(Photo : Baptiste Beaulieu)
Alors voilà, elle me confie la douleur, et la douceur.
La douleur de subir une interruption médicale de grossesse, à 2 mois du terme, parce que Bébé présente un handicap sévère qui ne lui aurait pas permis de vivre.
Elle me parle de ce moment, quand elle entre au bloc pour que des inconnus « endorment » son bébé, et qu’ELLE, l’infirmière qu’elle n’oubliera jamais, la prend en charge avec une douceur incroyable, l’aide à libérer ses larmes, lui ménage un espace tendre dans ce lieu d’épreuve insurmontable. Elle me parle longuement de l’extraordinaire exemplarité du personnel féminin, qui l’enveloppe de gentillesse et de bienveillance.
Puis elle me parle de LUI, l’anesthésiste, elle me dit qu’elle comprend que pour lui tout cela soit affaire de routine, mais il est entré sans dire bonjour, en ne s’adressant qu’à l’infirmière.
Elle n’oublie pas -et n’oubliera jamais- qu’il a préparé la péridurale en sifflotant.
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Nota : En février j’étais auditionné par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme avec d’autres personnes militantes pour penser un système de santé moins discriminant.
Voilà les 35 recommandations proposées par la Commission à l’issue de ces auditions.
Soignantes, soignées, continuons le combat !
🙏🏻♥️💪
“Soignantes, soignées, continuons le combat”
Pourquoi pas -aussi- au masculin ?
Avant qu’on me le demande, j’ai écrit soignantes et soignées au féminin parce que l’écriture inclusive est un appeau à trolls, puis j’ai mal à la tête. Alors je me suis dit : mets tout au féminin, comme ça le problème est réglé.
Bises et bonne journée à toutes et tous !
“appeau à trolls”.
Magnifique trouvaille. 😉
@ Cora: c est tellement pénible ce genre d intervention comme le votre que l on en serait presque à espérer revenir au « bon vieux ils » qui englobe tous les genres
C est tout ce que vous avez à relever de l article sur une femme qui perd son bébé dans un contexte manquant en partie d’humanité
Moi, je me souviens encore qu’ils racontaient leurs prochaines vacances au ski avant que l’anesthésie (pour une IMG également) ne fasse son effet… Je n’y avais pas repensé depuis cet article : tout simplement car la vie continue ? oui, résolument, intensément, la vie continue, auprès de gens aimants et d’autres à l’humanité disons…discrète..
Pauvre pauvre pauvre Maman ….
“Mon” anesthésiste ne m’a jamais lâché la main ni quitté du regard pendant toute la durée de l’intervention. Je n’oublierai jamais ce grand monsieur désormais “retraité”.
Petite coquille en page 9 du PDF survolé à l’arrache : Un système de santé qui peut faire obstacle au droit fondemntal aux soins (Fotedefrap a sévi !)
En 2001 lorsque j’ai accouché de mes jumeaux (1è grossesse, 1er acccouchement) à la maternité de Port-Royal, j’ai eu droit à la même chose. 36SA pourtant, mais accouchement accéléré (pour libérer les salles de naissances encombrées) ; trop d’ocytocine injectée d’un coup, coeur de J1 qui diminue dangereusement. Direction le bloc, alors que je n’y étais pas du tout préparée. Il y avait … 12 personnes dans ce bloc ! Essentiellement des étudiants en médecine, étudiants SF, étudiants infirmiers, tout le monde face à mon entre- jambes à nu. Rigolant, discutant. Et mon mari obligé de rester dehors, dans le couloir. En larmes, paniquée, j’ai demandé à ce qu’il rentre et soit dans le bloc, près de moi. Et là on m’a répondu cette phrase mémorable : “mais enfin Madame, vous voyez bien qu’il y a assez de monde comme ça ici !”
L’anesthésiste a osé dire “qu’on vire un interne et qu’on fasse entrer le père !”. Il s’est fait rabrouer comme quoi ce “n’est pas le protocole” par la SF en chef qui était ignoble.
Au final j’ai eu rapidement envie de pousser, et mes 2 enfants sont nés par voie basse, avec un homme anesthésiste à qui j’ai broyé les doigts ce jour-là et qui m’a coaché pour que je reprenne le contrôle de ma poussée et de ma respiration. Je n’oublierai jamais son aide bienveillante. C’était un homme anesthésiste, conscient de l’horreur de la situation. Et la femme SF a été horrible.
