Mme et M [prénom-nom du mari]” moi, en tant que femme, je n’apparais pas. Qu’éprouve-t-on lorsqu’il vous répond : “Mais allons, madame, c’est PAREIL !” ? Je ne le sais pas et je ne le saurai jamais. 

(Et je ne parle même pas des chéquiers… Les femmes comprendront, les hommes pas du tout…)

Je ne sais pas et ne saurai jamais ce que c’est que de vivre dans une société où la plupart des insultes et des jurons sont liés à mon sexe de femme. “Con, connasse, Salope, va te faire foutre, putain, pute, va te faire enculer, enculée, pétasse, ” autant de mots de tous les jours qui me rappellent ma condition de pénétrée et la suprématie du pénétrant. (Rajoutons les PD, tarlouze, tante, etc.). ET TOUT LE MONDE TROUVE CELA NORMAL ?!?!?

Je sais, cependant, que plus j’accumulerai de conquêtes féminines plus je serai un tombeur, mais je ne saurai jamais ce que ça fait de se faire traiter de chaudasse, ou salope, parce que je suis une femme et que je prétends aux mêmes droits à la sensualité que les hommes. Je sais aussi, la honte induite et idiote, que j’ai ressentie petit garçon quand on m’a dit : “arrête de pleurer comme une fille !”. Alors, ça pleure comment une fille ? Avec ou sans les larmes ? Avec ou sans les yeux ? Est-ce que ça hoquette ? Est-ce que ça renifle ? (Sérieux, c’est une vraie question ça…)

Je ne sais pas et je ne saurai jamais que, pour chercher des informations sur mes impôts, je les trouverai en réalité sous le numéro fiscal de mon mari.

De même, on ne m’a jamais demandé : “Et le bébé c’est pour quand ?” au cours d’un entretien d’embauche. On ne me fait pas payer mes rasoirs trois fois plus cher parce qu’ils sont bleus ou des Stabilo parce qu’ils sont spécialement faits pour les hommes. 

On ne me regarde pas de travers quand je dis ne pas vouloir d’enfant. On ne me dis pas : “tu as une ampoule grillée sur ta voiture, il faut que ta femme s’en occupe”. Cependant, je sais qu’on me regarde avec approbation quand je dis que je repasse le linge, comme si c’était un exploit. (Et merde, la porcherie est partagée, on est plusieurs à vivre dedans, non ?)

Je ne sais pas et je ne saurai jamais le rire salace du policier qui prend la plainte pour viol de ma compagne lesbienne et murmure à son collègue : “Pour une fois qu’elle avait un vrai pénis entre les jambes !”

Je ne sais pas et je ne saurai jamais l’envie de frapper mes interlocuteurs quand, étant mariée avec deux enfants, j’accepterai un super job bien payé à 400 km de chez moi et que je m’entendrai dire : “Comment tu vas faire avec les enfants ?”

Parce que ÇA, on ne le dit JAMAIS à un homme. 

Je ne sais pas et je ne saurai jamais pourquoi à l’école on insiste toujours pour appeler d’abord la maman plutôt que le papa quand la fillette vomit. Je ne sais pas je ne saurai jamais pourquoi, dans les magasins, on trouve toutes les tailles pour les hommes, mais rien au-dessus du 44 pour les femmes. Parce que “les grosses, c’est moche, elles vont sur le net”, alors que les hommes avec de l’embonpoint c’est le pouvoir et la force de l’âge ! Amen !

Je sais (et je me souviens) de l’indignité d’un chef aux Urgences prétendant de toute sa puissante voix virile que non, l’excision est une coutume locale et qu’on “se doit de la respecter parce que ça rend la femme respectable”.

Je ne sais pas et je ne saurai jamais ce que ça fait de réduire mon indignation d’être humain à un simple désordre hormonal en un réducteur et lapidaire : “T’as tes ragnagnas, ou quoi ?”, digne successeur du “T’as un trouble hystérique, ou quoi” du 19 ieme siècle. (Pour les tordus de philo : “Le sexisme c’est emprisonner quelqu’un à l’extérieur de ce qu’il est.” Vous avez 4 heures.)

Est-ce que je suis en colère quand, étant une femme travaillant dans un pays européen, j’apprends que depuis le lundi 2 novembre au soir, je ne suis plus payée ? (Oui, oui, en Europe, un employé femme gagne en effet en moyenne 16 % de moins qu’un employé homme. Rapporté sur 365 jours, c’est comme si elles étaient rémunérées cinquante-neuf jours DE MOINS par an !) Je crois que oui, je serais en colère. Très en colère.

Je ne sais pas et je ne saurai jamais ce qu’on ressent quand, alors que je suis chef d’entreprise et qu’une discussion devient pointilleuse avec un client, celui-ci demande à parler au patron.

“C’est moi le patron ! CONNARD !”

(mais qu’est-ce qu’IL a celui-là ? IL a ses ragnagnas, ou quoi ?)

Je ne sais pas et ne saurai jamais ce que c’est de devoir assumer SEULE, dans mon corps et dans mon porte-monnaie, le poids de la contraception de mon COUPLE.

Je ne sais pas et je ne saurai jamais ce qu’on ressent quand soudain, dans l’avion, alors que je suis à ma place, l’hôtesse de l’air vient m’expliquer que je dois changer de place car je suis près de l’issue de secours et qu’il faut un homme à cette place. Je ne sais pas et je ne saurai jamais ce que ça fait de se faire traiter de sale pute parce que je porte une jupe, et que non, cela ne veut pas dire que j’ai envie de baiser (et quand bien même !), mais que simplement je me sens bien en jupe ou belle, ou les deux, et que tout être humain a le droit d’être bien dans sa peau et de se sentir beau. Je ne sais pas et je ne saurai jamais la colère d’avoir un doctorat et de pourtant devoir affronter des gens qui persistent à voir en moi une assistante, une secrétaire, une infirmière, une aide-soignante, enfin bref, tout ce qui n’est pas un docteur (je ne dévalorise en aucun cas ces métiers, simplement le fait qu’ils soient, dans l’imaginaire collectif, réservés aux femmes). Je sais, cependant, qu’il est difficile de trouver un déguisement de docteur pour ma nièce, quand seuls des déguisements d’infirmière sont proposés aux petites filles, et de docteur aux petits garçons. Je sais, aussi, que dire d’une enfant “c’est un garçon manqué”, c’est dire étymologiquement que l’enfant est ratée. Je sais aussi que le sexisme c’est consacrer spécialement une journée par an aux droits de la femme et aucune à ceux de l’homme avec un h minuscule (oui, il y a une ironie désabusée dans cette phrase.) Le sexisme c’est aussi (surtout ???) la femme qui aura lu ce gros pavé jusque-là et qui se demandera si tout cela EST vraiment du sexisme. Oui, je sais, au fond de moi, que le sexisme, le vrai, celui qui a gagné je veux dire, c’est cette femme, seule devant ce texte, en train de se dire que, finalement, tout cela “ce n’est pas si grave”…

Je pourrais continuer indéfiniment la liste des choses que je sais et celle des choses que je ne sais pas et que je ne saurai jamais. Alors j’incite le lecteur de ce texte à demander aux femmes qui l’entourent ce qui, pour elles, est le sexisme. Le sexisme pragmatique, j’entends. Factuel. Tangible. Quotidien. Palpable dans le réel. Où est-il ? Qui est-il ? Comment agit-il ? Parce que non, définitivement non, quand on est un homme, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qu’on ne voit pas, qu’on ne sait pas. Et qu’on ne saura jamais. Demandez aux femmes autour de vous, renseignez-vous, croquez la pilule rouge ! Et si vous vous décidiez à changez votre point de vue, à prendre la place de l’autre ? C’est comme ça que les révolutions arrivent : on commence par changer sa manière de regarder le monde, puis un jour voilà que le monde entier a changé.

218 réflexions sur « Les choses que je sais et celles que je ne saurai jamais. »

  1. carolaluciole

    Que j’aimerais être dans la peau d’un mec juste pendant 24h ………….. inconvénients et avantages …. pas plus hin fopadec …. Merci pour cet article doc !

  2. mamzel-lou

    Merci.
    Je rajoute une chose :un jour j’ai eu un long débat sur le sexisme et le fait de se faire siffler dans la rue avec un ami. Il considérait ça comme un compliment maladroit, moi comme une insulte … Il est pas méchant et n’a jamais sifflé personne, juste qu’il ne trouve pas ça grave.
    Un jour il a mis un jean neuf qui mettait admirablement en valeur son fessier avec un polo bien coupé. Au lieu de lui dire que j’aimais sa tenue comme je le fais habituellement, je l’ai sifflé. Devant tout le monde. Tout le monde c’était des amis, rien d’humiliant. Pourtant il s’est senti gêné. Exposé aux regards, vulnérable. Et on se connaissait, on était entre amis, il ne craignait rien.
    Maintenant il comprend pourquoi on déteste se faire siffler, dans la rue, par un inconnu, quand il serait si simple de glisser un “vous êtes magnifique” en croisant la personne.
    C’est une des minuscule facettes du sexisme.

    1. Nicolas

      “quand il serait si simple de glisser un « vous êtes magnifique » en croisant la personne.”

      Pour certaines femmes, c’est aussi une agression.

      1. Constance

        Un “vous êtes magnifique” est toujours plus agréable qu’un sifflement et je pense que toute les femmes me rejoindrons sur ce point.
        L’agression n’est pas tant dans le compliment; “vous êtes magnifique”, “votre chien est mignon”, “très belle voiture”) qui pourrait être pris comme des rapports courtois humains et normaux , mais dans le fait que ce compliment est vu comme l’autorisation ( autoproclamé ) d’aller plus loin dans la conversation.
        Hors quand je marche dans la rue le plus souvent c’est pour aller d’un point A à un point B… pas pour faire la conversation ou me faire draguer.
        Un vous êtes magnifique pourrait égayer mon chemin si d’expérience il n’était pas suivi par un ” tu veux pas me sucer” ou la version plus soft ” tu pourrais dire merci sale pute”. Du coup l’expérience fait que quand j’entends ” vous êtes magnifique” en faite j’ai peur et je le prends comme une agression.

        1. Suze Araignée

          Pour moi effectivement, le “vous êtes magnifique” (en fait généralement c’est plutôt “vous êtes charmante”, est déjà une agression. J’ai horreur de me faire draguer, surtout lourdement et surtout par des inconnus. Oui, ça me fait peur et oui, j’ai mes raisons. et que ce soit pour me dire que je suis magnifique ou pour me demander si je veux pas sucer, non, non et non, je ne sors pas dans la rue pour être un corps/bout de viande soumis aux regards masculins. Je me fiche bien d’être magnifique, je ne suis pas qu’un corps, zut ! Le sexisme c’est aussi ça : réduire les femmes à leur taux de beauté physique.

          1. adèle

            Samedi j’ai remercié la vendeuse qui avait pris du temps pour me conseiller et je lui ai dit qu’elle était charmante.
            J’aurais pas du ? Est-ce que je l’ai dit parce qu’en plus elle était super jolie ? Est-ce que ça l’a agressée ? Est-ce que le fait que je sois femme et vieille me l’autorisait ? Mais si j’avais été un vieil homme, ou un jeune ? Et puis je suis peut-être une vieille homo ?
            Bref, faut plus rien dire ????

            Je trouve ça dommage, je ne veux pas d’un monde d’indifférence, d’une société où on ouvre la bouche que pour râler.

            Je comprends difficilement ces combats, je voudrais qu’on se batte pour imposer des quotas dans la représentativité institutionnelle ou à la tête des grandes entreprises, mais je ne veux pas qu’on formate les relations entre les gens, c’est à chacun d’évoluer vers plus de tolérance.

            Je ne veux pas non plus qu’on impose le modèle masculin aux femmes. Arrêtons de faire croire que faire une carrière professionnelle est le summum de l’épanouissement. Beaucoup de métiers ne sont pas épanouissants et ne permettent que de gagner sa vie.
            On en vient à stigmatiser les femmes qui font le choix de ne pas travailler et on encense les hommes qui élèvent leurs enfants. Je ne comprends pas.

          2. Cath

            Mais non. Il faut faire la part des choses et accepter que d’autres ne supportent pas des remarques, fussent-elles des compliments offerts sans arrière-pensées. Cela arrive, et après tout, on ne connaît pas les histoires de vie de toutes les personnes que nous rencontrons. Pas facile, je vous l’accorde.
            Maintenant, chacun-e est “libre” de ses choix, et que l’on reste au foyer ou qu’on aille à la mine, il n’y a pas à stigmatiser. Cela dit, si madame ou monsieur décide de rester au foyer, mais qu’il ou elle en vient à stigmariser l’entourage et à lui faire porter la responsibilité de ce choix, de ce ” renoncement”, là, je dis m… !

          3. Fabulle

            Plus simple, on confond égalité des droits et égalité. Tout court. Les humains ne sont pas égaux entre eux, c’est un fait, mais c’est plutôt rassurant ! Pourquoi un homme devrait il être égal à une femme, ou à son voisin ?

      2. chloe

        une femme peut ne pas avoir envie de recevoir des commentaires/jugements sur son apparence car elle n’est pas un pot de fleur, pas un objet que l’on commente, pas là pour faire beau dans l’espace public pour le plus grand bonheur de ces Mâles. Donc oui, plusieurs commentaires, même a priori “sympas”, de par leur accumulation incessante, deviennent agressifs.

        1. Libellule

          ça devient compliqué pour les hommes d’avoir le mode d’emploi…
          personnellement, un compliment je le prends bien, je n’y vois pas la volonté de me rabaisser, je dis merci si on me complimente et que ça ne semble pas ironique ou plein de sous entendus. Je suis peut-être naïve mais tant que ce n’est pas suivi d’un commentaire navrant il me semble que ça fait partie de rapports humains agréables.
          Et je me fais un point d’honneur de complimenter les gens que je croise -patients, voisins- quand je remarque un changement chez eux : effort de coiffure, joli vêtement, autre… C’est sincère, et je ne vois pas pourquoi je m’en priverais.

          1. Suze Araignée

            Libellule, il y a une différence entre faire un compliment sur des vêtements ou une coiffure, et faire des “compliments”/ commenter un CORPS. Je me fiche de ce que les regards mâles croisés dans la rue pensent de mes fesses, mes seins, mon visage, mes jambes ou mes mains. Je ne veux pas le savoir et à vrai dire, je préférerais qu’ils baladent leurs yeux ailleurs.

            Et malheureusement lorsqu’un type commente la beauté de mon chapeau, deux fois sur trois c’est pour enchaîner avec un “ce qu’il y a sous le chapeau aussi est charmant !” Au fond ils se fichent bien de mon chapeau, ils me jugent juste comme un bout de bidoche appétissant.

          2. Cath

            Ouh-là Suze !
            Ce n’est pas parce que des handicapés du bulbe vous ont “catégorisée” qu’il faut vous voir uniquement sous cet angle. Je sais que ce sont des violences subies qui vous ravagent le quotidien.
            Moi je lis le commentaire d’une femme qui sait écrire. Et qui devrait – si elle ne le fait déjà- écrire davantage peut-être en vue de partager et de publier ?
            En tous les cas, une volonté, si pas une rage, de vivre qui devrait vous aider à surmonter la terreur qui vous ronge. Enfin, je l’espère. Courage.

          3. sarah

            Il y a une différence entre complimenter une personne qu’on connait, même peu, dont notre avis peut importer, et arrêter une personne dans la rue ou dans une soirée pour lui balancer un compliment.
            Le problème vient aussi du fait que le mec attend qu’on le remercie, qu’on daigne sourire, ou au moins être sympa. Si on lui répond, “ben ouai, et j’m’en fout”, ou qu’on montre simplement de l’indifférence (ce qui peut paraître logique : en quoi l’avis d’un mec que je connait devrait m’intéresser?), le mec va le prendre pour une agression. Faut savoir ce qu’on veut, gars!

  3. Grand33

    Bonjour Bibi
    Je ne sais pas et ne saurai jamais…. et je ne veux
    pas le savoir.
    je suis bien dans ma peau de mec et je ne voudrais
    pas vivre ce que vive les femmes.
    Le sexisme n’existerait sûrement pas si, tous, nous
    nous respections pour ce que nous sommes et pas pour notre genre.
    Il y encore du boulot, moi compris, pour améliorer
    tout ça.
    Bon courage Mesdames !!!
    la bise

  4. Isabulle

    Merci pour ce texte ! Vraiment merci… Et pour moi le sexisme c’est quand on me demande alors que je suis en couple avec une femme : c’est qui qui fait l’homme ? Parce que voilà, l’homophobie c’est avant tout je crois du sexisme… Désolée d’avoir un peu dévié le sujet aux yeux de certains ! Free hug cher Baptiste !!! Vous me réconciliez tellement avec la nature humaine.

  5. Muriel

    Ah, oui, j’avais oublié toutes ces tracasseries sexistes auxquelles je ne suis plus confrontée depuis des années, parce que je m’affirme si bien face aux interlocuteurs qu’on me considère vraiment.

    Le remède au sexisme, c’est la puissance d’être soi-même.

  6. Méline

    Quelques exemples vécus :

    – le nouveau collège de ma fille a mis systématiquement le nom et les coordonnées du père de mes enfants sur tous les courriers, relevés de notes, codes de connexion … C’est super sauf que leur père habite à 16000 kms et que j’ai la garde exclusive de mes enfants dont il ne s’occupe pas … Sans compter les remarques que j’ai du essuyées et le parcours du combattant pour faire changer tout ça.

    – idem pour la CAF et la mairie : après le déménagement, surprise le nom du père partout alors que les dossiers transférés étaient déjà à mon nom au départ …

    – les bravo et les exclamations des invités pour le SEUL repas de l’année que l’homme de la maison a préparé alors que j’en fais pas loin de 800 par an …

    – je suis mère au foyer depuis un an avec 5 enfants à la maison, l’incompréhension des gens quand je réponds à leur sollicitude sur la charge de travail de mon mari : “ça va il n’en a pas plus que moi!” (Et il est d’accord :))

    – et les besoins de reconnaissance des hommes que je côtoie (ils sont mignons quand même ces grands enfants !) dès lors qu’ils ont effectué UNE tâche réservée aux femmes dans l’esprit des gens (vaisselle, linge, ménage, devoirs, histoire du soir …) alors que nous les femmes les répétons sans broncher sans rien attendre des autres, jour après jour

    Je ne suis pas aigrie, il y a l’Histoire derrière tout ça et il faudra du temps, les choses évoluent.

  7. Claire

    Le sexisme, c est aussi de realiser que casi 100% des femmes ont ete victimes d exhibitionnistes, de types louches qui les ont suivi, de reflexions sexuelles sur son corps. Je ne connais aucune femme qui ne s est jamais sentie en danger a cause de son genre. Demandez autour de vous, vous verrez. Demandez aussi aux hommes pour comparer.

    1. Cath

      C’est vrai.

