Alors voilà, l’été, tu nous faisais du lait caramélisé. On s’installait devant nos tasses et tu nous racontais comment, plus jeune et pendant la guerre, les convois de prisonniers passaient devant la boulangerie de ton père. Tu sortais de temps en temps avec trois-quatre grosses miches de pain et tu les distribuais aux juifs, aux soldats, ceux qui partaient dans les camps. Tu nous racontais comment, une fois, un soldat SS (tu disais “le sale Boche”) t’avait obligée à refluer dans la boutique en te collant la baïonnette de son fusil contre le ventre. Tu en tremblais encore, tu avais la marque. Pour toi, c’était comme si tu avais fait la guerre, même si nous nous regardions en nous disant tout bas que tu exagérais, que la guerre ce n’était pas ça.
Tu es morte cette nuit, dans ton sommeil, et tu vas me manquer. Tes histoires vont me manquer. Tu me disais d’en écrire. Je l’ai fait mais quand tu tenais mes romans dans la main, tu prétendais les avoir lus, mais c’était faux : à la fin, tu n’arrivais plus à lire.
La vraie guerre a été celle-là : lorsque tu as commencé à ne plus te souvenir de la recette du lait caramélisé, quand tu as demandé qui étaient ces inconnus qui venaient te saluer et t’appeler mamie, quand tu as demandé qui était ce “Baptiste Beaulieu” dont les livres trônaient sur ta table de nuit. Quand tu as vu ce que, toi seule, voyais : toutes les nuits, chuchotais-tu, un homme venait s’asseoir sur ton ventre et t’observait dormir.
Je crois que c’était ton “sale Boche” qui revenait te hanter, toutes ces années après. À cause de la marque.
Nos vie sont courtes, nos joies minuscules, nos douleurs impossibles à consoler, et l’espérance de retrouvailles bien incertaine. Je vais travailler, je vais soigner. J’ai le coeur lourd et je vais le cacher aux patients mais je te promets, ma petite mamie, que ce soir j’essaierai toutes les recettes de laits caramélisés. Pour te retrouver un peu. Te parler et te dire que je t’aime, que tu me manqueras, et que ta route a été longue, mais que tu l’as faite, cette route, et que tu as bien marché.
mille bises, cher Baptiste…
Baptiste, même si c’est dans l’ordre des choses, ça fait quand même sacrément mal. Elle est devenue à présent un beau souvenir que vous chérirez jusqu’à la fin de votre vie. Je vous présente mes très sincères condoléances et je vous embrasse.
Magnifique. Courage.
quelle chance d avoir connu une petite mamie qui t as laissé des souvenirs aussi riches
bisous bon courage
C’est tellement difficile de voir diminuer celle qui nous a vu grandir. De voir disparaître celle qui nous as transmis de beaux souvenirs gustatifs et tant d’autres. Accompagner nos aînés vers la fin n’est pas une chose à laquelle le nous avons été préparés mais c’est ça aussi la vie. Et la vie est tellement belle malgré ces moments de tristesse infinie. Je ne connais pas de recette de lait caramélisé mais je te souhaite de trouver celle qui te plait (merci Google). Et puisque je fais partie de ceux qui prient, je vous confierai dans mes prières, elle et tout ceux à qui elle manque.
C est une grande perte une grand maman. Je suis certaine que la ou elle est elle a lu et grandement apprecie vos livres… autant voir bien plus que vos lecteurs. Et qu elle est tres fiere de son petit fils mefecin ecrivain distributeur de sourires. De tout coeur avec vous… val
Si seulement je savais te réconforter avec les mots, comme tu sais si bien le faire pour nous!!! Je ne peux que t’envoyer un calin, un gros calin comme on en fait aux enfants terrassés par un grand chagrin. La route est longue et difficile mais c’est en effet la marche qui fait l’homme.
La vie nous apprend beaucoup de choses, mais ne nous prépare jamais à la perte d’un être aimé. Heureusement, personne ne peut prendre nos souvenirs et les empêcher de nous réconforter.
Grand-Mère où t’es ? Grand -Mère où t’es? Regardes le ciel ! Une étoile ❇ de plus au firmament!….✨
plein de bisous tendres, Baptiste. Tu sais si bien parler des gens et leur rendre hommage.