La bienveillance est dans le coeur des gens, elle n’est pas sexuée.
En 2007 pour m’annoncer mon cancer du sein, c’est la secrétaire du cabinet qui a téléphoné à l’hôpital pour demander Une IRM ou un scanner en urgence, je ne me rappelle plus tellement j’étais sonnée. J’étais dans la salle d’attente et j’ai entendu mon nom. Le radiologue qui m’avait fait une mammographie de contrôle n’a pas eu les c……. pour me dire ce qu’il suspectait. Je pourrai en raconter une tartine de maltraitance comme ça. Heureusement je m’en suis sortie mais il faut en avoir de la force pour résister à tout cela quand on a peur de mourir !
Ca me rappelle mon accouchement. L’interne n’est pas sur d’elle, elle fait monter le chef de service. Lui non plu n’a pas dit bonjour, il a juste fait un toucher vaginal en discutant avec ses collègues pour commenter l’ouverture de mon col….
Post émouvant, et comme souvent de multiples émotions m’envahissent.
Réconfort, foie dans l’humain,grâce à ELLE l’infirmière. Mais aussi, la surprise, la déception, la tristesse à cause de LUI, l’anesthésiste.
Merci de nous avoir fait partager ce moment Baptiste, et à cette maman d’avoir partagé son histoire.
Merci pour le partage de ces recommandations. Elles étaient passées inaperçues pour moi. Raison les connaître même si nous savons qu’il faudra du temps pour que certaines soient appliquées.
N’oublions pas…. Merci Baptiste
J’ai le souvenir d’une infirmière, placée PILE à l’endroit juste pour zoomer sur mon intimité mal cachée par ces blouses d’hopital, dans une pièce immense.
Une voyeuse collectionneuse d’image de services 3 pièces, me suis-je dit avant de partir dans l’anesthésie…
… Impuissant et un peu triste.
Rien de bien grave.
Mais la femme est un homme comme les autres.
Dans le couloir des urgences, en attendant une personne à qui parler du patient en attente dans le box et susceptible de refaire une autre crise d’épilepsie, puisqu’il n’avait pas eu son traitement … j’ai dû fermer la porte d’un des box dans lequel une jeune femme attendait les pieds dans l’étrier à la vue de tous … elle pleurait doucement … simple “entourage” j’aurais aimé faire autre chose pour elle que de fermer cette porte, mais bon, c’était déjà ça …
Emouvant et terrible à la fois
Pour moi c était pour une meilleure nouvelle car la naissance de ma fille mais césarienne . Je tremblais,j avais froid le stress aussi et le personnel médical …. Deux dames infirmières ? Discutant de leur dernier film au cinéma. L anesthésiste qui m attache les bras! Et deux chirurgiens ( l un ayant une opération annulée et venu voir son copain) qui comparaient leurs façons de faire, de recoudre…. Quand ma fille est née je n’ai pas pu la toucher car mes bras étaient toujours attachés et qu on m’a dit de ne pas m inquiéter car j aurais tte la vie pour la prendre ds mes bras !!!
Et personne n avait regardé si c était un gars ou une fille … Oui je voulais la surprise d une belle rencontre à la naissance. Qd j’ai demandé ce que c était la dame à soulevé le tissu pour me dire : fille.
J en ai eu 3 césarienne dont la première après une episio, forceps et des heures …. Dont je garde un merveilleux souvenir…. Mon gynéco me tenait la main, ne m’a pas quitté des yeux et me parlait de ce merveilleux farceur que nous allions bientôt rencontrer. Pendant que le chirurgien faisait travailler son scalpel….