      Un jour, en Grèce, dîner en famille au resto avec le frangin, sa femme, ses mouflettes et une amie. Me prend l’envie d’aller au petit coin où je constate que l’endroit, exigu, est certes propre, mais unisexe – en clair, un seul cabinet de disponible pour hommes et femmes…. Soit. Un peu plus tard, le frangin décide d’y aller à son tour. Monsieur n’est pas un nain de jardin, et on y réfléchit à deux fois avant d’essayer de le faire trébucher, même si il ne lui viendrait pas à l’idée de faire du mal à une mouche (judoka quand même). Sitôt qu’il s’y rend, la nana de la table voisine décide de s’y rendre aussi. Ma nièce, une douzaine d’ans à l’époque siffle tout bas et murmure “ben…”. Faut dire que la donzelle avait une robe gitane fort décolletée, la carrure d’un catcheur etles jambes d’un rugbyman. Et les cheveux au vent, façon dégagée. Nous, les femmes adultes à table, nous étions encore sous la forte impression laissée par cette dame, quand on voit revenir le frangin quasi en état de choc. Il s’était fait coincer à la sortie des toilettes et n’avait pu s’échapper que de justesse. ” Mais qu’est-ce qu’elle me voulait ?”.
      On n’a pas pu lui répondre parce qu’on s’est à moitié étouffées de rire.
      Mais ce jour-là, il a su ce que nous, les femmes, avions à subir. Et il a compris qu’il ne voulait pas que ses filles le subissent.

  8. Eleanor

    Merci mille fois pour ce texte ! S’il pouvait aider quelques uns à s’enlever les peaux de saucisson qu’ils ont sur les yeux…
    Pour moi, le sexisme ordinaire c’est d’entendre mes grands-mères s’extasier sur le fait que mon mari fait la cuisine. Oui, il cuisine régulièrement (et même très bien), mais quand c’est moi, personne ne trouve qu’il s’agit d’un exploit. Cela s’applique d’ailleurs à toutes les tâches ménagères, de la cuisine à la vaisselle en passant par l’aspirateur.
    Et j’entends : “Tu en as de la chance d’avoir un mari qui t’aide autant ! “Oui, certes, mais en même temps, on est deux à vivre dans cette maison non ?
    Autre exemple, plus frappant encore. Nous sommes en litige avec notre voisin suite à un sinistre : il refuse de me parler. La maison est à mon nom, l’assurance aussi, c’est moi qui rédige les courriers, mais quand Monsieur téléphone à la maison, il demande à parler à mon mari. Cherchez l’erreur…

    Enfin, étant moi même maîtresse d’école, je vais répondre à la fameuse question : “Pourquoi appelle-t-on le plus souvent la maman en premier quand Petite Chérie ou Grand Trésor vomissent à l’école ?”
    Pourquoi ? Parce que vous n’imaginez pas le nombre de papas qui, quand on leur téléphone pour ce genre de raisons répondent : “Ah bon ? Et bien, je vais appeler sa maman pour voir si elle peut passer le prendre alors.” Du coup, on appelle souvent (trop souvent, je le reconnais) les mamans avant… Juste que parce que ça nous évite d’avoir le coup de fil retour de la maman 10 minutes plus tard pour nous dire “Là je ne peux pas, mais ma mère passera le prendre dans 15 min”.
    Cela dit, nous nous excusons. Beaucoup de maîtresses sont également mamans et nous aussi ça nous gonfle d’être appelée à l’école avant nos conjoints…

    1. Niphargus

      Mais alors POURQUOI on ne demande pas aux parents lequel il faut appeler en premier? C’est juste une case à cocher sur les formulaires, ça ne me semble pas si compliqué…
      De mon côté, quand Petitloulou est malade, c’est aussi moi qu’on appelle avant son père, alors que je suis très peu joignable au boulot, contrairement à lui, et que je l’ai dit sur tous les tons aux responsables de la crèche.
      Bises à tous ceux et toutes celles qui font avancer les choses!
      Hugs!!

  9. Coquelicot

    Alors merci….vraiment MERCI ♥
    Et n’écoute pas les cons, ça leur donne trop de valeur
    Profite de ta semaine de vacances et reviens nous apaisé.

  10. sylvie

    Comme ça fait du bien de lire ça… Il y a encore mille mots à écrire sur les remarques ou attitudes déplacées et sexistes mais soulignons plutôt cette reconnaissance masculine pour tout ce que nous avons à subir au quotidien. Ça fait du bien. Ça met du baume à nos ptits cœurs meurtris. Merci.

  11. Véronica

    Baptiste je ne laisse jamais de commentaire sur votre site mais cet article m’a interpelée et touchée.
    Il faudrait que le féminisme arrête d’être stigmatisé et diabolisé, pour moi c’est juste dire que la femme doit être autant respectée et considérée que l’homme. L’égale, pas l’équivalent.
    Le plus triste dans le sexisme comme vous dîtes, ce sont les femmes qui se complaisent dans ces clichés absurdes et pensent que “ce n’est pas si grave”.
    Merci!

    1. Fabulle

      Moi je trouve ça triste aussi les hommes qui se complaisent dans leurs clichés d’hommes virils dominants etc. particulièrement chez des petits citadins d’aujourd’hui qui ne sont pas capable de dominer grand chose de leur propre vie. Ni plus ni moins que les femmes que vous mentionnez. Nous sommes tous responsables de nos actes, et c’est là l’erreur d’un certain féminisme, de vouloir que les gens soient coupables pour être responsables. Le féminisme qu’on diabolise n’est qu’un ennemi qui se déclare trop souvent comme tel. Il faudrait arrêter, donc, de stigmatiser et diaboliser qui que ce soit. Et apprendre, échanger. il faudrait aimer, et aimer aimer !

  12. lucie

    Merci beaucoup, sincèrement. Je me rends compte que j’ai banalisé le sexisme, je l’ai intégré à mon mode de vie.
    Je suis sexiste envers moi – même.
    Bon, il y a du boulot. …
    🙂
    Ta plume est toujours belle et efficace
    prends soin de toi
    bise féministe

  13. Val Lily

    Superbe texte Baptiste, vraiment magnifique ! Peut être même un de mes préférés !

    Perso, ce n’est pas le magasin de bricolage qui m’horripile mais le garage auto : me dire que quand le garagiste me voit rentrer, il voit en fait un pigeon à plumer, ça me met les nerfs en pelotte !

    Merci pour ton regard juste mais aussi d’essayer de montrer cette réalité aux autres …

    Bonnes vacances Baptiste, profites en bien. Bisous

  14. Soulalune

    Bravo !!! Je suis comme toutes les autres femmes, parfaitement d’accord avec ce que tu as décrit … et pourtant, pour rien au monde je ne voudrais être un mec !!
    Bonne vacances 🙂

  15. Dominique

    1977: mon mari fait le service militaire, pas de salaire. Je paie les impôts. Pas de problème, mes chèques sont débités.
    1978: impôts calculés sur les revenus de l’année précédente, au troisième tiers le trésor public nous doit des sous. J’envoie mon RIB. Il nous est retourné. Motif : “c’est le chef de famille qui sera remboursé”…..
    Presque 40 ans plus tard, je crois que le ” chef de famille” n’existe plus. Il ne faut pas désespérer.
    Merci Baptiste pour tous ces beaux textes

    1. Mésange

      Mais si mais si… le “chef de famille” existe toujours dans certains cas, notamment pour le recensement.
      Pour les impôts, j’ai remarqué que nous avons désormais chacun notre numéro fiscal pour l’impôt sur le revenu mais pas pour la taxe d’habitation (ces 2 avis sont adressés aux 2 conjoints) ni pour l’impôt foncier (qui n’est adressé qu’ à monsieur.. bien qu’on me reconnaisse propriétaire sur la même page).

      Merci Baptiste pour ce texte.
      Quoiqu’en pensent certains, c’est parce que des hommes, prenant conscience du sexisme et du mode patriacal dans lequel nous vivons, se mettront à lutter à côté des femmes que la cause des femmes bougera plus rapidement : cela n’enlève rien à celles qui luttent depuis longtemps (au contraire, c’est reconnaître qu’elles ont eu raison)
      C’est aussi par la façon d’élever nos enfants que passe ce changement et ça… c’est encore un sacré travail.

      Prenez tous soin de vous

      1. martingoule

        En fait à mon humble avis c’est tellement simple .
        Puisque apparement cela reste notre rôle
        Élevons nos garçons correctement……
        Et le monde changera.

    2. DOMINIQUE

      La notion de “chef de famille” en effet n’existe plus depuis Giscard, je crois. Tu sais, ma mère a dû demander l’autorisation écrite de son père pour travailler. Et plus tard à mon père pour ouvrir un compte en banque !

      1. Jo

        ma grand mere n’a pas ete reconnue comme etant proprietaire de l’appartement acheté avec son mari… alors que ledit mari a passe des annees a l’hopital avant de finir par mourir, et que c’est ma grand mere qui a tout paye… la part de mon grand pere est integralement revenue a mon pere, de 13ans a l’epoque, et il a meme ete demande a ma grand mere de lui en rembourser une partie! heureusement que les choses changent…
        Par contre pour les impots, je ne vois plus la couleur d’un releve de quoi que ce soit depuis qu’on est maries. Et c’est pas faute d’avoir demande!

  16. Estelle

    Le sexisme, c’est de voir les députés (à majorité masculine…), en 2015, rejeter l’abaissement du taux de TVA sur les serviettes hygiéniques et les tampons, parce qu’évidemment, ce ne sont pas des produits de première nécessité, les femmes peuvent bien s’en passer !

    1. Niphargus

      Ça ça a été changé, après de nombreuses protestations des associations féministes.
      Ne reste plus qu’à accorder la même TVA aux couches pour bébé, mais c’est un autre débat…
      Bises

  17. Ladoune

    Sourire……………….c est beau , c est juste , c est touchant ……mais ….juste une question …..vous vous comportez comment avec votre épouse .???
    Sourire du Jura
    Cordialement

    1. Mésange

      à Ladoune
      Peut-on reprocher à quelqu’un d’agir d’une certaine façon tant qu’il n’en a pas été prévenu ? Reste ensuite à en prendre vraiment conscience et à mettre en place le changement… et je pense que c’est valable pour bien des choses dans nos comportements et modes de fonctionnement.
      Je ne doute pas un instant que Baptiste va maintenant être bien plus attentif à certains propos ou attitudes avec ses proches femmes ou celles qui consultent le médecin… et comme il était déjà fort à l’écoute, le travail devrait être largement facilité !
      Prenez tous soin de vous

  18. Zadorée

    Tout est un problème de “place” et de conditionnement.

    La place de l’homme dans notre société en fait quelqu’un qui “DOIT” être virile, bricoleur, porter les sacs les plus lourds. Et ne doit PAS montrer ses émotions, pleurer. Il manque de crédibilité dans son rôle de père parce que dès le départ, dès l’enfance, on nous conditionne -tous, homme et femme- à ne pas trouver que c’est la place de l’homme.

    La place de la femme dans la société la place automatiquement en objet. Arrêter l’objectification de la femme, c’est ça la priorité. Parce que tout tourne autour de ça. La femme est considéré comme un objet, donc montrer son corps dévêtue sur toutes les chaines de télé du monde, c’est normal. Donc la siffler dans la rue, c’est normal. Donc, la faire entrer gratuitement en boite de nuit pour qu’elle attire les mâles, c’est logique.

    Notre société avance, petit à petit, petit pas par petit pas vers une prise de conscience. Mais on est bien loin du compte. Je pense qu’il faut commencer par y réfléchir, chacun dans notre coin. Réfléchir à la façon dont on agit chaque jour, dont les stéréotypes nous influence inconsciemment et à ce que l’on veut inculquer à nos enfants.

    Parce que pour nous, c’est un peu mort… mais l’avenir, c’est eux.

    On est pas tous de grand militant… Alors, commençons petit… Arrêtons de leurs dire que le rose, c’est pour les filles. Arrêtons de nous inquiéter qu’un garçon veuille jouer à la poupée (alors qu’il est normal pour une petite fille de jouer avec des voitures), …

    Et n’oublions pas que les hommes ne sont pas responsables de tout ça, ni coupables. C’est la société, les stéréotypes qui nous poussent, tous, à ça. Il faut lutter pour les petites choses, réaliser d’où vient le sexisme et avancer.

    1. Charles

      “Parce que pour nous, c’est un peu mort”.

      Ah… Vous renoncez à votre vie ? Quel beau message à transmettre à vos enfants ! Vous leur dites en substance : à 50 ans (?), ta vie s’arrête. Entre 50 et 80 ans, tu es mort. En gros, suicide pour tout le monde passé la cinquantaine (ou la quarantaine ?).

      Montrer l’exemple aux enfants, c’est ça qui les construit. Si vous ne faites rien, ils ne feront rien – ou se construiront contre votre exemple, dans le meilleur des cas (je l’espère pour eux et pour nous tous).

      Qu’est-ce qui vous empêche (puisque vous êtes déjà morte, autant que vous serviez à quelque chose, hein) d’arrêter toute tâche dès aujourd’hui jusqu’au 1er janvier, histoire de protester contre le fait que les femmes soient moins payées que les hommes ? Ou de refuser de payer vos impôts parce qu’il n’y a pas votre nom sur les papiers ? Ou de vous asseoir nuit et jour devant votre mairie jusqu’à ce que vous obteniez des toilettes propres tous les 500 mètres ?

      Vous êtes morte, autant que vous serviez à quelque chose. Justement.

      1. Cath

        Lorsque Zadorée écrit : “Parce que pour nous, c’est un peu mort”, il me semble qu’il faut comprendre plutôt que pour nous les femmes de maintenant, celles qui nous exprimons ici, eh bien nous ne sommes pas de celles qui verront de notre vivant les grands chambardements.
        Même si nous employons à faire changer les choses.
        Cela prend du temps, et les lendemains radieux seront, je l’espère, pour les enfants qui sont le futur. Mais pas pour nous.
        Et c’est bien ce que Zadorée écrit dans la suite de son commentaire.

        Bref, votre commentaire est un peu violent.

        1. Charles

          Oui. A force d’attendre des lendemains radieux en faisant semblant de se battre, il y en a effectivement pour près d’un siècle avant l’égalité salariale.

          Selon moi, c’est illusoire de croire que nos enfants vivront ce que nous avons été incapables nous-mêmes de conquérir. Vous croyez qu’en 15 ans (le passage de nos enfants à l’âge adulte), par un beau miracle, toutes les avancées féministes dont il est question ici vont apparaître ? Si ce n’est pas nous qui nous battons, il reste que ce sera à nos enfants de se battre – et ils pourront se dire alors la même chose : que pour eux, c’est mort, mais que leurs enfants auront plus de chances.

          Et ça va prendre 100 ans. Si tout se passe bien.

          C’est un peu violent, parce que c’est la réalité et que ça a fonctionné comme ça jusqu’à présent. Se dire qu’au 21e siècle une femme est payée moins qu’un homme, n’a pas accès à des postes à responsabilité du fait de son genre, que les tâches ménagères et l’éducation des enfants repose quasi-exclusivement sur elles : quand vous y réfléchissez, qu’est-ce que ça dit sur notre modernité ? Oui, si l’on prend un peu de recul, il n’y a vraiment pas de quoi être fier.

          1. Cath

            Mais on se bat. Les progrès sont déjà énormes par rapport à ce qu’ont vécu nos grand-mères et nos mères au niveau des droits et de la législation. Il n’est nullement question de baisser les bras, mais la méthode bulldozer a ses limites. Il faut travailler sur tous les plans, et avec toutes les personnes, leurs forces et leurs faiblesses.

      2. Zadorée

        Excusez-moi, Charles, de rire doucement de votre réponse. Oui, parce que vous commentez une simple phrase sans tenir compte du reste de mon texte et du contexte. Il y a un mot pour ça, assez précis que je cherche mais ne trouve pas, sans doute parce que je suis morte 🙂

        Premièrement, « c’est mort » n’égale pas « je suis morte ». La confusion étant totale, je ne commenterais pas la première partie de votre réponse.

        Pour ce qui est de la dernière partie, je dois dire qu’elle donne l’impression que c’est la seul phrase de ma réponse que vous avez lu. Je dis bien qu’il faut agir, je précise simplement pour tous ceux qui pensent qu’agir « petit » n’est pas vraiment utile que c’est faux et que si chacun agit à son niveau ça fera bouger les choses peut-être même plus vite qu’en faisant des sittings et en hurlant dans la rue armé de banderoles.

        Pour finir, je ne parle jamais de moi alors sous entendre que je ne fais rien n’est qu’extrapolation de votre part.

        Merci à Cath d’avoir compris. Oui, pour nous c’est un peu mort, on ne fera pas parti de celles qui ne savent pas ce qu’est le sexisme mais si on se bat, nos enfants et petits enfants, peut-être que oui.

  19. Christine

    Bravo ! Tu ne sais pas et ne sauras jamais, mais tu as tout compris. Et tu n’as pas parlé du secteur de la construction, quand le maçon ou le peintre ne s’adressent qu’à ton mari alors que c’est toi qui as vu les malfaçons !

  20. EmiMarSoRa

    Aujourd’hui même, c’est dire que mon petit dernier aura un poupon sur sa liste de Noël car il adore ca à la crèche et m’entendre dire que je vais en faire une gonzesse… Bah oui, un garçon ne peut pas jouer au papa, ce ne sont que les filles qui jouent à la maman …
    Et par extension, ce sont les catalogues de Noël , bien, bien sexistes…
    Et n’oublions pas que le sexisme, ça touche les 2 sexes.
    Bises Baptiste

    Emilie

  21. genevieva

    Baptiste ce texte est une anthologie, merci pour toutes les femmes brimées, mais pour ce qui est mon cas
    je n’ai pratiquement jamais eu ce genre de sexismes parce que je ne me laissais pas faire et que je disais tout haut ce que j’aurais dû garder pour moi, et puis vu mon grand âge cela n’existait pas trop à notre époque il y avait plus de respect pour les femmes, les personnes âgées, les personnes dites “différentes”
    bonnes vacances et repos

  22. Léa

    Merci merci merci.
    Pour moi le sexisme c’est quand on a deux grandes réunions au boulot dans l’espace de deux semaines où, 1ère réunion: spécialistes intellectuels sont invités pour développer un débat – que des hommes sur le podium (bien que le produit dont il est question a été développé par 70% de femmes); 2ème réunion ou les unités d’entreprise présentent leur travail: à nouveau, que des hommes se chargent des présentations. Alors je me rend compte que dans cette entreprise très jeune (moyenne d’âge 31 ans!) aucune femme n’a de poste de direction. Et quand on pose la question: mais pourquoi ya que des hommes qui présente et qui dirige? On fait rire un peu tout le monde. Et quand on insiste sur le fait de prendre cette question au sérieux on est qualifiée de ‘chieuse’. Parce que souvent, une femme qui dit pourquoi comment, eh ben c’est d’abord une ‘chieuse” qui veut juste un peu l’ouvrir.