Et quand tu auras trouvé la bonne recette, tu la partageras avec nous?
Très beau texte.
Une mamie et de beaux (ou moins beaux ) souvenirs.
Tendres pensées.
Nos grands mères partent toujours trop tôt! Courage Baptiste! Je t’embrasse! Excuse moi de te tutoyer mais tu pourrais être mon fils et ma fille est médecin tout comme toi! Nous faisons tous partis de cette grande famille qui prends soin des autres et qui parfois même avec le coeur gros, continue à le faire!
Cela fait maintenant 11 ans et elle me manque toujours. Je pense que toute notre vie on reste le petit fils ou la petite fille d’une grand-mère adorée …
De tout coeur avec vous.
Toutes mes condoléances doléances. Ces moments sont durs, mais tu as eu la chance de croiser une belle personne… amitiés.
Toutes mes condoléances … Phrase bateau mais la seule qui me vient à l’esprit la de suite.
Le décès d’une mamie me renvoie toujours au deuil à moitié fait de la mienne partie il y a 30 ans
Des bises. Des milliers de bises pour tenter de soulager voutre douleur.
Ma mamie a moi à rejoint les étoiles, et je suis sûre que la vôtre veille sur vous. La douleur ne part jamais vraiment mais on s’y fait. Et on repense aux mille et un souvenirs heureux, joyeux, heureux.
Je vous embrasse fort
Préparer un caramel (pour une crème caramel, des oeufs à la neige, ouatever) en faisant fondre 100g de sucre blanc avec trois cuillères à soupe d’eau dans une casserole à feu vif.
Une fois le caramel utilisé, s’apercevoir qu’il en reste au fond de la casserole et que c’est impossible à décoller, même en grattant comme un fou au poinçon et à la massue.
Se raviser, et laisser la casserole reposer à l’air libreaprès l’avoir remplie à moitié de lait.
Repasser quelques heures plus tard : le lait caramélisé est prêt, et la casserole n’a plus qu’à être rincée.
Bonne dégustation.
🙂
Cher Baptiste.
Me voici papi à mon tour et je vais essayer d’être au moins à midi hauteur de ma mamie et de mon papi retournés à la source il y a longtemps maintenant.
À mi hauteur bien sûr.
Courage, et pensées. A toi qui a vécu une chose similaire à ce que ma Mamie, à moi, vit en ce moment. A toi qui écrit ce texte simple et magnifique à la fois, et à qui je vais penser lorsque j’irai jeudi au morbide mouroir de st machin. Au courage qu’il fallait parfois pour la voir et à celui qu’il faut maintenant. Et surtout, caramélisée, bonne dégustation. Parce que les grands-mères nous apprennent cela, je crois, de différentes manières : la vie, ça se déguste, et on aurait parfois tort de faire la fine bouche.
Ma “dernière” Mamie est partie au pays des poneys multicolores le dernier jour de 2015. Elle avait 93 ans, et on aurait dit que du coup c’était anormal d’être triste. “Oh elle a eu une longue vie hein, ça va”. Oui mais non. C’est TOUJOURS dur de perdre sa Mamie. On a le droit d’être triste, même si c’est la vie (?) Courage à toi et 1000 bises au caramel.
oh punaise BAptiste tu m’as fait pleurer en te lisant …. un peu de mes mamies, un peu de ma maman, tout m’est revenu j’ai ressenti la tristesse du moment où elles sont parties; oui comme tu le dis si bien elles ont toutes bien marché…
Mes mamies sont parties il y a bien longtemps maintenant mais elles sont chaque jour avec moi, l’amour ne meurt jamais. Je t’embrasse.
Courage et chaudoudoux. Chouchoute les souvenirs. J’ai perdu ma dernière grand-mère le 2 janvier 2015, elle est partie rejoindre son mari parti le même jour 19 ans plus tôt. Tous deux ont été des gardiens de mon enfance. Ils nous ont raconté aussi des histoires de la guerre, parfois même ça nous faisait rire, surtout quand ils nous racontaient comment ils avaient réussi à entourlouper les Boches.
