(Photo : Baptiste Beaulieu)
Alors voilà, elle me confie la douleur, et la douceur.
La douleur de subir une interruption médicale de grossesse, à 2 mois du terme, parce que Bébé présente un handicap sévère qui ne lui aurait pas permis de vivre.
Elle me parle de ce moment, quand elle entre au bloc pour que des inconnus « endorment » son bébé, et qu’ELLE, l’infirmière qu’elle n’oubliera jamais, la prend en charge avec une douceur incroyable, l’aide à libérer ses larmes, lui ménage un espace tendre dans ce lieu d’épreuve insurmontable. Elle me parle longuement de l’extraordinaire exemplarité du personnel féminin, qui l’enveloppe de gentillesse et de bienveillance.
Puis elle me parle de LUI, l’anesthésiste, elle me dit qu’elle comprend que pour lui tout cela soit affaire de routine, mais il est entré sans dire bonjour, en ne s’adressant qu’à l’infirmière.
Elle n’oublie pas -et n’oubliera jamais- qu’il a préparé la péridurale en sifflotant.
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Nota : En février j’étais auditionné par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme avec d’autres personnes militantes pour penser un système de santé moins discriminant.
Voilà les 35 recommandations proposées par la Commission à l’issue de ces auditions.
Soignantes, soignées, continuons le combat !
🙏🏻♥️💪