    1. Cath

      Bien vu.
      Il y a quelques années de cela, je me rendais à l’étranger pour prendre mon poste dans une organisation qui venait de se créer… Je vais faire un tour en éclaireur, histoire de trouver mon logement etc ( 2 jours royalement accordés par mon administration) et je rencontre le directeur de l’organisation – je précise qu’à l’époque, j’étais la 1ère femme qui allait occuper ce genre de poste ( pas standartiste ou secrétaire), toujours occupés par des hommes. Ce type m’a demandé tout de go si je pouvais rester un jour de plus parce que des parlementaires de son pays allaient venir et que ce serait bien de ” me montrer”… Inutile de dire que la potiche potentielle a dit non. Et lui a fait comprendre par la suite ” qui c’était Raoul” !

  23. Myriam FdF

    Profite de tes vacances, Baptiste, pour digérer les agressions “virtuelles” que ce texte a déclenché. A aucun moment tu n’as été maladroit, tu as parfaitement retranscrit les témoignages de tes lectrices, mais bah… tu es jeune, beau gosse, médecin et ho !!! scandale !!! tu es un écrivain à succès…. la jalousie et les frustrations s’accumulent sur toi, c’est moche, mais c’est la rançon de la gloire. Apprend à te blinder contre tous ces mauvais coucheurs, tu es bien au-dessus de tout ça.
    Passe de magnifiques vacances, fais-toi de beaux souvenirs même s’ils sont teintés de mélancolie et surtout, ressource-toi à l’amour de ta famille américaine, d’après ce que j’ai lu, elle en a à revendre.
    Bises, Doc Bibi 😉

  24. Anita

    Un seul mot à te dire Baptiste: MERCI. Parce que je suis une femme et que je me considère comme étant privilégiée, je me suis tout de même retrouvée dans 2 ou 3 points de ta liste. Que vont penser les femmes qui n’ont pas ma chance? La chance d’être respectée en tant qu’être humain, tant dans son entourage professionnel que familial? La chance d’être respectée, encouragée, choyée par un conjoint qui la considère comme son égale, son âme soeur? La lutte est encore longue, mais je veux lutter pour un respect d’humain à humain, sans égard à son sexe, son âge ou sa couleur de peau.
    Merci Baptiste, et continue!
    Bien à toi
    Anita, fidèle lectrice depuis les débuts

  25. Charlotte

    Vous ne saurez jamais ce que c’est que d’avoir un RIB de compte commun au nom de “Mr Prénom NOM OU” et de ne pas apparaître dessus car rajouter “Mademoiselle Prenom NOM” c’était trop long pour la machine informatique (3ans que je bataille avec La Banque Postale).

    Vous ne saurez jamais ce que c’est que de voir le vendeur du magasin de poussette se rapprocher de votre conjoint avec un petit sourire et de lui demander “vous bricolez un peu monsieur?” Pour lui montrer le nettoyage des roues. Alors que mon conjoint travaille dans un bureau et que je suis technicienne avec des tournevis dans ma sacoche professionnelle…

    Vous ne saurez jamais ce que c’est que de devoir demander où sont les toilettes et de passer pour une pisseuse (ça s’appelle des règles et ça demande de l’organisation, des sanitaires, du papier toilette et une poubelle).

    Vous ne saurez jamais ce que c’est d’être partie au Népal 1 mois toute seule en portant votre sac de 15kg seule et que tout le monde à votre retour vous demande “si vous n’avez pas été importunée?”.
    (Mon copain était parti seul un an avant moi et lui on lui a demandé ce qu’il avait vu pendant son voyage, pas si qqun avait regardé ses fesses!).

    Vous ne saurez jamais non plus ce que c’est que de croiser des népalais porteurs qui regardent vos pieds, puis votre sac à dos et enfin qui cherchent votre regard pour avoir la confirmation que “oui putain, c’est bien UNE FILLE qui porte son sac SEULE sur un chemin sans personne pour l’aider”. (Genre la fille fait un exploit en portant un sac de vacances mais ce n’est pas un exploit quand la mémé népalaise se trimballe une hotte remplie de bois à 70balais)…
    Vous ne saurez pas ce que c’est que de ne pas pouvoir aller seule dans certains pays car il faut un homme pour vous accompagner dans la rue.

    vous ne saurez jamais ce que c’est que d’entendre “la réglementation du pays demande à ce que les personnes de sexe féminin porte un voile”. Tu vas profiter de tes vacances culturelles par quarante degrés sous un voile, entièrement recouverte…

    Vous ne saurez jamais ce que c’est que de voir un nageur arriver à la piscine et qui choisi votre ligne d’eau où vous nagiez seule. Les autres lignes d’eau sont aussi occupées pas un seul nageur mais comme ce sont des hommes, le nouveau nageur préfère ma compagnie que d’aller empiéter le territoire d’un autre. À moi de partager ma tranquillité car c’est évident que la fille nage moins vite.

    Vous ne saurez jamais le sentiment de colère lorsque le responsable d’un service de formation de mon entreprise demande aux stagiaires de se présenter (pour une formation travail en hauteur) et que arrivé à ton tour il te coupe la parole et te demande “ah mais vous faite partie de notre société aussi?”. CONNARD, je suis la femme de ménage (tient, pourquoi au passage ce métier est-il employé systématiquement au féminin?) et je me tape l’incruste dans ton local pourri (sans vestiaire femme d’ailleurs) alors que je ne ferai pas partie de la boîte… MAIS BIEN SÛR!

    Vous ne saurez jamais le sentiment de peur lorsque vous êtes suivie par une voiture (d’un voisin) que vous le raconterez à vos parents en rentrant mais qu’ils vous diront que “mais non, tu t’es fait des idées ma chérie”. Que tu rentreras du collège tous les soirs pendant 4 ans avec la peur et la colère au ventre. Et que 10ans plus tard, lorsque ce même voisin suivra ta maman dans la rue elle te croira enfin et elle ira déposer une main courante pour elle, mais toi à l’époque tu avais 12 ans donc tu t’imagines des trucs dans ta tête d’adolescente…

    Tant de choses que vous ne connaîtrez pas…

    1. Cath

      Mademoiselle n’étant plus repris au vocabulaire officiel, la banque a toute la place d’écrire madame ou Mme. A défaut, un procès ou une belle page de pub sur le sexisme affiché de cette banque, ça devtait faire bouger 😉

  26. Charlie

    …..la peine sourde, la honte confuse de réaliser que pour la plupart des exemples que tu cites…. Je n’y fais même plus attention. Ca me paraît normal….j’en joue même parfois…. Il serait bon en effet que je me replonge un temps dans les liens des sites que tu conseilles en début d’article! Merci pour la piqure de rappel. Bonne journée à tous.

  27. Darlinguette

    Mille bravos pour ce très beau et juste texte !!!! Juste une remarque : qui éduque les garçons( et les filles ) ??? La plupart du temps la mère, donc la femme : à elle de faire en sorte que son ou ses fils ne deviennent pas sexistes . C’est encore mieux si elle est aidée dans cette tâche par son homme , bien sûr ! La femme est et sera toujours l’avenir de l’homme .

    1. Mésange

      Plus qu”‘aidée par l’homme”, je péfèrerais employer que “la tâche soit partagée par les 2 conjoints” : détail qui je crois à son importance et implique à mes yeux un vrai changement de mentalités… des 2 côtés.

      1. Single Mom

        Entièrement d’accord.
        Mon ex-mari ne comprenait pas pourquoi je ne sautais pas de joie quand il me disait : “Bon d’accord, je vais plus t’aider.” Ben quoi, il avait l’intention de faire un effort.
        Non, vider le lave-vaisselle ou tendre le linge, ce n’est pas MON job et si il le fait, il ne m’aide pas. C’est juste normal.
        Pour la banque j’ai renoncé, parce que le banquier m’a expliqué que tant que la case “mariée” était cochée dans leur logiciel, il était impossible de mettre mon nom de jeune fille (mon nom, quoi) sur les chéquiers et les CB. Merci à celui/ceux qui ont conçu le logiciel. Et la première conseillère à qui j’ai demandé de faire inscrire mon nom m’a dit : “Mais non madame, vous êtes mariée, c’est la loi, vous prenez le nom de votre mari.”

          1. Nane

            La même chose pour moi: non, je ne voulais pas prendre le nom de mon mari, j’avais ajouté son nom au mien (pour moi, le mariage est une addition, pas une amputation). La réponse: le logiciel ne pourra pas faire. Ma réponse: il va bien falloir, d’autant que nous avons des noms très courts et en nb de lettres, faisable (j’ai fait le démo avec les noms + prénoms de mes parents !!!). La dame a rusé avec son logiciel en mettant tout comme le nom du mari, la case informatique s’allongeait à mesure qu’elle écrivait !!! Moralité, le titulaire pouvait avoir un nom très très long, pas le conjoint !

  28. Pat

    Merci docteur Bibi . Pour donner de l’eau à ton moulin, je vais ajouter le démarcheur en assurances , qui te demande avec un ton condescendant à parler au chef de famille parce que tu lui as ouvert la porte le soir avec ton tablier de cuisine , c’était l’heure du dîner. Le chef de famille c’est moi” Duchnoque ” .
    Pour la maîtresse d’école , je suis tout à fait d’accord avec ma collègue Eleanor . Maintenant ce sont les grands-parents qui assurent la plupart du temps .
    Bonnes vacances .
    Bizzz à partager

    1. Cath

      Et même le magasin de meubles où on va bêtement se renseigner pour le choix de meubles de cuisine à faire installer. Et le vendeur qui vous répond :
      – ah oui, mais vous comprenez, il faut venir avec votre mari pour éviter les problèmes”.
      – Ça ne va pas être possible alors.
      – pourquoi ? Monsieur a un emploi du temps trop chargé ?
      – Ben non ! J’ai pas l’intention de me marier pour pouvoir choisir mes meubles. Vous avez perdu la vente, c’est votre patron qui va être content !
      Et je n’ai plus remis les pieds dans cette enseigne !

    2. Chaiitoun

      Et bien moi, j’ai adoré, lorsque j’avais 26 ans et que j’allais à ma première grande réunion de travail court vétue en minijupe verte et ciré rouge entendre 20 messieurs costumés et cravatés répondre avant moi au planton de l’ascenseur que “OUI” je faisais bien partie du groupe.
      Et j’ai aussi adoré répondre au téléphone aux gentils messieurs qui me disaient “je voudrai parler à votre chef” que le chef c’était moi.
      Et, j’ai encore du plaisir à répondre au téléphone qu’il n’y a pas de mari ( mes excuses et mes condoléances) que j’ai bien plus de 70ans et que je ne suis pas interessée par les produits que l’on veut me vendre.

    1. Mésange

      Nuance… comme 75% des messieurs qui la demandent cette garde et si j’ai bien lu, ils ne sont pas si nombreux que ça. Mais il n’empêche que oui, il faudrait regarder ces demandes de garde par les papas d’un autre oeil.

    2. Suze Araignée

      En fait, lorsque les pères demandent la garde des enfants, la plupart du temps, ils l’obtiennent. Si 75% d’entre eux n’ont pas la garde, c’est parce que la plupart du temps, ils ne la demandent tout simplement pas.

  29. Laetitia

    Il a toujours été évident pour moi que je ne serai pas mère au foyer. Travailler = indépendance. Ma mère devait justifier toute dépense alors même que mon père ne voulait pas qu’elle travaille… Je n’ai pas voulu allaiter nos enfants pour que le papa soit tout de suite concerné. Et j’ai bravé pour cela bien des remarques venant de femmes… Bizarre comme elles s’accrochent à des prérogatives et pas à d’autres… Je suis de celles qui s’énervent quand arrive la fameuse journée de la Femme !!! Tout ce qui rappelle une différence entretient la différence. En soi, la diversité me plaît et est nécessaire tant qu’elle ne sert pas à discriminer. Je me fâche tout rouge devant toute réflexion qui fait référence à l’apparence : beau, moche, belle, petit(e), grand(e), bleu(e), noir(e), jaune, gros(se), maigre… toutes ces choses qui font ce que nous sommes à l’extérieur et que nous n’avons pas choisies ou méritées ou cherchées… et quand le sexisme s’en mêle, n’en parlons pas ! Plus je vieillis, plus j’ose reprendre la personne qui émet ces remarques. J’ai une fille et un garçon. Ma fille fait des études technologiques et a plein de copains, adore s’amuser et faire la fête, n’a pas envie de s’enfermer dans un schéma femme-maman-épouse et ça ne nous choque pas. Mon fils ne comprend pas que je m’inquiète lorsqu’une jeune fille sort seule la nuit : pour lui, elle n’a pas plus de raison d’être importunée qu’un jeune homme. J’ai été obligée de lui dire que pour certains hommes, être une femme est en soi une provocation, une invitation. Être une jeune femme, c’est pire encore… Le respect, même s’il comporte une dose d’effacement, de lissage des différences, est la clé pour que les êtres soient considérés pour eux-mêmes.
    Bref, sujet épidermique que l’on pourrait décliner en “être un noir”, “être un obèse”, “être un handicapé”…

    1. Audrey

      Alors imaginez si comme moi vous êtes une femme, noire, obèse, occupant un métier technico-administratif dans une boîte technique donc à majorité masculine !!!….
      Une des marques du sexisme quotidien pour moi, c’est quand les collègues en passant devant mon bureau disent “Salut les meufs” avec un grand sourire à MON collègue …. Et que tout le monde (y compris moi) fait semblant de trouver ça drôle.
      Il y a encore beaucoup de boulot, c’est sûr !

      Merci encore à Baptiste pour ses mots qui soignent si bien nos maux.
      Profites bien de tes vacances, et “laisses parler les gens” 😉

    2. Lorelei

      Les femmes au foyer, c’est une invention moderne. Vous imaginez, les paysans au moyen-âge, se priver de la force de travail de Madame ? Il n’y avait de les très riches bourgeoises et les nobles qui restaient à la maison, soit aller, 2% de la population féminine. Si les femmes sont conditionnées à s’occuper des enfants depuis très très très longtemps (je voulais dire toujours mais ma connaissance des premières civilisations et hommes de cro-magnon est assez vague lol), ce n’est absolument pas le cas pour “madame à la maison, monsieur au travail” !

      1. Cath

        La femme au foyer est une invention du XIXème siècle. Il y a une histoire de la femme publiée par la Bibliothèque nationale qui est très éclairante, attention, plusieurs tomes, mais ça se lit très bien, et ça décrasse bien l’intellect 🙂

  30. chaourcinette

    Merci Baptiste ! Le combat doit rester quotidien ! Chaque mère qui met au monde des garçons se doit de leur transmettre cela…j’ai fait le boulot avec les miens…qui transmettent à leur tour…..ils se battent contre les inégalités comme tu le fais si bien !! continue à nous secouer les puces !!

  31. Mentalo

    Tout cela est vrai. Le positif de cette histoire, c’est que nous avons la solution dans nos mains: éduquons nos enfants, garçons et filles, à l’égalité. Qu’aucun d’entre eux ne soient limité dans ses rêves et dans leur réalisation du fait de son sexe.
    Bisous Baptiste, bonnes vacances.

  32. josecile

    Merci, merci et encore merci.
    Toutes ces choses qu’on sait et qu’on finit par vivre comme une habitude … ou une lassitude.
    Bonnes vacances.
    Take care

  33. Ollia

    Ah, j’ai eu peur pour rien. J’ai presque cru que vous ne preniez le sexisme que dans un sens, à savoir le machisme, ou mysogynisme, mais il n’en est rien, au vu d’une de vos dernière phrases de ce billet. Ne pas oublier que le sexisme va dans les deux sens, certes, la femme subit plus que l’homme dans notre société je pense, mais l’inverse existe aussi. Si l’on parle uniquement des choses subies par les personnes de sexe féminin, c’est une partie du sexisme seulement…
    Je chipote, mais j’y tiens 🙂

  34. oreclemage

    Bonjour,

    Je suis d’accord pour dire que le sexisme est un problème.

    Je me suis moi-même rendu compte en comparant les zones de France que je considérais comme dangereuse avec une femme qu’il existait plus de source d’insécurité pour les femmes et donc que le séxisme devait être à l’origine de cette différence, mais que personnellement je ne persevait pas ce séxisme car il est malheureusement très encré dans notre société.

    Par contre, il faut bien comprendre du fait de la psychologie humaine, plus les femmes se poseront en victimes plus elles risquent de l’être, cela ne veut pas dire qu’elles ne doivent pas porter plainte auprès de la police le cas échéant, ce que je veux dire c’est plus quelqu’un paraît fragile et plus il risque de se faire agresser. C’est un constat que j’ai fait à Marseille, pendant les 3 ans d’études que j’ai passé là-bas, seuls mes camarades qui avaient fait des arts martiaux n’ont pas été agressé car il émanait d’eux une certaine assurance qui a dû alerté les éventuels agresseur du risque qu’ils prendraient s’ils les attaquaient.

    Tant que la loi nous protège du chaos, nous pouvons nous permettre d’être faible, mais si le chaos devait revenir, on ne pourrat compter que sur nos proches et soi-même.

    1. Zadorée

      Ca n’est pas faux… Savoir de quoi on parle aide aussi. Je n’ai jamais été ennuyé dans un magasin de bricolage, un garage ou tout magasin très masculinisé. Sans doute parce que j’arrivais un peu en terrain conquis, ne posait pas de questions et que quand un vendeur/garagiste m’abordait en me demandant si j’avais besoin d’aide, il se retrouvait en face de quelqu’un qui connaissait assez de termes techniques pour ne pas qu’il ne puisse pas faire son mâle dominant. Mais être obligé de fouiller le net, de s’instruire au max avant d’y aller justement pour éviter les arnaques et les remarques… C’est en soit une partie du problème.

  35. Lemm

    J’avoue ne plus (trop) me retrouver dans ce texte.
    Parce que je vis en Belgique, où les femmes gardent leur nom.
    Parce qu’à la maison, on se partage les tâches et que “si on fait des gosses à deux, on les assume et on les élève à deux”.
    Parce que je gagne plus que mon homme et qu’il a été décidé de commun accord que je serai le chef de famille.
    Parce qu’il s’en fiche que j’offre un poupon à mon fils et qu’il est le premier à m’avoir dit “s’il veut se faire opérer plus tard/ s’il est gay/ etc etc; il fera ce qu’il veut, il sera qui il veut et de toute façon, nous n’aurions rien à dire; ce n’est pas notre choix”.

    Et puis j’ai réfléchi deux minutes…

    Mais… mais c’est vrai que j’ai du passer deux heures à expliquer à mes collègues que “si, c’est moi le chef de famille dans le couple”, alors que “c’est pas possible, c’est le rôle du père”.
    Parce que les allocs sont versés sur le compte de la mère MAIS par la couverture social du père (et pourquoi ça, vu que l’administratif c’est ma partie ? )
    Parce que j’ai du me battre avec la mutuelle de mon homme qui avait décidé d’inscrire d’office notre enfant chez eux “c’est le chef de famille qui couvre”, alors qu’il était inscrit sur ma mutuelle et qu’on se retrouvait à payer deux couvertures (joie ! notre deuxième arrive en mars, le combat va reprendre).
    Parce que hier encore, un ami m’a demandé si j’étais temps partielle parce que je suis mère de famille…
    Dans le couple, la carriériste, c’est moi et pourtant on s’attend que je passe 4/5 d’office parce que j’ai pondu.