Bonne chasse à la recette du lait caramélisé, moi c’était les beignets.
Que dire? L’amour pour la mamie. Que ces prisonniers nourris par ta mamie lui fassent une haie d’honneur en arrivant aux cieux… Que ce serait beau. Bises
<3
Oh Baptiste, je compatis, je te fais des gros bisous, t’envoie des pensées multicolores, pailletées, mille sourires et beaucoup de tendresse…
De belles étoiles pour nos mamies, où qu’elles soient…
Gros câlins d’ours pour te réconforter . Bizz
Bonjour Baptiste
Je me permets un gros hug virtuel pour prendre un peu de votre peine. Vous avez tant de chance de l’avoir eue dans votre vie, cette mamie, c’est un trésor inépuisable que l’amour de sa famille ! Tout le monde n’est pas riche de cela… Fermez les yeux et sentez son amour, c’est là votre force, le cadeau qu’elle vous a fait ! il est là, en vous, pour toujours ;o)
mes sincères condoléances-
je n’ai plus les miennes depuis longtemps—-
mais pas de si beaux souvenirs que vous-
bon courage à vous et vos proches-
De tout coeur avec vous Baptiste. Une pensée pour tous les ailleuls partis trop tôt, trop vite. Que les souvenirs des moments partagés reviennent chaque jour réconforté votre coeur meurtri.
Bel hommage Baptiste, longue vie à ces souvenirs….
oh M .. Baptiste ……. tellement de choses positives pour toi ….. plein de courage ….. et continue de donner comme tu le fait si bien !! XXXX Carol
Ce texte d’amour et de poésie douloureuse et tendre a ré ouvert ma propre histoire et il me plait à croire que nos grands-mères respectives tricotent ensemble, là haut, les grandes écharpes blanches qui adoucissent le ciel, le soir, quand nos pensées vont vers elles…
J’aime l’idée que d’autres petits enfants vont s’approprier cet hommage, des enfants comme vous Baptiste ou des déjà grands-mères comme moi et que de proche en proche, de témoin en témoin, d’amitié en amitié ce texte va adoucir le chagrin du partir.
Parce qu’il peut aussi y avoir des poussières d’étoiles dans les mots et un lait au caramel.
il n’y a rien a dire, juste ♥♥♥♥♥♥
Suis d’accord avec vous. Rien à dire, juste RESPECT !
une très belle pensée pleine d’amour pour toi et tes proches (ta mamie sera dans mes prières) un énorme hug rien que pour toi. Je disais à ma mère, avant son départ, que, tant qu’il y aurait des personnes pour se souvenir de son passage, elle serait encore un peu avec nous. Tant que tu dégusteras avec délice le lait au caramel, ta mamie sera près de toi, je sais que tu vas penser à elle avec amour.
merci de m’obliger à penser à la mienne qui est partie depuis 2 ans et dont je fuis le souvenir parce que le manque est douloureux… merci de me rappeler de penser à la tarte aux pommes… à sa guerre puisqu’elle avait vu le jour en 1919 .. à sa tendresse, à tout ce qu’elle m’a transmis. Merci de me rappeler que sans elle qui a si bien marché, je ne tiendrais pas debout. Merci de me parler d’espérance incertaine de retrouvailles. parce que dans ce groupe de mots, il y a quand même “espérance” et” retrouvailles”. Courage pour les moments éprouvants à venir. Merci
Un médecin dont je tairais le nom a écrit dans un de ses livres, que je cite de mémoire ne l’ayant pas sous la main, à propos de la mort de sa maman, cette phrase dite avant de mourir…
“ne pleure pas … tu me continues”
Vous voyez surement la phrase exacte dans un petit coin d’encre et de papier, qui m’a beaucoup apporté.
N’empêche que. C’est dur.
Parce qu’il faut beaucoup d’amour pour aider une âme à s’en aller, et il en faut beaucoup pour la laisser s’envoler, et que cet amour-là vous met son fichu gout de sel dans le coeur et parfois la gorge.
L’amour construit, nourrit, et celui que votre Mamie vous a donné, vous (nous) (au genre humain, quoi) le dispensez depuis longtemps dans vos écrits et la vision que vous avez de votre métier.
