Alors voila, ce matin, grâce à l’association Sparadrap, j’ai compris que, quand l’infirmière tape la main d’un enfant pour faire apparaître les veines, l’enfant retient juste qu’on le tape. << Alors que je n’ai pas fait de bêtises. >>
Ce matin, j’ai entendu un enfant me dire : << Pourquoi, quand j’ai mal, on me dit “Chutt” ou “ça va aller” ou “mais non, mais non” ? >>
Et je n’ai pas su répondre.
Ce matin, j’ai entendu << Et pourquoi ils sont entrés dans ma chambre cette nuit ? >>
Parce que tu avais de la fièvre.
<< Ils m’ont fait peur. Ils sont entrés dans ma chambre mais moi je dormais bien et ils ont commencé à me faire des trucs. J’aurais voulu qu’on m’explique avant de me toucher. Je ne veux plus être surpris comme ça.>>
Ce matin, j’ai compris que les enfants préfèrent savoir qu’ignorer et préfèrent anticiper qu’être pris au dépourvu.
Ce matin j’ai appris que dire à un enfant “c’est pas grave” avant une prise de sang est injuste et idiot. C’est son sang, sa douleur, son ressenti. C’est donc à l’enfant de décider si c’est grave… Ou pas !
Parce que << c’est un morceau de moi qu’ils ont emmené. >>
Ce matin, j’ai appris que j’avais beaucoup à apprendre sur les enfants, que les enfants n’étaient ni plus bêtes ni moins compréhensifs que les adultes, mais que les enfants sont… des enfants.
Merci aux travailleurs/travailleuses de l’association Sparadrap.