Dans la même situation une infirmirère m’a dit: “faut pas pleurer ma p’tute dame”. L’anestésiste, quant à elle m’a pris le bras pour me poser une perfusion, sans me dire ce qu’elle allait faire, j’ai eu un réflexe de retirer mon bras, je n’avais pas vu ce qu’elle voulait faire et là elle sort: ”Si ça commence comme ça on n’est pas sortis de l’auberge”. Pas une pour rattraper l’autre dans mon cas. La seule qui a eu quelques mots gentils pour moi durant mon séjour a été la nettoyeuse de ma chambre, je lui serai toujours reconnaissante
Merci de garder ta lucidité, ta force et ton courage Baptiste, et aussi ton humour (tu as bien fait de tout mettre au féminin ;)). Des grosses bises …
Toujours aussi triste et en colère, en lisant de tels témoignages. Le “type”qui a posé ma péridurale a commencé par exiger que mon compagnon sorte de la salle, il répandait autour de lui une atmosphère de terreur, je lisais la soumission et l’angoisse sur le visage des 2 soignantes qui m’aidaient à me tenir immobile malgré la douleur des contractions. Il m’a insulté, a commenté mon physique méchamment ( poids et état du dos ) et n’a fait que hurler des “putain ! Merde ! J’y arrive pas ! Merde !” Durant la première et la deuxième tentative de pose, hurlant dans mon dos, et personne pour le calmer. Je regardais mon compagnon resté dans l’entrebaillement, j’ai cru que ce fou allait me tuer, j’ai cru que j’allais mourir non pas à cause de mon accouchement mais à cause de ce fou furieux qui me plantait son aiguille dans le dos en hurlant..
Cet accouchement était le premier, un déclenchement barbare durant lequel je me suis sentie plusieurs fois violée par d’inombrables mains, qui m’ont décollé les membranes, percé la poche des eaux, fouillée pour évaluer le col, moi l’enseignante qui chaque jour aide à socialiser, donner du sens et de l’humanité à mes petits élèves de maternelle, ce jour là, j’ai découvert avec stupeur et sidération que je vivais dans une illusion jusqu’à présent car pour toutes ces personnes, je n’étais pas humaine ; juste une vache, une femelle pleine dont il faut extraire le petit, avec le plus de violence et de mépris possibles et toute cette torture leur paraissait si naturelle qu’ils devaient bien avoir raison, étais je vraiment encore un être humain ?
Finalement ce “type” a raté sa pose, la péridurale n’a fonctionné que d’un côté.
Lors de mon 2ème accouchement, ayant lieu au même endroit ( désert médical ), terrorisée à l’idée d’avoir à nouveau affaire à lui, j’ai demandé à la sage femme quel anesthésiste était là et elle m’a appris que ce “type” était décédé ; Ils avaient peut être raison, finalement , je n’étais peut être pas si humaine, car je n’ai ressenti que soulagement et satisfaction qu’il ne puisse plus jamais brutaliser et terroriser une autre femme.
Que c’est triste. J’en profite pour m’indigner des propos de l’infirmier désinvolte qui m’a accompagnée juste avant une pose de stents et qui m’a raconté que ce que j’allais subir c’était rien du tout, aucune douleur, pipeau, etc…la coronaro c’est rien, etc… Je ne lui demandais rien, j’avais du courage et je maitrisais très bien mon stress. Il m’a nuit en me mentant et aurait mieux fait de me demander si j’avais bien uriné avant par exemple, avec l’interdiction de me lever, j’avais la vessie pleine, un supplice pendant l’opération que j’ai crue rapide à cause de son cinéma et qui a duré plus d’une heure et n’a pas été indolore du tout.
Quand je le revois pour passer en consultation, toujours aussi branleur, j’ai envie de lui voler dans les plumes.
A tous les parents désenfantés, je ne peux souhaiter que de la tendresse, beaucoup, sur le moment et aussi durable. Des personnes bienveillantes qui se souviennent avec eux de l’existence de leurs enfants alors que les années passent, qui n’oublient pas le prénom et si possible l’anniversaire et qui osent exprimer une pensée douce.
Pour ceux qui sifflotent en de telles circonstances et heureusement restent rares, soignant(e)s mais aussi entourage parfois, j’ai beaucoup de peine de les savoir si déconnectés. J’espère que ces personnes retrouveront rapidement l’endroit où elles ont rangé leur empathie.