Et cet amour là, celui donnée par votre mamie, continuera, à travers vous et les autres.
N’empêche, c’est dur.
Sacrément dur.
Alors dans l’immédiat , je vous souhaite juste du fond du coeur, bien que nous ne connaissions pas :”Bon courage, Baptiste, à vous et vos proches”.
Dur. Inévitable mais douloureux.
Pensées
Courage Baptiste. Meme si la peine est immense, elle vous laisse de bons souvenirs. Affectueusement. Monique
ma grand-mère, décédée en 1982, continue de m’accompagner au quotidien par ces petites phrases pleines de bon sens, comme l’étaient les paysans de l’époque…Elle a été ma confidente durant l’adolescence où j’étais en désaccord avec ma mère et m’a permis de rester dans “le droit chemin”. je suis maintenant une mamie de 60 ans et j’espère vivre assez longtemps pour, à mon tour, transmettre traditions et recettes.
Et je cite souvent ma “mémée”, comme çà elle n’est pas tombée dans l’oubli malgré les années.
Merci Baptiste pour cette humanité, cette tendresse qui font du bien.
Affectueuses pensées.
Des hugs, des câlins, des bisous, des pensées.
Imagine comme ils doivent toutes et tous se régaler là-haut avec ce bon lait caramélisé!
toutes mes condoléances et bonne cuisine
de tout coeur
cécile
Bon courage et bonne route à ta petite mamie, Baptiste.
Toutes mes condoléances toubib !
Toutes mes pensées pour toi Baptiste et ta super mamie qui a rejoint ceux partis avant elle. Ne soit pas triste, tu la reverras j’en suis certaine, mais prends tout ton temps et aime, soigne et écrit en attendant …
Gros serrage de bras ♡
Parce que ma petite mamé aussi me manque, je sais combien tu vas essayer toutes les recettes de lait caramélisés. Des pensées, à toi, à la famille,.
Le temps appaise la douleur, les souvenirs restent, courage ! Quel beau témoignage, l amour de ressent….
Je te serre dans mes bras de maman, mon petit Baptiste.
Ma petite mamie est partie il y a à peine plus d’un an, et je garde en bouche ses nombreux petits plats, et au coeur tous les souvenirs que j’ai d’elle.
Le point final est bien dur. Mais finalement, à travers vos mots, vous montrez que le point n’est pas si final que cela.
Courage et amitiés.
Que vous dire, cher Baptiste …Les mots sont vains dans ces circonstances.
Simplement je suis de tout coeur avec vous et partage votre peine.
Je me permets de vous faire un gros bisou.
Francine.
Bon courage Doc,
Elle était déjà un peu “partie” depuis que sa mémoire lui faisait défaut mais tu sais que maintenant c’est irrémédiable. Bises d’une maminette
Je te souhaite de retrouver ta mamie dans ces beaux souvenirs: à chacune de ses histoire dont tu te souviendras, à chaque lait caramélisé que tu boiras,…
Bises Baptiste
Un bel hommage à cette mamie qui t’as beaucoup aimé et à qui tu as rendu aussi cet amour, bises
Si nos messages peuvent, juste un peu, soulager ta peine… Tu ne l’oublieras jamais, dans longtemps tu n’y penseras plus tous les jours et ce sont les meilleurs souvenirs qui reviendront alors. Mais il te faudra du temps. Alors, oui, travaille, écris, vis pour oublier. Plein de bisous “caramel”
Mes sincères condoléances Baptiste. En espérant que vous trouviez cette fameuse recette miracle. Du soutien, plein plein de soutien, dans cette épreuve.
J’ai perdu ma mamie il y a 1 an 1/2, ce n’était pas la reine du lait caramélisé ni de la cuisine en général d’ailleurs…Mais c’était la reine du tricot et avec 8 filles, 8 gendres, 24 petits enfants, presque autant de valeurs ajoutées (c’est comme ça qu’on appelle les conjoints chez nous…) et des arrières petits-enfants que je ne compte plus, elle a beaucoup tricoté… Comme je comprends ce besoin de lait caramélisé… Moi, j’ai bien essayé de tricoter !! Courage, souvenirs et joie malgré tout…Ne serait-ce que pour ce lait caramélisé !!