    Parce que mon homme, tout adorable et poilu qu’il est, n’a jamais eu peur de sortir le soir, ne s’est jamais fait suivre dans la rue, ni coincé dans un coin ou touché par un crétin trop entreprenant (ah, les doux souvenirs de France… j’ai quand même plus tous ces problèmes depuis que je vis en Belgique, ça n’a sans doute aucun lien mais qui sait ? Agression ou tentative d’agression en France +10-12 en 3 ans. Belgique: 1 en 5 ans).

    Donc je ne me sens plus concernée (directement, bien que je suis consciente que les problèmes existent) par ces problèmes, que je sature d’en entendre parler sur le net tout le temps… et puis je réfléchis 10 minutes.
    Merci Baptiste.

  36. Accolas

    Je n’ai pas de mot pour dire ce que je ressens en lisant ce post. Le mot MERCI n’est pas assez fort. Ce texte est vraiment génial 🙂 Un très grand merci!!

  37. bluerhap

    Bravo pour ce post très pertinent. Pourtant, de mon point de vue, j’ai l’opportunité en tant qu’homme de subir le sexisme, certes à une échelle bien moindre que ne le subissent les femmes, mais ça me permet de me “faire une idée”.
    Par exemple, lorsqu’un ami à la fin du repas remercie ma femme pour cet excellent repas, alors que c’est moi qui cuisine à la maison ! (Ma femme se charge du bricolage 😉 !). Ou lorsque enfant je me faisais traiter de “fille” parce que je joue du piano.
    Je me suis fait siffler une fois dans ma vie par un groupe de fille, je l’ai très bien vécu 😉 !

  38. ab

    Découvrir par hasard que le cadastre a enregistré comme adresse du propriétaire d’un terrain celle de mon ancien compagnon. Le PACS a été dissolu un an avant que je n’hérite du terrain.

    Etre secrétaire de réunion parce que je suis la seule femme, alors que j’étais sensée présenter le travail que j’avais réalisé.

    Avoir le grand plaisir de voir la réaction spontanée de ma petite-cousine de 3 ans qui découvre son cadeau de Noël : une poussette. Elle est partie en courant dans le couloir en criant “vroum-vroum”. Immédiatement après, avoir la déception que sa cousine de 5 ans aille lui expliquer que ce n’est pas comme ça qu’on doit jouer avec une poussette, qu’il faut y mettre un bébé, et le promener doucement, calmement et sagement.

    Et je me sens très épargnée dans tout ça, parce que, comme le dit Muriel, quand on s’affirme, tout ça se produit moins.

  39. Annick

    Le sexisme ordinaire, c’est cette amie de ma fille qui raconte une histoire “drôle”: les pénis ont tous les droits, les utérus n’ont que des règles. Et quand on lui demande si elle a compris l’idée sexiste qui sous-tend sa blague, elle répond: “meeeuuu non, c’est pas sexiste, c’est juste drôle, c’est pas grave, c’est normal”. Je dirais qu’on n’est pas sorti du sable…

  40. Gladys

    Le sexisme commence dans les catalogues de jouets pour enfants. Dans les pages filles (chez les fabricants et distributeurs on fait très clairement la différence entre les filles et les garçons) : chariot pour faire les courses, aspirateur, cuisinière, fer et table à repasser, la poussette et la baignoire pour les poupons etc. Hé ho, on est en 2015 !

  41. Azahar

    Juste MERCI…. MERCI de savoir que vous ne saurez jamais…

    J’avais besoins de lire un texte comme celui-ci après avoir entendu mon chef dire :
    – que les femmes veulent toutes des enfants,
    – que c’est les femmes qui doivent s’occuper des enfants,
    – que pour s’occuper des enfants, les femmes préfère travailler à temps partiel plutôt que de s’arrêter de travailler
    – Et donc que ces femmes travaillant à temps partiel prenait la place d’un homme qui lui travaillerait à 100%

    Vraiment MERCI !

  42. Charles

    On a quand même l’impression, en lisant les commentaires, que les femmes ne se considèrent pas comme des individus à part entière, mais comme de petites choses qu’on doit protéger, qui doivent tout avoir tout cuit dans le bec. Tu subis des injustices ? Eh bien, bats-toi, au lieu de geindre ! Cela n’empêchera nullement d’être agressée, mais tu pourras peut-être empêcher à l’avenir d’autres injustices (je pense à la femme qui a remis à sa place un vendeur de cuisine).

    Oui, le monde n’est pas rose, n’importe quelle femme s’en sera rendue compte – à moins qu’elle ne cautionne (et c’est aussi son droit). Mais il ne tient qu’à elles de ne pas accepter.

    Par exemple : que les femmes arrêtent vraiment de travailler le lundi 2 novembre au soir. Et qu’elles s’y tiennent. Tant pis si les morts aux urgences augmentent, si les gosses n’ont pas de prof à l’école. En trois jours, le problème de l’égalité salariale est réglé. En trois jours.

    Un truc qui m’a fait doucement rigoler, c’est que, ni dans ce texte ni dans les commentaires, nul ne se soit indigné du fait que le gosse prenait systématiquement le nom de famille du père, et que donc la femme n’avait pas la possibilité de perpétuer son nom de famille (si le gosse a un père déclaré, évidemment). Et en plus, le prénom des gosses doit être discuté… aussi par le père, qui donne déjà son nom de famille. (Je sais que la loi a changé, mais j’aimerais connaître les statistiques – en tous les cas, au vu de ce que je vois autour de moi, aucun gamin ne porte le nom de famille de la mère en premier.) Si vous voulez foutre le bordel dans une réunion, quelle qu’elle soit, soumettez le débat, vous allez voir les réactions viscérales – chez les hommes comme chez les femmes.

    1. Lorelei

      ” Tu subis des injustices ? Eh bien, bats-toi, au lieu de geindre !”

      Je trouve cette remarque extrêmement sexiste. Le problème, Monsieur, c’est qu’on se bat. Au quotidien, sur tout un tas de petites choses, de petits rien que vous n’avez pas à subir.

      Ensuite, se battre et exprimer à haute voix les injustices subies ne sont pas du tout incompaibles.

      Pour finir, “Geindre”, quel terme condescendant. ça vous gêne, qu’une femme dise haut et fort les discriminations qu’elles subissent ? Vous diriez d’un homme qu’il geint s’il faisait la même chose ?

      1. Charles

        Eh mince, j’ai un nom de mec, mais je suis une femme. Et je subis plein de petits trucs au quotidien – ou pas, selon si je les accepte ou pas.

        Et effectivement, les femmes gémissent et j’utilise ce terme à dessein : je les vois râler et élever leurs fils et leurs filles. Ou appeler les mamans plutôt que les papas quand elles sont instits, parce que c’est plus facile. Etc. Donc elles gémissent, au lieu d’agir.

    2. Ceres

      Paf ! Mon fils porte mon nom, et pas celui de monsieur ! Nous l’avons déclaré ensemble, dès qu’on a pu à la mairie avant la naissance. C’est Monsieur qui a choisi. Je lui avais donné le choix, j’ai apprécié qu’il me fasse plaisir.

      Beaucoup ne comprennent pas que l’enfant a les memes droits qu’il porte le nom du père ou de la mère. Ma belle-famille pense que j’ai écarté mon fils de leur héritage…

    3. Nane

      Il y a 29 ans que mes filles, les unes après les autres, ont eu le nom de leur mère en premier. Je n’ai jamais laissé le choix aux administrations. Mais c’est vrai qu’il a fallu remettre le dossier sur la table pour leurs propres enfants….

    4. lectrice boulimique

      “Que les femmes arrêtent de travailler le 2 novembre au soir et le problème de l’égalité salariale est réglé en 3 jours”: ben non, pas encore, et on a essayé et on essaie encore :

      En 1975, 30 000 Islandaises ont fait grève et sont descendues dans les rues de Reykjavík pour exiger l’égalité salariale. Trente ans plus tard, elles étaient 60 000 à manifester de nouveau, toujours pour défendre la même cause. Car si 80% des Islandaises travaillent, elles continuent cependant, à qualifications égales, à percevoir un salaire inférieur en moyenne d’un tiers à celui des hommes. De plus, en 2006, les femmes n’étaient que 14 % à diriger une entreprise. Et 8% à siéger au Comité de direction des cent plus grandes entreprises de l’île. Mais après l’effondrement du système bancaire islandais en octobre 2009, les femmes ont repris les choses en main et ont mis en cause les banquiers qui n’avaient pas hésité à engager dix fois le PIB de l’île et donc à jeter le pays dans la banqueroute. Elles ont alors décidé de prendre la tête de plusieurs banques, entre autres de Audur Capital, une société majoritairement féminine proposant un nouveau capitalisme.

      source: http://womanns-world.com/le-feminisme-islandais-un-modele/

      à lire aussi : http://www.liberation.fr/planete/2009/02/02/les-femmes-piquent-la-crise_306950

      1. adèle

        J’ai lu, et ça me plait. 🙂
        Les articles sont déjà anciens, j’aimerais savoir si ces évolutions de la société islandaises ont porté leurs fruits ?

  43. MarionLR

    Vécu il y a 10 minutes avec ma fille de 9 ans: maman pour Noël j’aimerais avoir des cartes Pokémon. Moi: Ok, tu aimes bien ça? Oui, mais les garçons ils m’embêtent, ils disent que je suis un garçon….
    Bon, ben c’est bien que ça lui arrive, parce que ça permet d’en parler et de remettre les choses en perspective: ma louloutte, tu fais ce que TU veux, il n’y a pas de choses pour les filles et de choses pour les garçons( en général s’entend, parce que je ne vois pas trop l’utilisation que peuvent faire les garçons des tampons hygiéniques ).
    Moi je siffle… Mon grand père m’a appris à siffler et je siffle. Mes filles sifflent.
    Je suis sidérée par le nombre de fois où ça a choqué!
    Stage ouvrier: je siffle en travaillant, un collègue me dit: “si la nana avec qui je suis siffle comme ça dans la rue, elle s’en prend une….. ”
    Il y a un mois à peine, en faisant la queue à la caisse d’une grande surface, je sifflote sur la musique d’ambiance: la FEMME devant moi se retourne et marmonne :” ah ben oui, il me semblait bien avoir vu une femme… ”
    La semaine dernière un copain de ma fille vient travailler à la maison et s’interrompt à un moment et dit à ma fille: “attends, j’écoute ta mère siffler. On dit que c’est pas bien pour les femmes de siffler, mais je ne vois pas pourquoi” merci mon Loulou!
    J’ai un peu tout faux en fait, parce que j’ai fait des études techniques, je siffle, j’adore le rugby (à regarder seulement), j’ai longtemps gardé mon nom de jeune fille ( je l’ai lâché cette année apres 13 ans de mariage, par choix, pas par obligation)…
    Et à ceux qui m’ont traitée de garçon manqué, j’ai répondu: Peut être, mais en tous cas, fille réussie!!!

    Et si je trouve ton article très très bien, je ne peux m’empêcher de penser que tu avais dans l’idée de convaincre les deux ou trois lectrices, qui te résistaient encore, de tomber follement amoureuses de toi… Petit coquin va!

    1. Cath

      C’est vrai que les choses ont changé en Belgique, et tant mieux. Mais je me deman. a
      Marrant. Peite, j’entends le frangin siffler. Ni une ni deux, je m’essaie à la chose – y ´a pas de raison que je n’arrive pas à faire aussi bien. Et dans la rue avec ma mère, miracle, ça marche. Mais voilà qu’elle me reprend, sue ce n’est pas bien de siffler. Pourquoi ? ai-je répondu. Mon frère siffle et tu ne dis rien. Vaincue, elle m’a laissée faire.
      Et oui, ça en gêne quelques uns, mais comme je leur ai répondu ” ça te passera avant que ça me reprenne”!

      1. Cath

        Euh, petit problème technique avec la tablette qui m’a mélangé 2 réponses.
        Je voulais signaler un truc tout bête : j’ai vécu 20 ans aux Pays-Bas, et jamais au grand jamais, je n’ai entendu un sifflet ou une remarque quand je me promenais dans la rue. Les choses ont changé en Belgique, et tant mieux, mais plus on descend vers le sud, plus on est enquiquinée par des crétins qui se sentent supérieurs – et ça commence tres tôt ce manque de courtoisie.
        Alors la méthode qui consiste à apostropher le gars en lui demandant si il a besoin de quelque chose sur le ton qui sous-entend qu’il vaut mieux pour lui ne pas m’avoir dérangée pour rien, ça marche. Mais c’est fatigant. Et ce n’est pas donné à tout le monde – pour ceux qui se demandent pourquoi on ne le fait pas systématiquement….

    2. griffu

      je ne savais pas que pour les femmes, ce n’était pas bien de siffler ! ma mère sifflait comme un rossignol est ce n’est pas de sa faute si moi, je n’y suis jamais bien arrivée…

  44. Zadorée

    Je note quand même aussi que s’il faut absolument en prendre conscience et ne pas se laisser faire… il faut aussi savoir passer l’éponge parfois, savoir faire la part des choses. Parce que si la place de la femme dans la société est un problème, parce qu’elle est placé en objet et en soumise… tout n’est pas innadmissible non plus. Ou du moins, se battre avec tous les mecs qui vous sifflent n’est pas une solution, juste une frustration pour vous et un amusement pour les ignares dans la rue…

    J’ai vu trop de féministes passer pour des relous et des chieuses même auprès de moi d’ailleurs, parce que tout devenait un problème, parce qu’elle ne savait pas faire la part des choses et que même les gestes les plus anodins devenait sujet à parler de sexisme et à critique.

    Oui bien sûr qu’il faut se battre pour qu’à l’avenir la femme cesse d’être un objet, un argument de vente, une pondeuse. C’est une évidence, mais je crois qu’il faut prendre le problème par le bon bout. Je crois qu’il faut surtout en parler calmement avec les hommes que l’on côtoie, qu’il faut revoir l’éducation de nos enfants et notre façon d’appréhender les choses.

    C’est grâce à ça qu’on va avancer. Et pas en prenant chaque blague sexiste comme une insulte ou en se sentant immédiatement dévaluée et sous-estimée. Attention, je ne dis pas que ces blagues sont une bonne chose, au contraire. Simplement qu’à trop chercher la petite bête, au lieu d’intéresser les gens, on finit par les souler, ce qui n’est pas la solution. Faut se faire confiance. Et ne pas se sentir inférieure.

    J’ai lu une étude très intéressante sur le place de la femme dans une entreprise. Les hommes n’ont aucun problème pour demander une augmentation, même alors qu’ils n’ont fait que leur travail et pas plus.
    Une femme, elle, s’attend à ce qu’on remarque son bon travail, que sa hiérarchie note sa différence et l’encourage en lui proposant la promotion. Elle ira bien moins facilement en chercher une. Bien sûr je généralise mais c’est à noter.

    A poste égal, une femme se sent obligé d’en faire “plus” qu’un homme. Pourquoi? Parce qu’elle pense devoir prouver qu’elle est capable, là ou un homme trouvera qu’il est normal qu’il ait se poste là.

    Ca vient de nos éducations et de tellement de stéréotypes! Mais je pense que le savoir, en prendre conscience est un début qui permet de changer nos attitudes pour se placer à l’égal de l’homme avec nos propres atouts et nos défauts.

  45. Jen

    Merci, vraiment. Rien à ajouter.
    Certes, vous ne saurez jamais, mais vous avez tout compris. Mieux que beaucoup de femmes, et notamment que celles qui m’appellent avec une condescendance amusée “la féministe”…

  46. Bonnefoi

    Mon envie de meurtre à l’égard de MA collègue qui a l’annonce du sexe de mon bébé m’a toisée d’un délicieux “ooooh une fille, il est pas trop déçu le papa au moins…”

    1. Lorelei

      Elle avait quelle âge ta collègue ? Elle vient d’une vieille famille aristo ou quoi ? (et ce ne serait toujours pas une excuse …)

      Hallucinant ce type de commentaire !

      1. Bonnefoi

        50 ans même pas catho (hahaha) juste sa vision étriquée et sexiste ordinaire…quand je l ai rembarrée (gentiment hein) elle n a simplement pas compris que ca m offusque…

      2. Antoine

        Mon chef a eu le même genre de réflexion quand son frère a eu une deuxième fille : “putain, il aurait fallu un couillu pour travailler avec nous… ” . Mon chef a trente ans. Cool. On va s’entendre 🙂

  47. Philippe Renève

    Tu as diablement raison, Baptiste.
    Nous les hommes ne pensons pas assez souvent à tous ces comportements dégradants.
    Cela dit, tous les hommes ne sont pas des ignobles male chauvinist pigs, non ? Il y en a – reconnaissez-le, les filles – qui sont respectueux, qui n’abaissent pas les femmes et qui n’ont rien de ce qui fait toutes ces vexations.
    D’un autre côté, pouvons-nous être tendres sans qu’on nous accuse d’hypocrisie, admiratifs sans qu’on nous traite d’agresseurs, séducteurs sans qu’on nous traite de violeurs ? Où finit la parade et où commence l’agression machiste ?
    Dans nos cultures traditionnelles – peut-être pas si obsolètes que ça – c’est l’homme qui prend l’initiative des comportements menant à la reproduction, non ?

    1. lilotte

      Hey, Philippe, dans un couple de femmes, c’est qui qui prend l’initiative des comportements menant au plaisir sexuel ?
      Tain les lesbiennes elles doivent bien s’ennuyer 😉 peut-être qu’elles font des pancakes à la place ?

        1. Anna

          Alors pour savoir qui est un séducteur et qui est un violeur, c’est très simple : le séducteur essaye de donner envie et remballe quand c’est non, le violeur, lui, pénètre sans respect du consentement. Je ne vois pas comment être plus claire.

          1. Anna

            On ne peut pas être un violeur sans pénétration. Sinon, c’est une question de contexte. Par exemple celui qui tripote une inconnue dans le métro est un sale type, sans aucun doute. Celui qui caresse une femme qui y prend plaisir (et qui le dit), non. Vu l’abondance du trope “tu aimes ça ?”, j’irais jusqu’à dire que s’assurer du consentement de sa partenaire n’est pas infaisable.

        2. Suze Araignée

          Celui qui tripote est un agresseur si la femme (ou l’homme d’ailleurs) n’a pas donné son consentement et un amant si la femme (ou l’homme donc) a donné son consentement (oral ou corporel). C’est dingue qu’on puisse ignorer la réponse à cette question…

  48. Seingalt

    Je sais que pendant que des dames dans les salons parisiens se lamentent sur leurs petits malheurs, d’autres dames, ailleurs, sont humiliées, torturées, lapidées et enfouies dans des cuisines ou sous des Burqas…

    Ceci pour dire que, oui, certes, l’égalité des femmes et des hommes a encore des progrès à faire en France et que le sexisme existe encore, mais aussi qu’il ne faut pas perdre le sens des priorités.