Je n’ai rien contre les anesthésistes a priori, mais j’ai eu affaire à deux salers cons. une sale conne, pour une IMG, qui m’engueulait parce que je ne m’endormais pas assez vite “mais relle résiste hein, allez faut lâcher prise un peu” (connasse). Et lors de mon deuxième accouchement, ma fille littéralement entre mes jambes, je ne voulais plus de péridurale, elle serait inutile. L’anesthésiste s’est pointé , m’a fait asseoir et m’a ordonné de”courber le dos” (avec un ventre de 9 mois et en pleine contractions, easy peasy). Il me brutalisait, je souffrais et pleurais, et c’est une aide-soignante qui a eu le cran de le rembarrer. peine perdue, il m’a piquée quand même et m’a facturée l’anesthésie au “tarif de nuit” (100 francs à l’époque), alors que ma fille est née 10 minutes plus tard à 8h du matin. On a fait un signalement en quittant la maternité mais je suis sûre que ce robot sévit encore.
Plein de fautes “typos”. C’était 1000 francs, en tous cas.
Courage à cette maman qui perd son bébé si vite.
Pour ma part césarienne d’urgence et rachi-anesthésie qui ne fonctionne pas tout de suite. La gynéco qui commence à ouvrir et moi qui hurle et m’agite, elle crie “mais ça bouge là, ça bouge! les jambes bougent!”. Bah oui je sentais bien trop ce qu’elle était en train de faire et malgré le fait que la vie de mon bébé soit en danger, je n’arrivais pas à ne pas bouger le temps qu’on le sorte. L’anesthésiste m’a engueulée en me disant “bon soit vous arrêtez de bouger soit je vous fais une anesthésie générale!”. La rachi-anesthésie n’a finalement fonctionné que pour me recoudre et en salle de réveil je pouvais déjà me lever… J’aurais aimé un peu plus de compassion de la part de l’anesthésiste dans ce moment de stress et de douleur (n’est-ce pas son rôle que d’empêcher la douleur?…)
heureusement, il y a aussi ceux qui savent rester humains.
alors que j’étais paniquée en voyant arriver la pince à escargot géantes,
l’anesthésiste est venu me glisser dans l’oreille:
“quand ce petit bonhomme sera grand, vous pourrez lui faire faire des études d’anesthésiste, moi aussi je suis né au forceps”
merci à cet inconnu qui a su si bien comprendre ma peur inexprimée!
En lisant tous les commentaires, me vient que la peur et la douleur sont tellement partagées qu’elles aboutissent à de la souffrance de tous.
Entre les soignants qui se coupent de leurs émotions en plaisantant ou en ignorant le patient, et les patients qui n’osent ou ne peuvent pas les exprimer, on se retrouve face à une incompréhension humaine majeure…
Je l’ai vécu, moi aussi…
Heureusement que des moments magiques de soutien et de compassion jaillissent au milieu de l’horreur. C’est peut-être tout simplement que l’amour est plus fort que la peur?
Que c’est dur de lire de tels témoignages de violence …
Par chance, il existe aussi des professionnels, hommes et femmes, qui prennent le temps d’accompagner avec respect les parents sous le choc dans ces moments-là …
Un immense merci, pour cet accompagnement magnifique, à tout le personnel de la maison de la naissance à Nantes.
Chacun de leurs regards, chacun de leurs mots, chacune de leurs délicates attentions sont gravés en nos coeurs à jamais …
Non, mais quel pavé, ces 35 recommandations ! Merci de nous l’avoir communiqué, mais pour le digérer, il va me falloir ton prochain livre 😉
Dans le domaine de la maltraitance, mon père, en soins intensifs suite à une erreur chirurgicale depuis plusieurs semaines, reçoit la visite du big boss. Tous les soignants habituels sont là, au garde à vous. Il entre, nous jette à peine un regard, à maman et moi, découvre entièrement le corps de mon père (il est dans le coma, et alors ? Il n’a plus le droit à la pudeur ? Et nous ? ) le palpe sans ménagements, hausse les épaules, se retourne, nous jette “wait and see” et sort. Maman, paniquée, qui me demande ce qu’il a dit, qui fond en larmes et moi… cette poussée de haine viscérale…
Les soignants de soins intensifs ont toujours été bienveillants, compatissants, répondant encore et encore à nos questions, tentant de nous rassurer tout en nous laissant entrevoir l’inévitable issue. Cet abruti a failli détruire tout le travail d’accompagnement qu’ils avaient mis en place.