Comme ils sont beaux,comme ils ont du s’aimer comme ils ont du te distribuer de l’amour ‘
Aka.
J’ai perdu ma grand-mère il y a pile un an, Baptiste. Mon fils vient de perdre la sienne. Je lui ai dit que, tant qu’elle serait dans son coeur et des souvenirs, elle ne mourrait pas vraiment. Ainsi, tu prolonges sa vie, gentil docteur. Et, là où elle est, elle doit être vachement fière de toi !
Bonjour Bibi,
Mon premier commentaire a disparu, cela n’est pas bien grave;
Je te disais que ma mémé faisait le meilleur couscous du monde entier de l’univers …… J’avais ton âge quand elle est partie faire du poney multicolore.
Je te confirme que le goût de ce lait caramélisé tu ne l’oubliera jamais.
Je t’embrasse Baptiste et j’ai une pensée pour toutes les mamies, mémés, mamou, mamoune ….. qui s’envolent toujours trop tôt.
La bise
Ma mamie faisait le meilleur couscous dans une ville dont le cimetière était si beau à voir qu’envie de mourir il te donnait… Elle me racontait qu’elle y était entrée par un petit chemin caché et qu’elle s’y était assise au calme pour se remplir de la beauté du lieu. Moi, je ne comprenais pas vraiment à l’époque, ne connaissant que la grisaille d’un pays au ciel si triste qu’on disait qu’un canal s’y était pendu.
Maintenant, Mamie repose, et elle regarde le soleil se lever tous les matins, comme elle l’avait souhaité.
Et je pense à chaque tarte que je ne mange plus. Avec envie, certainement, mais aussi avec bonheur, tout au fond de moi.
😉
plein de bises
Câlin
Elle a pris le temps de naître
le temps de marcher
le temps de parler
le temps d’aimer
le temps de pleurer
le temps de vivre
le temps de mourir
Toi aussi prends le temps.
Mes grands mères m’ont laissé plein de souvenirs notamment ma grand mère paternelle. Elle nous gâtait de compotes maison, de gâteaux. Nous avait appris plein de jeux de cartes, nous passions des soirées entières à jouer même à l’adolescence nos copains se ralliaient à nous. Elle adorait être entourée de ses enfants, petits enfants, arrières petits enfants plus il y avait du monde, plus elle était heureuse. Elle ne nous a jamais dit qu’elle nous aimait et réciproquement, mais nous le savions, nul besoin de mots. En partant elle a laissé un vide immense, mais tant de beaux et bons souvenirs continuons de les faire vivre… On ne meurt vraiment que lorsqu’il n’y a plus personne pour se souvenir. Courage Baptiste elle vit en vous. Toute mon affection.
Une mamie pas loin de chez moi m’avait raconté, comment toute jeune fille, elle avait rencontré un officier allemand un peu las, qui lui avait dit qu’il avait une fille qui lui ressemblait, il la voyait parfois et lui glissait : dites a vos amis que nous ferons une descente demain à tel endroit… elle courait prévenir ses “amis. Il avait deviné qu’elle faisait partie d’un réseau. Il a été fusillé par ses compatriotes avant qu’ils ne quittent Lyon.
Cher Baptiste,
Je t’offre cet haïku de Kobayashi Issa:
Oui,tout est néant
Passage, vapeur, silence
Et pourtant. …
Bises
C’est beau, plein et puissant comme la vie qui chemine et rebondit ailleurs là bas. oh merci!
Je crois bien que dans la tête des mamies, quand l’odeur du lait caramélisé s’est dissipée, et que la recette s’est envolée, il reste toujours, niché dans un petit hippocampe, l’image d’un garçonnet espiègle aux cheveux bouclés, le son joyeux des rires des fillettes et le goût salé-sucré de leurs larmes enfantines.
C’est juste qu’elles ne savent plus nous le dire.
Courage.
NB Pis p’têt que ce Baptiste Beaulieu, il existe même pas.