    Se battre pour, comme cela a été le cas, supprimer le terme “mademoiselle” sur les formulaires administratifs, est dans ce contexte un peu ridicule : il reste de vrais et grands combats pour le droit des femmes à mener… mais loin, très loin des salons parisiens…

    Il est tellement facile, confortable et bonneconscientisant (néologisme (c)), comme le chante Brel dans “Les Bonbons 67”, de loger au George Vé et de défiler en criant “Paix au Vietnam”…

    1. Linou

      Je pense que bien que sans être “humiliées, torturées, lapidées et enfouies dans des cuisines ou sous des Burqas”, se battre pour, par exemple, la suppression du terme Mademoiselle dans les formulaires administratifs est loin d’être ridicule et a toute son importance. Justement parce qu’il s’agit avant tout de faire évoluer les façons de penser et les automatismes pour un respect plus global.
      Je pense que ça ne sert à rien de hiérarchiser les violences faites aux femmes. En se battant en France pour la suppression du terme Mademoiselle, on se bat en fait pour tous les droits des femmes. Car la plus petite démonstration de sexisme montre les tournures d’esprit et peut mener à un manque de respect bien plus grand.

    2. Margot

      “les dames dans les salons parisiens…”

      quelle condescendance envers les hommes et les femmes (oui, car il y a des hommes) qui refusent les inégalités.

      Alors on doit accepter les inégalités et injustices au prétexte qu’il y en a de plus grandes?

      CLAP! CLAP! CLAP!

      La prochaine fois que tu râleras parce qu’une injustice a lieu dans ton travail, chez toi, dans ta ville ou dans ton pays, tu te demanderas s’il te plait pourquoi là il te paraît légitime de faire quelque chose contre ça. C’est vrai quoi,il y a des pays en guerre, des gens qui meurent de faim, tu pourrais employer ton énergie autrement.

      Moi j’aimerais qu’on arrête de me dire de d’arrêter de me battre pour un monde meilleur. Cela me facilitera grandement le travail.

      ps: pas question de bonne conscience en matière de féminisme vois-tu. Quand tu auras eu peur dans la rue, que l’on t’aura traitée comme de la viande, insultée parce que non, tu ne veux pas boire de café, tu comprendras peut être.

  49. Momoune

    Cet article me fait penser à un livre que j’ai lu sur le sexisme: “Ainsi soit-elle” de Benoîte Groult. Très révélateur pour ma part. Malheureusement peu lu des hommes…

  50. Noémie

    “Bonjour Madame…. ou mademoiselle peu être ??”(au travail en tant qu’infirmière cette phrase est quotidienne)

    Et non je n’ai pas envie de dire tout les jours à des patients que je ne connais pas intimement si je suis mariée ou pas!

    1. clarisse

      Personnellement, à cette question, je réponds “appelez moi docteur, ça ira très bien”… Enfin, seulement quand je suis de bonne humeur! Sinon je fais mine de n’avoir rien entendu…

  51. josephine

    La contraception….Bingo ! je l’avais jamais vu sous cet angle…
    Bonnes vancances
    Merci pour le Blog, merci pour les livres…lus : par moi, ma fille, ma mère et mon père qui a avoué ne pas l’avoir lu de la même manière que nous…(saloperie de poney)

  52. Lorelei

    Je trouve cet article très bien, et très émouvant à lire en tant que femme.

    J’ai juste noté quelques points qui m’ont fait tiltée :
    Le viol n’est pas réservé aux femmes, donc tu pourrais très bien savoir un jour ce que ça fait d’entendre “c’était un acte d’opportunité” et ressentir la même colère. Ce que bien sur, je ne te souhaite absolument pas.

    Pour les insultes, j’avoue que je n’ai pas compris. Se faire enculer et ses dérivés = sodomie = hommes. Si je comprends bien, tu dis que la sodomie était (est ?) mal vue parce qu’un homme se faisait pénétrer comme une femme. C’était surtout parce que ce n’était pas considéré “naturel”. Et il y a un sacré paquet d’insultes qui se réfèrent au manque de parties génitales des hommes ou qui n’ont juste rien à voir avec le sexe. ça me semble être de la sur-interprétation. Les noms de métiers type ingénieur ou médecin qui n’ont pas de féminin est un exemple bien plus percutant pour une femme.

    Concernant l’inégalité -hommes femmes au travail, les discriminations expliquent 3% des cas. ça veut dire que les 12 % restant n’ont rien à voir avec le monde du travail., mais avec la société. C’est Madame qui va prendre son mercredi aprèm pour les enfants, des days off si les enfants sont malades, qui va avoir un trou dans son Cv car elle a eu des enfants et s’est arrêté un an ou deux. Et si les femmes sont moins ambitieuses en terme de carrière (pas d’études), si elles ont moins l’envie d’avoir des postes à très haute responsabilité, ou de se battre pour des promotions (très bon article de Jennifer Lawrence a ce sujet), c’est parce que, consciemment ou non, c’est ce qu’on inculque aux femmes depuis qu’elles sont bébés et depuis des générations et des générations.
    Ce sont les mœurs et les traditions qui doivent changer, se focaliser sur le monde du travail c’est simplement regarder la conséquence à la place de la cause.
    D’autant que concernant les traditions , Madame au foyer et Monsieur ramène l’argent, ça date du capitalisme. Pendant des siècles, a moins d’être de la noblesse ou bourgeois, les foyers n’avaient pas les moyens de se passer de la force de travail de Madame.

  53. Hortense

    Petite anecdote : Lorsque nous allons au restaurant avec mon homme, en général, les serveurs lui tendent la carte des vins. Ce à quoi mon ami répond : “Ha non, moi je suis nul pour choisir le vin, par contre, Madame s’y connait très bien !” Ce qui nous a valu de drôles de regards ! C’est effectivement ça le sexisme au quotidien ! Toutes ces petites choses qui finissent par ne plus se remarquer car nous en avons tellement l’habitude.

  54. Van

    Je me souviens de cette conversation avec mon ex, un homme gentil, généreux et respectueux des femmes. Et pourtant lui non plus ne savait pas…
    Moi ” Imagine, on se promène dans la rue et un mec vient me mettre la main aux fesses. Tu fais quoi ? ”
    Lui ” Que veux tu que je fasse ?? On va pas se battre pour une main aux fesses!” …
    Autant vous dire que quand on découvre que son compagnon ne bougera en cas d’agression sexuelle, c’est le début de la fin…

    1. clarisse

      Ben… je dirais que je suis aussi capable que mon homme de mettre une baffe à celui qui me touche sans ma permission. Et non je n’attends pas que mon homme se batte pour moi, ça aussi c’est du sexisme!

      1. Suze Araignée

        Personnellement j’attends de mes copains comme de mes copines qu’ils et elles me laissent pas sans aide si je me fais agresser, tout comme je ne laisserais pas quelqu’un agresser ma compagne ou mon compagnon sans réagir…

  55. Mamzelle B.

    Bonsoir, docteur B. et tous les autres !
    Je me suis tellement reconnue dans la plupart des situations que ça fait peur ! C’est pourtant vrai qu’au bout d’un moment, on s’adapte, on “fait avec”. Je sors le soir et je n’ai pas peur de marcher dans la rue mais je guette les bruits derrière moi, les reflets dans les vitrines, “au cas où”… Je m’habille comme je veux mais je me raidis quand je passe à côté d’un groupe masculin, “au cas où”… Et les regards égrillards auxquels j’ai droit quand j’avoue apprécier le (bon) whisky et un cigare léger… Je bricole, je vis ma vie mais on continue de me demander : “Et toi, ça ne te fait pas envie ?” dès que j’ai un bébé dans les bras.
    Il m’a fallu du temps pour arrêter de culpabiliser… non le terme est un peu fort, mais d’être mal à l’aise parce que je n’étais pas mariée, que je ne voulais pas d’enfant… Dans le regard de la société, il y a encore l’idée qu’une femme n’est pas vraiment complète, pas vraiment normale si elle vit seule sans enfant. Et en plus, j’ai un chat ! 😉
    Merci, docteur B. et merci aux autres contributeurs.

  56. sarah

    Merci. Merci ! MERCI 🙂 !!!
    Mon film culte du moment : le court-métrage de Eléonore Pourriat “Majorité opprimée” 2010
    https://www.youtube.com/watch?v=kpfaza-Mw4I
    Parce qu’à la vue de ce film :
    mon entourage femmes s’exclame : “c’est grave de voir tout ce qu’on accepte ! ”
    et que les hommes me disent : “ouai … bon c’est super exagéré.”
    Il y a du boulot pour faire comprendre aux hommes ce qu’est le quotidien d’une femme.
    Il y a du boulot pour que nous les femmes arrêtions de banaliser le sexisme.

    ICI LA REPONSE à UN GRAND MYSTERE :
    Pourquoi est-ce qu’on ne dit pas “Merci :-)” quand on nous dit dans la rue “Vous êtes magnifique!”*, même avec toute la gentillesse du monde ?
    Si une inconnue (gentille mais pas forcément ton idéal physique) débarque chez toi à 3h du matin avec un repas 3 étoiles dans les mains alors que tu es train de ronfler à qui mieux mieux épuisé par ta journée de boulot, est-ce que tu sautes du lit dans la seconde en disant tout content : “Oh comme c’est gentil, merci :-)!”
    Agréable à imaginer. Un peu flippant à vivre.
    Donc quand on est dans nos pensées ou pas dans le mood, ça nous casse les.
    Qu’on nous rappelle toujours à notre physique, ça nous casse les.
    Surtout quand le compliment vient de derrière.
    Surtout avec un regard lubrique.
    Mais on ne grogne pas toujours 🙂 et même il m’est arrivé que cela me fasse très plaisir :
    J’étais juste prête à recevoir un compliment.

    Le Top One de la phrase qui me mute en Hulk : “ça va pas te tuer de sourire!”
    Mais non ça ne va pas me tuer de sourire. J’adore sourire. C’est même la chose que j’aime le plus au monde. Sourire.
    Mais qui sourit quand on le frappe ? Même Jésus il fait un peu la gueule quand on le frappe (si, si je viens de regarder les icônes).

    * parce qu’on ne me l’a jamais dit 😉

  57. Ceres

    Etre une femme à une formation, c’est entendre le responsable vous demander de vous maquiller. C’est sous-entendre que si vous ne le faites pas, on ne renouvellera pas le contrat (sur des contrats d’interim semaine par semaine).
    Etre une femme qui vend de la bière en bouteilles “collector” pour l’anniversaire de la marque, c’est se faire renvoyer par le chef de produit parce que “ca ne va pas”.
    Etre une femme dans ma belle famille c’est retourner au siècle dernier, a devoir ne porter que des jupes, a se voir cantonner aux taches ménagères et à l’éducation des enfants, dans une famille aux purs souches françaises si j’ose dire.
    Etre une femme chez des amis dont le mari est musulman c’est entendre l’homme parler à ma place pour faire faire ce qu’il veut à sa femme (“Ferme la fenêtre, Ceres a froid”- je ne le savais pasnmoi meme dis donc ! Je l’ai rembarré gentiment)

    Etre une femme chez moi c’est faire la cuisine et laisser la vaisselle à monsieur. C’est regarder les étoiles avec bambino et laisser le bain et l’histoire à monsieur. C’est aller travailler en laissant bambino à la garde de monsieur. C’est s’occuper de tout quand monsieur fait une soirée avec des potes.
    Et inversement.

  58. nath

    Oui merci, un grand merci pour votre billet.
    Je fais tout de même lire ce texte à tous les hommes (époux et enfants) de ma famille qui soit dit en passant ont été pas trop mal éduqués, puisqu’ils ne se permettent pas la plupart de ces réflexions, mais aussi à toutes mes amies quinquagénaires qui elles se permettent par contre ces “petites “choses qui me font bondir. D’ailleurs j’offre très souvent aux récalcitrant(es) un numéro de Causette, lecture saine, salutaire et intelligente.
    Ne changez rien, votre blog est juste parfait.

  59. Nathalie

    MERCI !!!!
    Combien de fois me suis-je répétée cette litanie dans ma tête, semblable à quelques anecdotes prêt ?
    J’en ai un vrai catalogue mais celles qui me touchent-blessent le plus sont celles qui sont tenues par mes XY proches, en particulier lorsqu’ils croient me faire plaisir. Ex Lorsque je raconte le harcèlement lourdingue d’un homme bien mis de sa personne dans le bus qui ne comprend pas le sens de “non” je ne veux pas aller prendre un café, ni laisser mon numéro de portable, ni même sourire (je m’exerce à la grimace du Bulldog mais cela ne suffit pas toujours). Mon mari ne trouve alors rien de mieux à dire que “c’est flatteur “….
    Merci encore Baptiste !

  60. Julie

    Le sexisme, l’égalité homme-femme, c’est le combat de tout le monde et pas seulement des femmes. On vit bien tous ensemble, on partage la même société, non ? Alors comment faire avancer les choses si seules les femmes se battent pour leurs droits ? Peut-être même que certains hommes prendront davantage conscience de cela en lisant un autre homme ? (“ah oui dis donc, il n’y a pas que les femmes qui souffrent de ces inégalités !”). (tout cela car j’ai récemment lu le message d’une femme qui dénonce/reproche ? l’implication des hommes dans cette lutte. Pas compris…)
    Moi il m’a fallu te lire Baptiste, pour me rendre compte à quel point j’ai pu banaliser certains actes du quotidien. J’ai pourtant lu des textes de femmes qui se battent contre le sexisme, je suis abonnée à Causette et tout et tout… je suis consciente de beaucoup de choses. Mais avoir lu ce texte, à travers ton regard et un point de vue masculin a donné une nouvelle dimension à ces inégalités et ce sexisme devenu ordinaire. J’avais fini par trouver banaux des actes anormaux.
    Le soir en rentrant de soirée je m’emmitoufle afin de me fondre dans le noir et éviter toutes agressions. J’en ris doucement: hé regardez c’est mon sweat camouflage !
    Ah ah ah. pas drôle en fait.
    Non, définitivement, je ne crois pas que ce soit un combat exclusivement féminin. Plus question d’hommes ou de femmes, seulement d’être humains qui vivent ensemble en se respectant et en ayant les même droits et pour cela il faut bien que les deux sexes participent au combat. Enfin, c’est mon avis.
    Bonnes vacances Baptiste, j’espère que ça va te permettre de te déconnecter un peu et de nous revenir en forme et heureux !
    En attendant, je prépare mon sac pour le week-end, Je n’oublie pas d’y glisser mon sweat, dimanche j’ai une soirée.

  61. nostradamiss

    Ce que je sais (en tant que double X), et que je ne comprends pas, c’est pourquoi une lettre de différence sur un caryotype d’un être en devenir décide que ses vêtements de naissance devront être rose ou bleu.
    Voilà, je découvre, en tant que futur parent, que TOUTE LA SOCIETE nous accompagne pour faire une différenciation des sexes, et ce, dès le départ. Je SAIS grâce à la médecin, si l’enfant que de porte est une fille ou un garçon (je fais exprès de mettre le féminin d’abord, même si “l’usage” est autre), mais je ne VEUX PAS de vêtements, de draps, de mobiliers,…, genré ! Et bien, crois-le ou non, c’est pas si simple ! On a même des magasins avec des rayons “naissance bébé fille” et “naissance bébé garçon”. Si avec ça, on part pas sur de mauvaise base…
    Et ces différences, ses démarcations, on les retrouvera effectivement tout au long de l’enfance, puis de l’adolescence, puis de la vie adulte, où tellement conditionné par les années d’apprentissage, on ne se rendra même plus forcément compte que c’est une forme de discrimination !

    1. Ceres

      Hélas, je suis passée par là aussi à la naissance de mon fils. Autant sa chambre est beige panpan et vert bambou, et le linge de bébé, j’ai pu “mixter” assez facilement, autant maintenant qu’il a deux ans c’est plus difficile.
      On peut lutter à notre échelle, en en parlant aux marques, en achetant autre chose. J’ai habitué mon fils à ne pas faire de différences, il joue aussi bien avec son camion de pompier qu’avec sa dinette.

    2. griffu

      t’en fais pas, la société te donneras plein d’autres ordres pour tes enfants. Par exemple : “couche le sur le ventre/le côté/le dos sous peine de mort subite du nourrisson” – j’ai en 3 enfants séparés de 2 ans, et les 3 versions ! A 10 semaines, on te diras “mets le à la crèche sinon ce sera un psychopathe !” et après, ce sera la directrice de la crèche qui prendra les choses en main.
      Être parent, c’est le savoir, et décider de ce qu’on se laisse imposer, ou pas. Par exemple, j’ai refusé une fibroscopie pour ma fille de 10 mois qui dormait mal…
      Et rassurez vous, mon fils, malheureux petit frère de deux grandes sœurs et de montagnes de vêtements qui leur avaient été offerts, a passé les 3 premières années de sa vie en rose… 16 ans plus tard, pas de séquelles visibles

  62. Laurence

    Quand je regarde les infos à la télé, je suis frappée par l’absence de femmes sur les images. Parfois, on n’en voit pas une seule : des hommes en file votent dans un pays lointain, des hommes en costume se serrent la main pour sceller une nouvelle alliance, un jeune homme est interrogé dans une rue de Paris à propos du dernier film de N, un petit garçon joue dans sa nouvelle classe à la rentrée, et à la fin un homme vient nous parler de la météo de demain.
    Je me dis que si des extra-terrestres observent l’humanité à travers les images que nous envoyons sur nos ondes, ils sont persuadés qu’il n’y a pas de genres.
    Les parents peuvent adapter l’éducation de leurs enfants pour la rendre égalitaire, ces enfants vivent quand même dans une société sexiste.

  63. carl

    et si le sexisme c’était aussi:
    refus de m’inscrire a une formation car je suis un homme et que dans le cadre de “l’égalité” cette formation est réservée aux femmes.
    Le nombre d’actions très nombreuses pour aiser les filles dans leurs études, alors que l’échec scolaire touche davantage les garçons.
    Les actions pour scolariser les filles dans les pays “sexistes” car 12 % des filles ne sont pas scolarisées. en fait entre 10 et 11% des garçons non plus.
    La lapidation des femmes adultères totalement inacceptable, c’est vrai, alors que la lapidation de son amant n’est pas même citée ou alors en une demi ligne en fin d’article.
    faire des statistiques sur la violence faite aux femmes sans jamais considérer que les hommes aussi sont victimes. L’égalité voudrait qu’on mesure de la même manière pour les deux sexes . La ou on le fait le résulta est très surprenant: 50 / 50
    confier la garde de notre enfant a sa mère alors que j’apporte les preuves de sa violence sur cet enfant et sur moi, et aussi les preuves de mon implication constante et majoritaire pour les soins et l’éducation.

    Que les femmes vivent beaucoup plus longtemps que les hommes, qu’elles meurent infiniment moins au travail, etc… mais que personne ne se pose la moindre question a ce sujet. C’est juste l’ordre naturel des choses.
    Que plus de 80% des sdf sont des hommes et qu’on nous parle seulement de la précarité des femmes.

    Et si l’égalité c’était l’égalité ? C’est a dire voir dans tous les cas comment sont traités les individus , tous les individus: femme, homme, enfants.