Ma “mémère” nous préparait des goûters de rois… en rentrant le soir nous n’avions plus faim du tout…
Je vais être mamie pour la première fois dans environ 2 mois, et j’espère donner autant d’amour à mes futurs petits enfants que celui qu’on sent bien que votre mamie a donné avant de partir au pays des poneys multicolores.
amitiés…
Plein de pensées et d’amour pour toi et ta famille
Le meilleur souvenir de mon frère en voyage de noces dans la baie de Somme? A la pension où ils logeaient, le cuisinier avait fait le “rata de mamie” (décédée alors depuis plus de 10 ans), il en a eu les papilles toutes retournées.
Nos mamies, mémés, mémères prennent toutes le même chemin, mais tant que nous, petits-enfants, les faisons vivre dans nos souvenirs, elles sont encore un peu vivantes.
gros free hug
J’ai juste envie de vous serrer fort dans mes bras et de vous embrasser.
Cher Baptiste, je me suis tellement reconnue dans vos propos. Ma grand-mère aussi est en phase terminale de cette terrible maladie, elle aussi parlait de la guerre (sauf qu’elle, elle était de l’autre côté du Rhin, Allemande, mais tout aussi désemparée par la guerre que l’était votre mamie) et nous gâtait de sucreries. Maintenant elle a tout oublié de son ancienne vie mais moi non.
Courage à vous dans ces terribles instants et n’oubliez pas qu’elle continue de vivre à travers vous.
Cher Baptiste. Merci d’abord pour ce site et vos écrits. J’ai perdu ma mamie chérie voilà six ans. Dans huit mois, je serai mère pour la première fois. Qu’elle aurait été fière! Je crois qu’elle l’est. Elles ne nous quittent jamais, nos grand-mères. Pas de lait caramélisé pour moi mais la douceur du gâteau au yaourt. Courage et condoléances!
Toutes mes condoléances… Je sais combien ça serre la gorge, le manque de sa grand-mère…
et quand vous évoquez le manque de votre grand-mère, les larmes me viennent aux yeux… encore… après des années d’absence de mes deux grand-mères: Mamie Simone et Mamie Andrée.
Bisous, Baptiste. J’espère que tu as trouvé la recette.
Sincères Condoléances
RIP Mamie de Baptiste.
“Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants”
Courage Baptiste …
Laurence
Toutes mes condoléances.
Le 16 août, mon grand-père s’est éteint, dans la nuit, dans son sommeil. Il avait bien marché lui aussi.
Courage, courage.
Je sais que ça ne changera rien mais courage ♥
Ma mamie est partie en 1991; j’étais très proche d’elle.
Elle finissait ses jours chez mes parents et j’avais dit à ma maman que je ne voulais pas être là au moment du départ.
Eh bien en fait je l’étais, présente entre deux sessions de partiels.
Je lui ai tenu la main et suis restée jusqu’au bout.
Ensuite je lui ai enlevé son alliance, que j’ai immédiatement mis à mon doigt.
Je pense souvent à elle, et vais souvent au cimetière lui rendre une petite visite (comme elle me l’avait demandé).
J’essaie de la continuer dans mon quotidien…
Je n’ai malheureusement pas connu mes grands-parents maternels et peu pour mes grands-parents paternels mais j’imagine votre peine aujourd’hui alors que votre mamie s’est envolée…
Je sais que mes enfants sont très attachés à leurs grands-parents, c’est une source de savoir inépuisable.
Courage à vous et continuez à nous enchanter avec vos récits.
“Bonnes-mamans” (pléonasme?)
Aux rets de leurs rides,
elles capturent
– mais sans blesser –
des enfances
elles revivent ces années
tantôt dures tantôt tendres
dans leurs petits-enfants
même devenus grands
confiture ou marmelade
pâtes à la cassonnade (si si c’est très bon)
lait caramélisé
auront tous désormais
un arrière-goût doux-amer:
celui de nos enfances
en allées
Free poetic hug, BiBi !
De tout coeur avec toi et ta famille. Vraiment. Prends soin de toi et des vivants. Cultivez les bons souvenirs, échangez-les, riez-en, pleurez, et créez-en plein de nouveaux. Une fois n’est pas coutume (pour moi), je t’embrasse fort.
Cher Baptiste, une pensée pour toi et tes proches. C’est très beau ce que tu as écrit sur ta mamie. J’ai perdu la mienne aussi et elle me manque mais il reste tout ce que nous avons partagé avec elles.
Ta grand-mère marche encore, Baptiste. Elle a seulement pris l’escalier, et maintenant, elle marche à l’étage du dessus. Elle marche et elle se demande où tu es passé, car elle voudrait t’apprendre à faire le lait caramélisé et ne te trouve pas !
Un jour, tu prendras l’escalier aussi. Et elle sera là pour t’appeler par ton nom et te demander comment ça se passe en bas maintenant.
Vraiment.
elle sera toujours vivante dans votre cœur mais ça vous le savez bien… toutes mes condoléances
Ta petite mamie est pour toujours dans ton coeur, c’est une chance d’avoir reçu son affection tout au long de ton enfance et lorsque tu es devenu un homme! Que de force elle t’a donnée! Que de souvenirs tu as engrangés au fil des années! C’est une richesse incroyable…
Cela m’a manqué, une grand-mère disparue avant 30 ans et une autre, pas du tout affectueuse…
Alors j’essaie d’être une Yaya proche de mes quatre petits-enfants, disponible, aimante, rigolote, dynamique, enfin j’espère! La petite dernière de deux ans m’a dit il y a quelques jours: “tu es ma Yaya, mais je te partage!”
Je te fais un bisou réconfortant car je sais bien que c’est très douloureux à vivre…
ton caramel c’est ta madeleine de proust:)
Je lis souvent, commente rarement… Mais plein de pensées pour cette mamie qui est partie au paradis des mamies, et pour toi, qui a perdu ta mamie… On les pense immortelles, nos mamies, on n’imagine pas qu’un jour elles partent, avec leurs histoires qui viennent de si loin. Elles s’en vont, mais restent dans nos têtes, dans notre chair, elles seront toujours là. J’ai perdu ma mamie il y a deux ans maintenant, mais ton texte résonne comme si c’était hier. Toutes mes condoléances, et tout mon courage pour les jours à venir. C’est dur la perte d’une mamie.
De cette belle personne, tu as appris à pratiquer la Médecine AVEC miche de pain… Alors, voilà, Merci à ta Mamie !
Gros bisous, chaton.
Juste pour dire que je pense à toi. Prends soin de toi et des tiens. Bises
Pensées…
On ne s’en remet jamais… les truites que j’ai attrapées avec mon papi, ses conseils et sa rassurante présence, je crois que je les aurai en tête à mon dernier instant. Rassure toi – les souvenirs ne partiront pas… au pire ils s’estomperont un peu, s’adoucitront. Et tu pourras dire à tes enfants qui elle était… tu auras l’impression qu’ils s’en fichent mais un jour tu les trouveras avec un album photo ouvert. Et là tu verras ta mamie leur sourire. Une grosse bise, les yeux mouillés.
Merci pour ces mots, le chagrin de perdre une grand-mère étant universel. Pensées.
PS : la mienne faisait des caramels mous. Ça marche aussi, comme Madeleine de Proust.
Recette du lait caramélisé de ma Mamie,
1 bol de sucre en poudre
3 cuillères à soupe d’eau
1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre (c’était le secret. Et ça ne se sent pas apres cuisson, promis!)
Faire chauffer dans une casserole, toujours mélanger. Ça va devenir granuleux et blanc, continuer de chauffer.
Et ca redeviendra liquide, brun clair.
Retirer du feu et verser dans un plat huilé, se cramer les doigts pour en faire un boudin et le découper en berlingots. Ou alors les verser sur les choux à la creme de Mamie (je te filerais la recette un jour si tu veux 😉
Et verser du lait dans le reste de la casserole et le déguster!
Mes caramels n’ont pas ce goût si précieux des caramels chipés dans la cuisine de Mamie mais mes enfants les adorent. J’imagine qu’il y en a une quelque part que ca doit faire sourire…
Vis ton chagrin, autorise toi au moins ca. On ne perd qu’une fois dans sa vie sa mamie alors on a bien le droit d’être triste!