    1. lectrice boulimique

      Femme et féministe, j’ai lu tous tes commentaires (en ordre inverse) et je les trouve pertinents. Parce que en effet le sexisme affecte les deux sexes, qualitativement parlant. Mais quantitativement parlant, tu m’accorderas que cela arrive encore aujourd’hui plus souvent à une femme qu’à un homme d’être victime de sexisme. Et que ce constat quantitatif ne console pas l’homme victime de sexisme…

      L’égalité des droits est un droit de l’homme et un droit de la femme. Pour ce qui est des actions à entreprendre afin de garantir ces droits, là, c’est la justice qui doit prendre le relais.

      Un petit exemple tiré de ta liste: en effet, les problèmes d’échec scolaire affectent davantage de garçons que de filles, et il est mené davantage d’actions pour pallier à l’échec scolaire des filles. D’actions visibles et déclarées comme telles, dirais-je, car les causes de l’échec sont différentes aussi selon le sexe, eh oui.
      Chez les garçons on compte beaucoup plus de dysfonctionnements physiques: dyslexie, TDA-H, syndrome du x fragile… Les actions menées pour compenser ces échecs des garçons sont dans ce cadre des actions médicales, de prévention et de soin, qui s’adressent à tout public; il se trouve que davantage de garçons figurent parmi les patients mais cela ne fera pas étiqueter explicitement l’action menée comme une action “anti-sexisme” visant à compenser “le handicap d’être un garçon” !
      Chez les filles les échecs scolaires sont davantage dus à des facteurs culturels: dans un pays pauvre, la fille quittera plus tôt l’école que le garçon voire ne pourra même pas y entrer si dans une famille il faut choisir entre payer l’école pour le frère ou pour la soeur ! Dans nos pays plus aisés la fille est plus vite orientée vers une filière “coupe-couture” pourvoyeuse de chômage plutôt qu”en”électricité” ou “plomberie” (or les bons plombiers ont tellement de boulot que pas moyen d’en trouver un 😉 ) ou encore elle se laisse entraîner sur une voie de garage avec moins de débouchés que les voies royales où l’on pousse les garçons (math, ingénieur, etc.). Les actions menées pour inverser la tendance seront effectivement “orientées filles”, menées contre le sexisme et déclarées comme telles.

      1. carl

        Permettez moi de penser différemment de vous, car ce que vous exprimez notamment sur les choix d’éducation des filles et qui semble pur bon sens et équité, n’est qu’un raisonnement très éloigné des faits qui peuvent être constatés sur le terrain. Tout repose sur un postulat: les différences sont issues d’un système culturel. Or comment peut on expliquer par exemple que le filles sont plus nombreuses a vouloir entrer dans les filières très techniques “masculines” dans les pays ou les femmes n’ont pas acquis l’égalité de droit, alors qu’en Suède ou dans les pays les plus égalitariste depuis des années c’est exactement le contraire, après un premier temps d’équilibrage, les femmes se ruent vers les métiers “féminins” dans une proportion constante. Qu il me soit permis de penser que bien avant les stéréotypes sexistes il y a des faits biologiques qu’on refuse de voir, malgré certaines expérimentations très parlantes faites sur des nourrissons (très peu de temps après la naissance) aussi bien chez l’homme que chez le chimpanzé. On constate que ces nourrissons sont attirés par des objets plutôt mécaniques pour les garçons et plutôt tissu et poupées pour les filles.
        Pour ce qui est des problèmes d’échecs scolaire je vous retourne le raisonnement: Quand une fille échoue c’est du au sexisme et quand c’est un garçon c’est biologique ou médical? je trouve ça un peu étrange. Le biologique joue pour expliquer qu’il n’y a pas de sexisme contre les garçons et est écarté de toute explication sur les choix différenciés?
        Un dernier point encore si il y a un point indéniable c’est que personne n’est culturellement prêt a admettre qu’il puisse y avoir un sexisme contre les hommes. Les hommes eux mêmes sont conditionnés a se croire au dessus de ça mais il faudrait peut être ouvrir les yeux sur le véritable sens du mot égalité et tout ce que ça implique. OK nous n’y sommes pas prêts.

        1. carl

          Une petite question comme ça: que pensez vous de madame Ernotte PDG de France télévision qui déclare “On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change”, et Christine Lagarde: ” à égalité de compétences, je retenais une femme plutôt qu’un homme.” et encore plus fort: Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva déclare au journal de 20h de France 2 : “A compétences égales, on choisira la femme ou bien on choisira la personne venant d’autre chose que le mâle blanc.”
          Ces femmes de pouvoir s’empressent de mettre en oeuvre ce qu’elles dénoncent. Elle se vantent d’être sexistes et personne n’y l’ombre du début d’un problème.

  64. Nathalie Delbrouck

    Bravo! C’est toujours une bouffée d’espoir lorsqu’un homme se revendique féminisme. Le féminisme pour moi, c’est surtout.et simplement lutter pour plus d’égalité et de liberté pour toutes ET tous, et cela m’encourage lorsque d’autres, des hommes par exemple, se reconnaissent dans ce message. L’union fait la force!

  65. Coyote

    Merci, ça fait du bien un homme qui reconnait le “sexisme ordinaire”!
    J’avais franchement l’impression de devenir folle à dénoncer ce phénomène face à l’indifférence générale…

    J’ajouterai également la multitude de clin d’oeil et mots laissés dans la boite-aux-lettres commençant tous par un “Vous trouvant jolie…” Parce que si j’étais un thon, vous n’auriez pas pris la peine de laisser ce mot?
    (CONNARD!).
    Et je passe sur toute les rumeurs qu’on fait circuler juste parce qu’on est une femme qui dit “bonjour” en souriant à ses voisins de palier -aussi âgés soient-ils.
    Mais le plus choquant vient des conseilles de mes proches lorsque je leur fais part de ce ras-le-bol:
    “Dis leur que tu as un mec!”
    Comme si être femme et célibataire était… Contre nature! Nous devons forcément être sous la chape d’un homme, sinon nous sommes toujours “open”. Je suis outrée!
    D’autant plus que ce genre de remarque me vient aussi de mes amis, qui, au court de conversation, me taquinent d’un “faut vraiment qu’on te trouve un mec”!
    Là encore: faut-il donc FORCEMENT être maquée pour être épanouie????

    Bref, je suis en colère et attristée devant tant de sous-entendus… Ce sexisme ordinaire que la plupart ne remarquent plus et trouvent que j’en fais trop (ben oui, c’est la faute aux règles )!

    1. carl

      Pourquoi parler de sexisme a ce sujet? Les hommes aussi ont droit a des réflexions et des tentatives de “casage” par les amis et la famille.
      Je vois dans tous les commentaires quantités de sujets traités comme sexistes et qui sont aussi applicable aux hommes.

      1. Margot

        Pourquoi parler systématiquement des hommes quand on parle des injustices faites aux femmes?

        Oui, évidemment, je suis d’accord avec toi, une formation ouverte aux femmes devrait l’être aussi aux hommes. Personne ne veut du mal aux hommes. Le féminisme ne veut pas de mal aux hommes. Les féministes aiment les hommes! 🙂 pas de craintes à avoir!

        Mais là on parle des femmes car ce dont elles se plaignent s’inscrit dans un système (j’insiste) dont elles sortent souvent spoliées. Il ne faut pas avoir peur de parler de cela, personne ne cherche à remettre en question les droits des hommes. Mais là on parle des femmes vois-tu, il est important de le faire. Et les hommes en tireront aussi des bénéfices, comme on tire forcément du bénéfice à vivre dans une société plus respectueuse et moins violente de manière générale.

        Alors on aide les filles dans leurs études car malgré leurs meilleurs résultats, elles trouvent moins facilement du travail, et moins facilement encore du travail qualifié, et que d’elles-mêmes elles postulent moins aux postes de pouvoir.

        On scolarise les filles dans les pays où leurs droits ne sont pas respectés car cela leur permettra de sortir de cette inégalité, de ne pas se marier à 12 ans.

        On parle des violences faites aux femmes car le nombre de viols dont elles sont victimes, ou de violences conjugales, dépasse largement le nombre des hommes victimes de viols ou de violence conjugale. Une femme qui meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint par ex. 🙁 Les deux sont intolérables bien sûr. On peut parler des deux bien sûr. Mais la vérité est que l’on parle encore trop peu, bien trop peu, des viols des femmes et des violences conjugales, et que l’on dénonce cela pour faire changer les choses, pour faire changer le système.

        confier exclusivement la garde d’un enfant à sa mère, non bien sûr, il ne faut pas. c’est l’un des effets collatéraux de la pensée: femme = enfant. il ne faut juste pas oublier que cette pensée fait que les femmes sont moins payées, moins embauchées, font 20% des tâches ménagères en plus, etc.

        Là encore, dans ce cas, il ne s’agit pas d’opposer hommes et femmes, mais de déconstruire les images, et les hommes en sortiraient gagnants, notamment en ayant plus le droit de garde.

        1. carl

          pour deux cas que vous citez voici des éléments de réponse:
          Ma fille et son cpain sortent de la même prestigieuse école de commerce. Il était mieux classé qu’elle. Elle a trouvé immédiatement un travail intéressant et très bien peyé. Il navigue entre CDD payé au smic et chomage.
          Pour les violences conjugales, ce n’est que depuis 2008 qu’on commence a comptabiliser les hommes en France, et on commence a s’apercevoir qu’ils sont tres nombreux a en être victimes. Je fais partie du lot et j’ai été éconduit par des associations de victimes et par le numéro d’appel d’urgence pour les violences conjugales car “réservé aux femmes”. Mes plaintes avec certicats et jours d’ITT ont fini a un rappel a la loi, puis ensuite ont été classées sans suite.
          Je ne demande pas qu’on parle pas des problèmes ds femmes je demande juste a ce qu’on pense a évoquer ceux des hommes qui ne sont pas un bloc monolithique de montres. Il existe malheureusement aujourd’hui une bienpensance qui veut qu’on ne parle jamais des problèmes des hommes et que ceux qui veulent les évoquer soient de sinistres machos qui veulent nier ceux des femmes.
          J’ai été féministe convaincu dans les années 70 mais depuis quelques temps et notamment mes expériences citées plus haut je ne le suis plus. Je veux juste l’égalité de droit et de traitement, et cela me vaut d’être régulièrement insulté sur internet.

          1. Margot

            Cher Carl
            Permettez-moi de vous exprimer ma compassion sincère pour les souffrances subies.
            Puis-je vous suggérer quelque chose afin d’éviter d’être insulté lorsque vous demandez la reconnaissance des souffrances des hommes dans ces cas précis?
            Il suffirait de rappeler explicitement dans un premier temps que le sexisme envers les femmes est intolérable, puis de dire que vous avez été victime de quelque chose qui n’est pas reconnu. Je pense sincèrement, vu la façon dont vous vous exprimez, que l’on ne comprend pas cela et que l’on pense que vous relativisez le sexisme et rabaissez les féministes. Je pense que les gens qui vous insultent veulent se défendre.
            Et je pense sincèrement que le féminisme, en déconstruisant certaines choses, permettra plus de reconnaissance pour les hommes dans les cas que vous évoquez.
            Maintenant, le fait que votre fille ait trouvé un emploi avant son conjoint n’empêche rien aux discriminations courantes dont sont victimes les femmes dans le milieu professionnel. Si vous exposez un cas particulier, on va penser que vous niez la vérité générale, qui est par exemple que les femmes touchent en moyenne un salaire 20% inférieur à celui des hommes, ou sont moins embauchées pour risque de grossesse. Or il est urgent de dénoncer cette vérité générale. Et les hommes en tireront alors partie, qui pourront prendre plus de congés parentaux.
            Bien à vous.

          2. carl

            Je vous remercie de votre réponse ouverte, je ne recherche pas la compassion, mais la justice, elle ne m’a pas été rendue.
            Vous comprenez en partie seulement le problème . Un homme ne peut en aucun cas demander l’égalité sans avoir au préalable longuement expliqué qu’il reconnait que les femmes souffrent d’inégalité et malgré cela il se fait rejeter systématiquement. Il y a un vrai problème . Une victime homme doit reconnaitre , voire minimiser son problème avant d’être écouté et (mal) jugé. Ce n’est pas la parano, même les plus grandes féministes historiques se font rejeter quand elles osent en parler (Badinter, Pizay, Sullerot….).
            Par ailleurs les chiffres et statistiques largement diffusés par certaines associations féministes sont souvent faux ou sérieusement biaisés, ça aussi on ne peut pas le dire m^me en présentant les vrais chiffres et leurs sources officielles.
            Le féminisme a été indispensable pour faire cesser de situations inacceptables (droit de vote, ouverture de compte en banque, etc…) mais comme beaucoup de mouvements il connait de graves dérives qu’il n’est pas bon d’évoquer. Je ne doute pas la bonne foi d’une immense majorité de femmes et de féministes, mais je suis persuadé de la manipulation intéressée de quelques personnes qui ont fait du féminisme leur raison de vivre et leur gagne pain.
            Je vous souhaite une bonne soirée.

          3. carl

            Je voulais vous signaler quand même pour illustrer ce que je dis, que si la différence de salaire homme femmes est, en données brutes, supérieure a 20 %, quand on recalcule , a qualification, parcours et nombre d’heures travaillées égales , selon l’INSEE la différence est de l’ordre de 5 % et baisse chaque année. Aux Etats Unis on dispose de stats par tranches d’age. On y voit les salaires de femmes jeunes dépasser nettement ceux des hommes. les différences constatées en France sont dues au poids relatif des inégalités anciennes aussi.
            je pourrais aussi donner beaucoup d’autres chiffres et exemples car je me suis intéressé a la différence de traitement hommes femmes de près après avoir été échaudé en justice notamment mais aussi dans d’autres domaines, j’ai appris de choses vraiment très surprenantes et a contre courant du discours habituel.

  66. Christian

    bonjour

    Comment ne pas être d’accord avec tout ceci. je suis un homme, et je me suis toujours reconnu comme féministe.
    Aujourd’hui, je le suis encore, malgré quelques mésaventures. Mon épouse, devenue mon ex épouse, qui disait toujours qu’elle n’avait pas pu me prendre en “flagrant délit de machisme”, a préféré voir ailleurs si l’herbe y est plus verte.
    Et, non content de me tromper, elle a prétendu m’interdire tout droit de visite de notre enfant. Elle n’a pas hésité à m’accuser de violences sur elle et sur ma fille, ce qui m’a valu 24h de garde à vue et suspension du droit de visite pendant un an. J’ai été relaxé, mais le mal est fait. Et en faisant cela, elle n’a fait que surfer sur la vague qui veut que les mères aient toujours raison et qu’il soit politiquement incorrect de critiquer les femmes. J’ai depuis découvert que de nombreuses femmes, (trop nombreuses), parfois conseillées par des associations “féministes”(subventionnées grâce à nos impôts), n’hésitaient pas à faire de fausses accusations de violence pour éliminer le père (sauf en ce qui concerne la pension).
    Nos dirigeants, parlant des pères, ne savent parler que de pères violents et qui ne payent pas la pension alimentaire. N’avons nous pas une loi contre les violences faites aux femmes, alors que les hommes et les enfants aussi sont victimes de violence.
    Alors, féministe je demeure, mais j’aimerais que l’on reconnaisse les pères séparés ou divorcés, comme une minorité encore plus opprimée, car c’est aussi le fait des pouvoirs publics.
    Merci

    1. Rofine

      Christian,
      J’ai bien entendu et compris votre appel. Il me semble que les choses commencent à bouger pour ces pères, comme vous, souhaitant assumer leur rôle auprès de leur enfant.
      C’est grâce au travail d’associations comme celle de :
      SOS PAPA – Un enfant a droit à ses deux parents !
      http://www.sospapa.net
      que nous avancerons dans l’égalité des droits/devoirs des parents et du respect réciproque homme/femme.
      Je vous encourage à vous informer et bien sûr défendre vos droits pour l’intérêt de la vie de votre enfant.
      Bon courage à vous !

      1. carl

        Bonsoir, pour l’attribution de la résidence des enfants, en effet il y a un léger mieux dans l’égalité de traitement, très léger. J’ai vu la différence entre 2007 et 2014.
        Malgré cela j’ai du encaisser de fausses accusations d’inceste et de violences conjugales, démontées par le juge et par la police, mais qui m’ont fait écarter de mes enfants pendants des mois, et n’ont eu strictement aucune sanction pour mon ex . En fin d’histoire j’ai obtenu officiellement une résidence alternée,(la résidence principale n’était pas envisageable selon les avocats interrogés sauf a avoir des preuves de violence sur les enfants, preuves que je leur apportais!!!! ils me disaient en gros que les juges ont leurs habitudes) La résidence alternée n’a été suivie d’effet qu’après de nombreuses plaintes pour non représentations d’enfants et la condamnation de mon ex a la prison (avec sursis rassurez vous!). Nos enfants sont détruits , cela aurait pu être évité par une action rapide de la justice. On m’a même reproché de ne pas les laisser tomber pour leur bien. Je pense qu’on n’aurait pas osé le dire a une mère. On avance si lentement.
        Bonsoir

  67. Melina

    Pourquoi les charges ont-elles été aussi mal réparties?

    J’aurais voulu être un homme.
    Pisser debout, ne pas porter de sous-vêtements, ne pas m’épiler, me manucurer, me maquiller, me oindre d’un tas de crèmes plus onéreuses les une que les autres, ne pas me lisser les cheveux, ne pas dépenser une fortune en garde robes ou autres accessoires ornementaux… comme cela doit être simple de se préparer le matin, le soir pour sortir quand on est un homme. Une douche, un coup de déodorant et hop prêt pour un rendez vous galant!
    Me direz-vous, c’est mon choix. Effectivement aucun homme à ce jour n’a rempli de cahier des charges à me soumettre…encore que!! Quelle femme n’a pas entendu parler de ses kilos en trop, de ses petits seins, de sa tenue vestimentaire ou de sa garde-robes en général, de ses chaussures qui manquent de féminité, de ses sous-vêtements pas assez sexy?
    Quel homme n’a pas fait remarquer la présence de cette charmante jeune femme de dix ou quinze ans votre cadette ou pire que cette autre fille en bikini taille 42 aurait mieux fait de s’abstenir, sans lui même se sentir complexé par ses poignées naissantes ou largement installées, par ses pectoraux inexistants ou sa calvitie précoce?
    Je me demande comment ces messieurs vivraient ce genre de remarques? Si les filles dès leur plus tendre enfance n’étaient pas éduquées dans une bienveillance et une sollicitude exagérée à leur égard qui les poussent à un excès de délicatesse, comment ces messieurs se sentiraient-ils? Seraient-ils toujours le sexe fort?
    Les hommes considèrent pour leur part, que nous nous mettons cette pression toutes seules et nous expliquent que ces derniers n’attendent pas une plastique parfaite de leur partenaire.
    Ce que je veux bien croire.
    Le cahier des charges n’a pas été déposé. Ce qu’ils oublient c’est le poids ancestral des attentes inconscientes (le corset n’est pas né au 20eme siècle que je sache), c’est le poids des images relayées par chaque média, c’est le poids de ces icônes cinématographiques qui refusent la moindre imperfection, le moindre signe de vieillissement au point de se défigurer, c’est le poids que papa a chargé sur nos frêles épaules de petites filles en faisant des remarques désobligeantes à maman, c’est le poids de Miss France, Miss monde et autres écervelées prématurément botoxées. Alors dans ce contexte les petites remarques, les blagues sexistes font bien plus de mal et de dégâts qu’ils ne l’auraient envisagé. Ce qu’ils oublient c’est que les femmes de ma génération ont pour beaucoup été élevées dans une famille patriarcale dans laquelle on leur à faire entendre et comprendre qu’elles étaient inférieures au mal dominant.
    Les paroles du mal dominant aussi légères et anodines soient elles nous font mal car elles nous renvoient à une image fragilisée de nous même.