Mes condoléances Baptiste. Quand nos papis et nos mamies s’envolent, c’est une partie de notre enfance qui s’envole aussi. Courage…
Toutes mes condoléances. Ces trois mots semblent si vains, si vides, si futiles dans ces situations difficiles, quand un proche est “arrivé à la fin de sa vie”. J’aime à croire que vous sauriez trouver de bons mots si vous étiez à ma place. Des mots qui réconfortent. Ces beaux mots qui sonnent juste, ceux qui précisément m’échappent alors que je souhaitais vous les offrir…
Nous savons tous, Baptiste, qu’un poney multicolore attend chacun d’entre nous. Mais le savoir ne signifie pas nécessairement être préparé à voir quelqu’un l’enfourcher. Peut-être lirez-vous ces commentaires laissés par ces lecteurs qui vous apprécient et vous accompagnent en pensée ne serait-ce qu’un instant. Peut-être alors discernerez-vous, malgré l’absence de ces bons mots si difficiles à trouver, ce petit réconfort, cette chaleur humaine qu’ils contiennent.
Ton texte m’a beaucoup touchée. Oui, tu as de la chance d’avoir eu une grand-mère qui t’a tant aimé mais je voudrais surtout te dire que ta grand-mère, elle aussi, a eu énormément de chance d’avoir un petit-fils qui parle d’elle avec autant d’amour. L’amour sera toujours plus fort que la mort, ne l’oublie jamais.
Parole de grand-mère
Baptiste. C’est avec retard et regrets que je lis la perte que vous avez faites. Personnellement, je n’ai pas eu la chance de connaître aucun de mes grands parents qu’ils soient paternel ou maternelle. Mais j’ai fais des “transfert de fonction de Mamy” à certaines personnes.
Je ne vous dirais qu’une chose, car j’ai subi de nombreuses pertes de ce genre. Au fil du temps, la douleur s’atténue, mais le manque augmenté en proportion.
Alors, pour rester debout, Baptiste, imaginé toutes les personnes qui ont pris du temps pour partager votre chagrin, ajoutez y, tous vos lecteurs, qui de leurs mains invisibles mais bien là, vous portent ou vous poussent vous maintenir. Courage à vous. Je vous embrasse comme une sœur. Véronique.
Ce même jour, c’est mon grand-père qui est parti… Il a pu lâcher son fauteuil qui le maintenant immobile, fermer ses yeux qui ne voyaient plus, laisser ses oreilles qui n’entendaient plus, et conserver pour lui ses souvenirs dans sa tête qui fonctionnait encore si bien, tellement bien, qu’il disait que 93 ans, c’est un chemin suffisamment long.
Merde….j’en pleur à l’idée de vivre la même chose…. Qu’un jour, cette fabuleuse grand-mère aux mille et unes histoire s’en aille tout là haut.
Ça fait parti de la vie, mais qu’est-ce qu’elle est dur cette partie…
Je t’envoie mes sincères condoléances.
Bon lait caramélisé 🙂
Ah là là…je l’avais pas lu ce post, ce petit post si émouvant pour une vie qui s’est éteinte ici,mais qui continue de vivre dans ton coeur…. Merci pour ces partages plein d’humanité.
Bonjour,
Vous venez de faire de votre Mamie un beau souvenir et les souvenirs c’est, certes, ce qui reste, mais aussi ce qui porte. Je vous embrasse!
Comment des mots peuvent toucher à ce point?
Parce qu’ils sont les miroirs de l’âme, peut-être?
Et qu’ils nous touchent à cet endroit…
On ne vit que des rencontres d’âmes, alors?
Simplement bouleversant
Et magnifique
Plein de vérité
De coeur et d’amour
Merci
Je donnerais n’importe quoi pour une heure encore avec la mienne…
De tout coeur avec toi
magnifique hommage que vous lui rendez…Les grands-parents sont les piliers de la famille! C’est toujours difficile de voir les personnes qui ont nourri notre enfance partir. Elle sera toujours dans tes pensées maintenant…
Pardon, mai tu fais chier, Baptiste !
J’ai les yeux pleins de larmes, maintenant !
Elle était certainement très chouette, ta Mamie. Elle me fait penser à la mienne.
Elle me manque.
Merci. Courage !