    Mais personne n’en conviendra car il faut rappeler que si nous accordons autant d’importance à notre apparence ou aux remarques qui nous sont faites c’est parce que, mesdames, bien sûr, nous sommes chiantes.
    Et là tout est dit!!!
    Les hommes sont pragmatiques, directes et concis, ils ne s’épanchent pas durant de longues conversations, ne s’embarrassent pas d’émotions encombrantes… ils vont à l’essentiel.
    Ce qui à bien y réfléchir semble extrêmement confortable.
    Tandis que de notre côté, nous avons besoin de discuter, d’analyser, d’échanger, de comprendre. Le doute, corollaire de notre manque de confiance en nous, nous accompagne sur bien des routes.
    Nous sommes critiquées pour ce que nous sommes puisque nous ne sommes pas comme vous!

    Pourtant si nous n’avons plus besoin que nos hommes défendent l’entrée de la caverne, nous avons toujours besoin de leur attention, de leur bienveillance. Nous avons besoin d’être rassurée, aimée, chérie, adorée… car nos fragilités nous accompagnent aujourd’hui encore plus qu’hier tout au long de nos vies de femme, de mère…de nos vies personnelles, professionnelles et sociales.

    Mais nous ne sommes pas pour autant vos soumises. Nos différences ne sont moins légitimes que les vôtres.

    Mais rassurez vous, messieurs, nous avons toujours besoin de vous!! Nous ne sommes pas identiques. L’égalité, la parité, quelque soit les mots qu’utilisent les féministes, les sociologues, les combattants des droits des femmes, les psychologues, ces mots ne revendiquent en aucun cas d’effacer ce qui nous différencie.
    Une main qui se tend en sortant d’une voiture, une porte qui s’ouvre, une compagnie sur les derniers mètres à parcourir avant de rentrer chez nous, oui nous aimons encore ça …la galanterie n’est pas désuète , bien au contraire.
    Nous aimons votre virilité.
    Mais, sachez le, comme c’est chiant un homme qui s’enferme…comme c’est triste un homme sans émotion et empathie.
    Et comme cela devient insupportable d’être aujourd’hui encore et pour longtemps considéré comme le sexe faible!

    Comment nous sommes nous laissés convaincre que le mode de fonctionnement des hommes était la référence?
    Comment reprendre le pouvoir pour nous même sans castrer nos hommes?

    Et si sur le chemin de l’évolution de l’espèce humaine, ce sont eux tout simplement qui s’étaient égarés?
    Et si c’était à eux de retrouver le chemin et à nous de nous occuper de nous mêmes?

  68. Anne

    Et que dire du médecin qui vous affirme que le mot hystérie provient du terme grec signifiant utérus, alors que vous consultez pour des douleurs utérines.
    Et du gynécologue qui vous met en pièces, vous écrase avec une supériorité méticuleuse lorsque vous lui annoncez que vous souhaitez avorter. Et pourtant, vous n’êtes ni une irresponsable ni une abonnée de ce genre de situation, juste une femme qui exprime un choix et doit encore et toujours se justifier face à la bêtise. On fait quoi dans ce cas là, on ravale sa fierté, on met sa dignité dans sa poche et on encaisse, ou on envoie bouler comme il le mérite celui qui se permet de vous sermonner avec une telle violence ? Le plus difficile dans tout cela n’aura pas été d’affronter le choix d’avorter et ses conséquences (pleinement assumés), mais la cruauté du médecin, notamment lorsqu’il entre dans la salle d’opération et vous assène devant tous ses collègues, sur un ton teinté de fiel et d’ironie, un “Vous allez bien Mme … ?”. Les bras en croix sur la table, le cœur battant dans l’attente d’être anesthésiée, vous attendez juste un peu d’humanité. Mais non, l’humanité n’a pas sa place ce jour là dans la salle d’opération. Seule une femme, celle chargée de me réanimer, aura compris ma détresse et aura su l’accueillir … Je la remercie. Pour tous les autres, je n’étais qu’un utérus en faute.
    L’étape suivante fut le choix d’une ligature des trompes. Rendez-vous pris avec un autre chirurgien, en présence de Monsieur. Immédiatement, un espace de fraternité masculine s’installe dans la petite pièce. L’atmosphère est détendue, et je me hasarde à parler de la stérilisation masculine, parce qu’en fait je n’en ai pas vraiment envie de cette ligature. C’est juste que c’est le seul moyen qui me reste pour ne pas repasser par la case bloc opératoire. Et puis le désir d’enfant, c’est du côté de Monsieur qu’il est éteint, pas du mien… La levée de bouclier est unanime. Ah mais non, on ne touche plus aux bijoux de famille des hommes de nos jours, trop dangereux. Attention au risque d’infection, me dit le chirurgien. Si la question d’une stérilisation masculine se posait encore dans mon esprit, elle ne se pose plus du tout dans le leur. A l’évidence, la femme est la seule dépositaire de la fécondité et c’est à elle que l’on demandera d’en faire le sacrifice. La toute puissance masculine ne doit pas être remise en question. A aucun moment…
    Ces expériences déshumanisantes n’ont pas été les seules (le sexisme ordinaire est présent partout), mais elles m’ont énormément surprise, car elles se sont produites dans un cadre censé privilégier l’écoute et la protection et avec des gens en qui j’avais confiance.

  69. gabrielle

    pfffffffffff !!!! jusqu’où se cache le sexisme !!!! nous avons encore du pain sur la planche pour changer tout ça !
    merci d’avoir si bien rassemblé ces détails qui – au final – forgent les chaines des femmes.
    PS : comment dit-on déjà ? j’aime beaucoup ce que vous faites ? oui, c’est bien cela ! j’aime beaucoup ce que vous écrivez !

  70. Flox

    C’est indéniablement un coup de gueule légitime…
    Indéniablement vrai pour beaucoup des choses que tu évoques.
    Il y a des choses que je sais, et d’autres que je ne sais pas. Tout un tas de choses.
    J’ai juste envie de modérer le propos, et de dire que les choses changent ; j’ai juste envie de me faire l’avocat du diable un court instant.
    Je ne saurai jamais ce que ça fait de retourner la situation lors d’un contrôle routier, de sourire innocemment et de faire les yeux doux à un agent.
    Je n’aurai jamais l’opportunité de dire “excuse de t’avoir sauté à la gorge sur ce point, j’avais mes ragnagna” (parce que ça arrive…)

    En revanche je sais ce que ça fait d’entendre une femme vous dire “ah je vois, alors vous refusez parce que je suis une femme ?!” alors que ça n’est pas DU TOUT le cas (et ça marche aussi avec la variante “parce que je suis noir”)
    Je sais ce que ça fait d’entendre “allez-y, demandez-moi quand j’ai l’intention de faire un gosse”… non non je n’en ai pas l’intention non…
    Je sais aussi ce que ça fait de me faire mettre une main entre les jambes par une fille en boite, convaincue que puisqu’elle me trouve mignon et qu’elle est une fille… je la désire et j’ai envie de me faire tripoter sur la piste de danse… oui oui ça arrive…

    Ce que je veux dire c’est qu’il y a le sexisme, c’est indéniable, et c’est épuisant, à coup sûr, pour les personnes victimes, et les personnes qui s’y adonnent sont de gros nazes.

    Il y a aussi des riches et des pauvres. Des riches qui pensent que les pauvres l’ont mérité et que si l’on veut, on peut, puisqu’eux ont bien réussi. Des pauvres qui pensent que tous les riches sont des salopards sans foi ni loi qui ne connaissent rien à la vie réelle.
    Il y a des gens d’origine française depuis des générations, qui bavent sur les immigrés et les naturalisés récents, parce que ceux-ci viennent en France voler notre travail et profiter du système.
    Il y a des catho qui pensent que les homos sont diaboliques, que s’ils élèvent des enfants ceux-ci seront homo parce que c’est une maladie, VOIRE que les homos adoptent des enfants pour abuser d’eux.
    Il y a des patrons qui pensent qu’imposer un salaire minimum c’est stupide et ça nuit à la compétitivité d’une entreprise…

    Oui il y a des gens qui ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. Il y a des victimes, et il y a des coupables. Finalement, on est toujours ” l’autre d’un autre”
    Mais il y a aussi des choses qui changent et qui évoluent.
    Il y a le droit à l’avortement, au mariage gay, à la contraception ; il y a le droit de vote des femmes, il y a l’abolition de l’esclavage, celle de la peine de mort ; il y a encore l’interdiction des OGM, la sécu pour tous, le droit au chômage, les congés parentaux.

    Les mentalités évoluent, et oui, ça prend du temps. Il ne faut pas oublier de regarder d’où nous venons, et ce que nous devenons. Il est important de se battre pour un monde plus juste, plus égalitaire, moins basé sur le jugement d’autrui sur son apparence ou ses idées… C’est essentiel, mais il ne faut pas oublier de regarder ce qui a déjà changé et comment ça a changé.

    A trop regarder ce qui ne va pas, on oublie de voir ce qui va, ce qui change, et alors on devient aigri.
    Alors ce que je ne voudrais jamais connaitre, c’est le fait de passer mon temps à me plaindre, parce qu’alors j’aurai échoué dans ma vie.

  71. carl

    A ne vivre le féminisme qu’a travers des articles , des livres , le ressenti de certaines femmes, et le politiquement correct, on oublie de vérifier certains faits.
    Je ne parlerai que de mon vécu en France mais j’irai un peu plus loin que Flox:

    Je précise que je suis un très grand gaillard musclé et que j’ai un age suffisamment avancé pour avoir vécu pas mal de choses, j’ai connu l’époque ou une femme ne pouvait pas ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de son mari …
    Donc je confirme:
    J’ai été dragué sans aucune forme de politesse (par des femmes).
    J’ai été sifflé dans la rue et au travail (j’étais jeune stagiaire, et je n’osais plus aller dans certains endroit ou je savais l’accueil que j’aurais)
    j’ai eu des mains aux fesses et ailleurs (pas de la part d’hommes)
    On m’a dit que j’étais beau garçon dans la rue devant tout le monde alors que je ne demandais rien.
    J’ai été attaqué par une femme dans la rue a coup de poings parce que j’avais refusé de la laisser passer alors qu’elle tentait de me forcer le passage en voiture.

    ….et jusque là il ne me serais jamais venu a l’idée de parler de sexisme.

    J’ai été insulté sans raisons par des femmes (et des hommes).
    J’ai été dénigré puis frappé par ma propre épouse.
    Elle m’a escroqué
    Elle m’a accusé faussement d’inceste, et de violences.
    Elle n’a pas été condamnée pour tout ces faits., elle a obtenu sans problème la résidence de nos enfants
    Elle a tout fait pour que je ne les voie plus.

    La j’ai commencé a réviser ma position très féministe depuis des années

    J’ai été refoulé par des associations d’aide aux victimes car un cas d’homme battu ne les intéressait pas .
    Idem pour le numéro d’urgence destiné aux violences conjugales.
    On m’a dit qu’un grand gaillard comme moi était une lavette de se faire frapper par une femme qui faisait 40 kg de moins que moi….mais par ailleurs j’avais bien compris que si je lui envoyais une chiquenaude j’allais illico en garde à vue, et que je perdais toute chance d’avoir mes enfants avec moi pendant mon divorce, de toutes façon je ne l’aurais jamais frappée.
    On m’a refusé l’inscription a une formation parce que “dans le cadre de l’égalité” cette formation (pourtant faite en sous effectif de stagiaire) était réservée aux seules femmes qui représentaient déja plus de 80% de l’effectif de la structure concernée.

    La j’ai commencé a retourner ma veste…

    Et puis j’ai vu que ma propre mère louait des chambres iniquement a des filles.
    Qu’une de mes fille a été attaquée dans la rue et ensuite harcelée…par deux filles.
    Que plus tard elle a cogné sur son copain et lui éclaté la lèvre juste “pour lui montrer…”

    … je me suis dit qu’il y avait un gros problème.

    Alors quand je vois le bruit que font certaines association strictement féministes et le crédit qu’on leur accorde en haut lieu, même si elles ne comptent que quelques dizaines d’adhérentes…. je me dis que décidément non, je ne pourrai plus emboiter le pas a leurs récriminations sectaires. Non, car pour moi il ne doit pas y avoir une défense par catégorie mais une remise à plat de nos conceptions et de notre mode de vie qui prenne en compte aussi bien les hommes que les femmes, et que si un ministère doit exister ce n’est pas celui du droit des femmes mais celui de justice sociale élargie.

    Pour conclure sur une note plus optimiste je tiens a remercier les jeunes femmes qui m’ont laissé leur place dans le métro (j’ai refusé) , et celle qui m’a aidé a porter une immense valise dans des escaliers raides. J’avais plutôt l’habitude d’aider a porter les poussettes…
    Je veux aussi parler de mes grands parents qui ont vécu il y a très longtemps.
    Ma grand mère maternelle était une femme douce et silencieuse son mari un gaillard genre Gabin fort en gueule orgueilleux etc… on aurait pu le qualifier de macho. Toutes leurs décisions se prenaient a deux , il la respectait profondément .
    Ma grand mère paternelle était une femme de fort caractère et mon grand père filait doux …

    et je connais quantité de couple ou la femme contrôle et gère et le mari fait le beau dehors, mais ne moufte pas en privé,
    Alors quand on me parle de l’oppression du patriarcat je tends a nuancer.

  72. Lafeedesbois

    Et que dire de l’inverse ?
    De cette docteure chez qui je me suis présentée sous mon nom de femme mariée (nom que j’aime et qui pour moi a remplacé mon nom de jeune fille, par choix) et qui, en première question me demande si c’est mon nom de jeune fille. Et qui une fois mon nom de jeune fille récupéré, me fait mon ordonnance et ma feuille de soin avec ce même nom. Sans que je n’ai rien demandé, alors que ce nom n’apparait même pas sur ma carte vitale. Je me suis retrouvée avec des papiers qui ne me semblaient pas adressés.
    Il est où le respect là dedans ?

  73. Jo

    les choses changent si on inculque a nos enfants que certaines choses ne sont pas justes, et ce indépendamment des caractéristiques (au sens large) de la personne qu’on a en face. Mais dans le regard des parents, il y a encore souvent une différence de traitement selon qu’ils ont des garçons ou des filles… J’apprends a mes garçons que “si ça ne te plairait pas qu’on te le fasse, ne le fais pas aux autres”, et ça marche pour garçons et filles. J’ai acheté un poupon à mon fils quand il l’a demandé, je l’autorise à pleurer s’il en a besoin, il est coquet et choisit volontiers ses vêtements (sous réserve qu’il ne risque pas de me les pourrir à l’école). Mais je n’accepte pas qu’on lui dise qu’il se comporte comme une fille/femmelette, je n’accepte pas qu’il prenne des raccourcis comme “elle saura pas faire, c’est une fille”. Je leur inculque que la violence n’est pas la solution, tout comme je l’aurais inculqué à mes filles si j’en avais.
    Quand mon garçon, en maternelle, me parle de faire un bécot à telle ou telle fiancée, je lui réponds qu’il faut qu’elle soit d’accord. Tous les parents de filles que je côtoie leur disent qu’elles sont trop jeunes et que les bécots c’est une affaire de grands. Hasard? peut être. Peur d’en faire des “Marie couche toi là”, alors qu’elles ont à peine 3 ou 4 ans, qu’à cet âge c’est surtout naïveté et découverte? J’avoue avoir plus de mal. Apprendre à un enfant qu’il est maitre de son corps, de ses émotions, lui apprendre le respect de soi et des autres, à mon sens permet d’en faire un adulte bien dans ses baskets. Que ce soit une fille ou un garçon

  74. Fabymary POPPINS

    PFFFFF ce sexisme, et ça ne bouge pas beaucoup. A titre perso je n’ai eu dans tout mon DEMI SIECLE qu’une fois subit ce sexisme et de la part d’une femme, ma BELLE MERE, qui lorsque j’ai arrêté de travailler pour m’occuper de mes deux enfants, et c’était un choix! M’a dit qu’elle trouvait qu’il fallait avoir d’autre AMBITIONS que la QUEUE DE SES CASSEROLES!! Chère belle mère!!!!! bonnes vacances Baptiste

  75. Morkh

    Merci pour ce beau texte remplis de vérités. Etant moi même une femme, (une grosse femme, c’est encore pire) je me suis reconnue dans beaucoup de situation décrites.

    J’ai cependant la chance d’avoir un mari aimant et très ouvert (et très maigre, je vous laisse imaginer le genre de commentaires qu’on se prend assez souvent), et qui résonne aussi comme cela : “Je ne comprend pas et ne peux pas comprendre ce que tu vis. Mais à défaut de te comprendre, je te tiendrai la main/te défendrai/te rassurerai/m’indignerai avec toi”.
    Et ça, ça fait toute la différence.

  76. griffu

    j’en rajoute une, en toute amitié, mais quand même, je l’ai en travers de la gorge :

    “je ne sais pas, je ne saurai jamais, ce que ça fait quand un médecin me juge en 30 secondes comme une mère maltraitante (excusez du peu) parce que je suis inquiète, fatiguée, énervée, que le français n’est pas ma langue maternelle et que j’appelais chatte une chatte – le mot que mes amants français m’avaient appris sans me dire qu’il ne convenait pas en toute circonstance (et après tout, une chatte, c’est plutôt un animal beau et sympa, donc, je n’y ai pas vu malice). Quant à moi, je n’ai rien compris, et ma fille non plus, à son “bobo la foufounette” ”
    Parce que, quand le machisme aura disparu, un nouveau combat commencera : celui contre le mépris pour les mères et le paternalisme médical

    1. Baptiste Beaulieu

      Griffu, vous êtes ici chez moi et c’est une maison susceptible. Entrez, mais enlevez vos chaussures et ne mettez pas vos coudes sur la table. Cet article est un vieil article et vous me laisserez seul juge de ce que j’ai ressenti venant de cette maman (qui aurait pu être un papa) et mon ressenti était maltraitance. À bon entendeur (je suis vraiment mais alors vraiment pas d’humeur).

  77. Adikia

    Baptiste, il faut que tu saches qu’en fait, c’est une petite souris qui vient subtiliser la dent sous l’oreiller, pas une bonne fée !

    Un texte très juste, que je vais envoyer à plusieurs hommes pour qu’ils sachent et se rendent compte. Merci Baptiste.

  78. KatiaD

    Bonjour Baptiste,

    je suis féministe et ce qui me fait grincer des dents ce n’est pas qu’un jeune homme tourné vers les autres effectue et publie ces prises de conscience (ça me fait plaisir, au contraire) ; c’est la pensée que ce texte aura plus de poids, parce qu’écrit par un homme …

  79. Anne

    Merci …

    Femme dans un monde d’homme avec un métier d’homme. Oui, je suis développeur (parce que quand je dis développeuse ça fait hardeuse ou body-buildeuse) en informatique. J’en ai marre des réunions où on me dit que je suis de toute façon trop payé pour ce que je fais… Que mes contraintes horaires (comprendre mes enfants) sont vraiment trop prenantes parce que oui la crèche m’appelle moi et que la maîtresse a pris un air horrifié d’apprendre que oui monsieur ET madame travaillent… Et a plein temps en plus ! Que les projets d’envergure ne sont pas pour mes frêles épaules (connard)
    Que non me faire traiter de grognasse mal baisée en réunion ou en effet je ne suis pas d’accord avec l’un des protagonistes, ce n’est pas normal… Surtout quand mes chefs hiérarchiques sont dans la place .

    Et que venir me dire qu’une jupe ne me ferai pas de mal,(et un push-pull non plus d’ailleurs) histoire qu’on voit qu’il y a une fille sur le plateau lors d’un passage de journaliste dans les bureaux…

    C’est tous les jours que je voudrais être un homme.

  80. Audrey Walpé

    MERCI ! Tout simplement merci ! Pour moi le sexisme cest ça … Tout ces petits rien du quotidien auxquels plus personne ne fait attention parce que c’est normal , que l’on a toujours fonctionnée comme ça …
    D’ailleurs je rajouterai même une chose ; pourquoi la voix des GPS/ répondeurs téléphoné est elle toujours la voix d’une femme ?

    1. lectrice boulimique

      pour ce qui est du gps tu peux choisir de programmer soit la voix d’une hôtesse de l’air bien carrossée soit la voix d’un chippendale à gros pectoraux 😉 ok je sors…

  81. Cécile

    Bonjour Baptiste et merci pour ce texte et tous les autres, je suis tes écrits avec grand plaisir (et je dis “tu” à tous ceux que j’aime :o)
    Je suis maman de trois garçon, et ce qui me blesse le plus je crois du sexisme ordinaire, ce sont les autres mamans qui me disent que c’est sûr, trois garçons ça doit dépoter à la maison, mais que c’est finalement plus sympa quand même parce que les filles sont plus mesquines, plus à se plaindre, plus chipies et méchantes… Ça, ça me fâche vraiment et ça me donne envie de faire un gros câlin à leur petite pour la consoler de ce vilain jugement porté par leur maman. Je n’ai jamais entendu cette remarque de la part d’un papa et c’est ça le pire, que ça vienne des femmes.
    Et aussi, j’ai vécu en Norvège, et là-bas la contraception est un problème qui se gère en couple. Il est très courant que des hommes aient recours à une vasectomie.
    Portez-vous bien et tâchez d’être heureux, “ne serait-ce que pour donner l’exemple” (c’est Prévert qui le dit, alors…)

  82. Suze Araignée

    Merci, mille merci, Baptiste, pour ce texte, qui réjouit mon âme de femme comme mon esprit de féministe !

    Le sexisme, c’est de ne pas pouvoir mendier sans être régulièrement apostrophée par des types qui, moitié discrètement (ça tombe quand même sous le coup de la loi sur le harcèlement sexuel…), moitié salacement, me demandent si je ne veux pas gagner 10 ou 20 euros en échange d’une pipe ou d’une gâterie… (en plus ils sont radins ces *%µ£@²).

    Le sexisme, ça a commencé quand, enfant, mes parents croyant bien faire et me protéger laissaient plus de libertés à mon frère qu’à moi, parce qu’ils ignoraient que les petits garçons sont presque autant victimes que les petites filles de violences pédophiles, et que de toute façon la plupart des agressions sont commises par des proches (c’est d’ailleurs ce qui s’est passé, le pédophile qui m’a mis le grappin dessus n’était pas un inconnu croisé en faisant du stop ou en allant en vélo au village, mais un voisin “ami” de la famille qui venait me voir chez moi, plusieurs fois par semaine, et ce pendant sept ans… C’était bien la peine de m’interdire de faire du stop…).

    Le sexisme, c’est de se voir régulièrement demander “mais comment ça se fait qu’une fille aussi belle que toi se retrouve à galérer financièrement / psychologiquement et à faire la manche / voir un psy ?” Parce qu’il va de soi que lorsqu’on est jolie, la vie DOIT nous sourire, et de toute façon, y a qu’à profiter de son beau cul/visage pour se marier avec un vieux riche et arrêter d’être pauvre ? Ou parce que jolie, pauvre et triste, ça colle pas au stéréotype ; soit on est une riche top modèle heureuse et rayonnante, soit on est une pauvre mendigote dépressive pleine de verrues purulentes…

    Le sexisme, c’est quand tu fais arrêter ton ex pervers manipulateur et violeur par la police, que parmi tous ces policiers il n’y a qu’une seule femme et que comme par hasard c’est la seule qui comprend que tu es en stress total et que tu as peur de te retrouver juste à côté de lui. Mais tandis qu’elle te fait faire des détours pour t’éviter d’avoir à passer à côté de ton agresseur, ses collègues mâles l’emmènent juste à côté de toi, le laissent te harceler de questions déstabilisantes, puis te posent à leur tour des questions que c’est vraiment pas le moment de poser (“et pourquoi vous marchez pieds nus ?”, “et pourquoi vous travaillez pas ?”) alors que tu trembles comme une feuille morte sur le point de tomber, et qu’ils finissent par relâcher le violeur en question en lui faisant des excuses et des courbettes parce que, je cite, “vous inquiétez pas, on a bien compris qu’elle est folle”. Le sexisme, c’est de considérer que pour être digne d’être crue lorsqu’on a été violée, il ne faut surtout pas s’écarter de la norme, sinon on est folle et si on est folle, évidemment on ment (et là je plains de tout mon cœur les femmes souffrant de psychose et ayant subi un ou des viols… déjà que marcher pieds nus est un gage de non crédibilité…).

    Le sexisme, c’est d’apprendre que le type qui t’a harcelée toute tout enfance et ton adolescence n’a même pas été convoqué pour être entendu par la police ou la gendarmerie, parce que ce dont tu te souviens ne mérite même pas qu’on s’inquiète de son cas. Aller vois une enfant de 12 ans plusieurs fois par semaine, bander dur dès qu’on est face à elle, la prendre sur ses genoux pour se frotter contre elle, lui frôler les seins à chaque fois qu’on lui fait la bise, lui avouer qu’on est amoureux d’elle, lui demander de changer de t-shirt parce que celui-là n’est pas assez moulant, faire des batailles de chatouilles et en profiter pour laisser traîner ses pattes, et j’en passe (tout ça étalé sur 6 ou 7 ans) je veux bien admettre, sans problème même, que c’est pas pénalement condamnable, mais apparemment ce n’est même pas digne d’une rapide convocation suivi d’un petit rappel à la loi. Quand mon voisin s’est plaint des aboiements de mes chiens, j’ai été convoquée, moi, chez les flics, pour me faire gentiment engueuler. Faut croire que des chiens qui aboient, c’est plus inquiétant qu’un type qui se frotte “l’air de rien” sur des gamines de 13 ou 14 ans (ouais parce que je suis pas la seule, et qu’une autre personne a témoigné, en plus)…

    Le sexisme, c’est aussi (désolée si le sujet est polémique) des étudiants en médecine qui ne comprennent pas que peindre des scènes de sexe dans des salles de garde partagées avec des gens à qui on n’a pas demandé si manger et se reposer devant de la pornographie ne les dérangeait pas, oui, c’est problématique. J’ai du mal à croire que parmi les étudiantes (et étudiants) en médecine, il n’y en aurait aucun-e ayant subi des abus sexuels un jour où l’autre dans sa vie et ayant du mal avec la sexualité, et donc avec les images pornographiques (personnellement je ne suis pas étudiante en médecine, par contre être traumatisée par la sexualité, je sais ce que c’est… au cinéma quand arrive une scène de sexe je me bouche yeux et oreilles en attendant que ça passe).

    Le sexisme, c’est se balader tranquille dans la rue et entendre des types qui passent en voiture, fenêtre ouverte, et s’écrient “beaux seins”, ne pas avoir le temps de répliquer parce que la voiture est déjà partie, faire dix mètres et entendre juste derrière son oreille, de la part du type qui marche derrière soi “belles fesses !” (celui-là, je lui ai craché au visage, si y a bien une chose sur laquelle mon psy m’a faite travailler, c’est la capacité de poser mes limites et me défendre, et si c’est pas encore tout à fait ça, lorsque je suis en forme désormais il ne faut plus m’emmerder ! Y en a aussi un, qui voulait à tout prix me proposer “un zizi” alors que je faisais la manche et qui n’a pas voulu dégager malgré mes injonctions à me foutre la paix, qui s’est vu mordu jusqu’au sang – il était plus grand que moi et me tenait les bras pour pas que je le frappe, alors j’ai mordu. Mon psy était content.).

  83. Marie-The

    Merci Baptiste pour ce message, c’est assez drôle de l’avoir lu, surtout la phrase à la fin qui dit que la femme qui aura lu jusqu’au bout se dit que c’est normal, parce que oui, c’est vrai, on trouve ça un peu normal… 🙂 Mais j’ai la chance d’avoir un mari qui se plie en 4 quand j’en ai besoin, le quotidien, on le fait avec plaisir 🙂 Mais MERCI de l’écrire, ça fait toujours du bien !

  84. Myriam FdF

    Une chose que vous ne saurez jamais, messieurs, c’est ce que ressent une femme qui sent bouger l’enfant qu’elle porte pour la première fois. Etre enceinte, enfanter, allaiter… pour rien au monde je n’aurais voulu être un homme et ne jamais connaitre ces exclusivités féminines…. 😉

  85. Herve CRUCHANT

    “MdR” comme on caractérise toudé. Mort de Rire comme chaque fois que je lis un texte de l’ami Bibi à côté du sujet. Mais c’est pas grave. Si çà ne fait pas avancer d’un poil le sujet, çà fait causer les commentaires. Alors tout est bien.

      1. Herve CRUCHANT

        don’t care. je fais un paquet-cadeau dans le post “Une histoire d’amour(s).”

        une piste : les inventaires n’ont jamais été suffisants pour pousser à résoudre les horreurs. c’est pour cela que je ne supporte pas très bien leurs rappels incessants. je préfère récurer à fond et éviter les redites historiques.
        les inventaires n’ont jamais été suffisants pour pousser à résoudre les horreurs. mais à pousser des coups de gueule, oui. et il convient même d’en rajouter par soucis d’éfficacité.

        c’est ce point de vue qui me fait réagir, pas le fond. mais tu le sais, Brigand Inquiet !

  86. marie

    petite un vrai yang manqué
    des fois lumineuse
    parfois solaire et obscure
    dans la lune et vide et pleine
    chaude ou fraiche
    un pétale d’une rose
    un ou une Un!
    yin yin yang yin réceptive et plein d’élan
    yang yang yin yang
    l’essentiel équilibre homéostasie zen
    woualà

  87. feuillet chaplais Marino

    merci Baptiste. j’ai 62 ans demain et la découverte aujourd’hui de votre blog est un super cadeau.
    je suis extrêmement sensible au sujet du féminisme et au pourquoi il a fallu qu’il existe, sans être hystérique j’ai hérité et continué le combat de ma timide mais lucide maman…j’ai été et le suis toujours attentive à transmettre à mes enfants (2 filles et un garçon) ainsi qu’aux 8 enfants qui m’ont été confié par un service de placement familiaux dans le cadre de la protection de l’enfance, hé oui j’ai été assistante familiale durant 25 ans…transmettre en douceur et fermeté ce à quoi l’on croit, éveiller la curiosité , le sens critique et le libre arbitre de ces jeunes. mission accomplie je crois…j’espère.
    je vous embrasse affectueusement et je suis ravie aussi de rencontrer tous ces gens qui ont poussé votre porte virtuelle pour y déposer des trésors de mots sur les murs de ce coin de paradis et un petit coucou à ceux qui viennent juste cueillir ces si émouvants témoignages. je me sens en empathie avec tous. Marino

    1. Rosy des sables

      J’aime la fraîcheur de vos mots et ne doute pas que chacuns de vos enfants aient trouvé dans votre foyer les clés pour devenir de belles personnes ….un vrai plaisir dans ce tourbillon de gris ……et excellent anniversaire!

  88. Laurence

    Tellement vrai ! Et je viens de réaliser, grâce à cet article que j’ai attendu 40ans pour vraiment me caser car j’ai trouvé le compagnon idéal : pas sexiste (enfin encore un peu, mais il a sacrément du courage de ne pas l’être plus).
    Il n’aime pas mon physique (je suis grosse et bien dans ma peau) mais il m’aime moi, alors il est avec moi.
    Quand je lui ai dit que je ne faisais pas la cuisine, il ne m’a pas répondu “C’est pas grave tu apprendras”, comme les copains précédents que j’ai eu mon répondu (ils n’ont pas duré ceux-là). Mais “c’est pas grave, moi je la ferai”.
    Il s’énerve quand les papiers arrivent à son nom alors qu’ils devraient être au mien (genre à la mairie, quand j’ai demandé à être contact principale, on m’a répondu ok, mais on a fait l’inverse, et que nous avons réclamé plusieurs fois, mais que rien n’a jamais été fait)
    Quand c’est lui qui a soulevé la discussion de quel nom de famille donné à nos enfants et qu’on a fini par le choisir le mien d’un commun accord (ouh là, ça en génère des commentaires sexistes ça ensuite)

    Je l’aime pour ce qu’il est, pour ses valeurs mais d’autant plus qu’il n’est pas sexiste… Ah, oui, comme je l’aime !

  89. camille

    alors non le sexisme le vrai n’a pas gagné car c’est enragée que je termine ce texte d’une clareté la plus totale , les mots que je n’arrive pas à poser sont là dans vos lignes, ce sexisme au quotidien, bien réel, humiliant qui parfois me laisse muette et lasse de tente d’expliquer que non meme si j’ai un nom composé et qu’avec le tien ça fera long pour les futurs enfants tampis je veux le garder après le mariage, que oui j’ai plus de pilule mon ordonnance est périmée mettons une capote! ah non tu ne veux pas ..
    Sinon merci encore pour ce texte je tacherai de le faire lire à certains quand je n’ai plus les mots ni la patience et oui je suis en colère mais j’ai pas mes ragnagnas

  90. Marie

    Du plus profond de mon petit coeur, merci. J’ai vingt-sept ans, et toute ma vie, on m’a appelée “le petit mec”. Parce que je suis une fille rationnelle, plus sensible à la logique qu’aux sentiments, des qualités forcement “de garçon”. Et j’ai grandi en me complaisant dans cette image de garçon manqué, à dire à qui veut l’entendre que “je suis pas une vraie fille”. J’ai toujours cru, plus ou moins inconsciemment, qu’être une fille est une tare, et malgré mon cheminement féministe, j’ai parfois du mal à faire taire cette petite voix sournoise qui me fait faire plus confiance en l’intelligence des hommes qu’en celle des femmes. On m’a appris à dénigrer mon sexe, alors je détricote. Mais détricoter les autres, c’est une autre histoire. Comme lorsque mon frère et moi, 30 et 28 ans disons qu’on ne veut pas d’enfant, quand notre sœur en a déjà quatre. Personne ne le questionne sur le sujet, mais moi… moi, “je changerai d’avis”, “l’horloge biologique est plus forte que moi”, “je suis égoïste”, “j’aurai une vie bien triste”… J’essaye d’expliquer, de garder mon calme, mais j’ai souvent envie d’arracher des dents sans anesthésie. Alors merci, toi homme blanc blond cis et médecin, de te remettre en question. Vraiment.

  91. delmas

    Merci pour ce message, merci de nous croire, de croire que toutes ces choses ne sont pas anodines, merci de nous prêter une voix d’homme car je sais que le message passera mieux (c’est un peu dommage mais c’est comme ça!!). Merci aussi car je vais pouvoir le faire lire à mon compagnon qui me dis que j’exagère chaque fois que je lui fais remarquer ces petits faits sexistes!!
    Merci!!

  92. Claire

    L’autre jour, je vais au magasin d’informatique acheter des barrettes de mémoire pour mon ordinateur. Mais un doute me saisit : Avec 4 barrettes, la mémoire travaillera-t-elle en “dual channel” ? Je vais poser la question, ça vaut mieux. Une vendeuse est libre. Je la regarde, j’hésite. Un vendeur se libère. Je me tourne vers lui pour lui poser ma question. Et au moment d’ouvrir la bouche, je m’aperçois, horrifiée, que j’ai préféré poser ma question à un homme, parce que bien sûr, un homme est plus compétent en informatique qu’une femme. Comment ça s’appelle ? Du sexisme intériorisé. Je suis une femme, je suis informaticienne. Je suis féministe. Et je m’en veux tellement.

  93. Emmanuelle

    J’ai un doctorat (pas en médecine), comme mon mari.
    Je fais exactement le même métier que mon mari.
    On me prend pour la secrétaire de mon collègue… contrairement à mon mari.
    Les enseignants de nos 3 enfants ME demandent si j’ai du temps pour l’école… pas à mon mari.
    Les grands-parents ME demandent des nouvelles des enfants.
    Le médecin ne me demande pas si j’ai besoin d’un arrêt quand je suis malade : avec trois enfants, je suis forcément femme au foyer, non ?
    Les collègues de mon mari trouvent très normal qu’il assiste aux réunions qui débutent à 18h… et si je fais remarquer que quelqu’un doit gérer les enfants, ils piquent à peine un fard… pour constater “ha oui, toi aussi, tu as peut-être une réunion ?”
    Si je ne suis pas là le mercredi, mes collègues trouvent ça normal… mais ils sont surpris si c’est mon mari qui n’est pas là.
    “quelle chance d’avoir un mari qui t’aide” disent mes beaux-parents et mes parents quand il joue un peu avec les enfants… aucun d’eux ne pense que nous avons exactement les mêmes contraintes et que l’assisté(e) n’est pas forcément celui qu’on croit…

  94. alexia

    très belle déclaration, cela dit même si tout ce geste sont grave, je pense qu’il faut les souligner et y réagir dans notre vie quotidienne avec humour :” Laisse moi porter ça c’est trop lourd” réponse ” attends tu déconne je suis une Femme moi ! ” sans dramatiser à outrance parce que c’est grave mais ça peut évoluer sans violence. Nous ne devons tout de même pas infliger a l’autre ce que nous n’aimons pas qu’il nous inflige. L’homme subit aussi certaines pressions, celle de devoir “subvenir au besoin du foyer” celle de ne pas pouvoir exprimer ses sentiments et bien d’autre et c’est tout autant du sexisme, parce que le sexisme ca va dans les deux sens ! celui fait aux femme est plus voyant plus pesant et malheureusement plus admis… mais celui fait aux hommes et plus insidieux et mérite aussi d’être combattu.
    souvenons nous que l’égalité ce n’est pas de trancher tout ce qui dépasse mais d’accepter toutes les différences .

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