Plus tard, un médecin est venu nous présenter ses excuses, à rassuré maman, à évité de nous dire que son patron était un connard, tout en le sous-entendant et moi… cette poussée d’amour et de reconnaissance…
@Myriam
La même bouffée de colère m’a envahie en découvrant le récit de ce “big-boss” dont le comportement a été absolument ignoble …..
Mais comment est-ce possible ?
Comment peut-on être médecin et se comporter de la sorte ?
Je peux entendre que la fatigue, l’ “habitude” puisse rendre les praticiens parfois maladroits, mais là, c’est juste …. indigne ….
Il y a aussi des bonnes nouvelles même pendant la routine. Il y 25 ans , césarienne , je suis seule au monde dans le bloc, avec un inconnu qui va me lier les mains tout en m’expliquant pourquoi. Il sifflote parce qu’il veut que je sois joyeuse, il me parle et me dit des mots vraiment doux, que j’ai 30 ans, que c’est le meilleur âge pour avoir un bébé, que j’ai de beaux yeux, que je suis courageuse, que je ne dois pas avoir peur, qu’il va veiller sur moi, que s’il m’a privé de mes mains je suis en de très bonnes mains, il me parle de son épouse qui a notre âge et qui attend un garçon. Comme moi. Il prend soin de moi. Il sifflote et il chantonne tout en veillant sur moi. Afin de me rassurer et de m’apaiser. Grâce à lui, je ne suis plus seule au bloc. Je n’étais sans aucun doute qu’ une x-ème patiente ce jour là , mais il m’a fait sentir unique et importante. Si c’est un gynécologue merveilleux qui a mis mon bébé au monde, c’est un anesthésiste qui m’a fait sentir en vie alors que j’étais endormie.
J’ai relu une seconde fois ce poste, éprouvant toujours une immense tristesse pour cette femme qui a vécu l’un des pires cauchemars de ma vie (hospitalisée en MAP 2 fois, avec 2 perfusions différentes qui perdaient leur efficacité petit à petit et de minuscule jumelles secouées par les contractions, j’ai eu le temps d’imaginer le drame qui, Dieu merci, m’a été épargné), mais je suis triste d’une autre chose aussi. C’est bien petit, face à ce qu’a vécu la femme qui subissait cette IMG, mais je suis sincèrement triste de cette opposition lourdement marquée entre ELLE + tout le personnel féminin = douceur extrême contre LUI = le sans cœur.
Pourquoi insister tellement sur leurs sexes et les relier aux deux comportement comme si c’était une logique, alors que d’autres ont vécu des moment où des hommes ont été pour eux la douceur extrême et des femmes ont aggravé leur douleur ? À une époque ou certaines femmes et certains hommes s’opposent et se déchirent en mettant dans le même sac tous les individus qui portent les mêmes parties génitales, amenant en réaction des vautours extrémistes féministes comme machos à se cristalliser sur leurs positions et à déverser des discours d’accusation et de haine (prétendant parler au nom de toutes les femmes ou de tous les hommes), il est urgent de réconcilier les hommes et les femmes tout autant que les soignants et les soignés.
Justement , il y a aussi des témoignages de soignants particulièrement attentifs aux patientes alors que des femmes présentes en même temps ignorent la douleur et les angoisses extrêmes des patientes.
Tout n’est pas si noir, si on peut l’écrire.
Mais vous avez quand même raison sur la nécessité de faire la part des comportements et de ne pas mettre tout le monde dans le même sac.
Bonne journée à tutti.
A tutti !
Je hais ce p… de correcteur orthographique automatique qui s’invite indélicatement dans la conversation, et qui ne connaît même pas ses règles !
Je viens glisser mon petit témoignage, un peu hors sujet car lié à une intervention non gynécologique. Quoi qu’il en soit, voici ce qui m’est arrivé : Me sachant TRES anxieuse (en réalité au creux d’une sévère dépression…), lors de la consultation pré-opératoire, j’ai expliqué à l’anésthésiste que je préférais une Anésthésie Générale si posible, craignant mes réactions excessives…Je lui présentais évidemment les ordonnances de mes traitements en cours, attestant bien que j’étais fortement angoissée. Il finit par me rassurer en me promettant qu’à titre exceptionnel, on allait en effet me faire une brève mais vraie anesth générale… OUF ! Le jour J, je suis parvenue à me maîtriser puisque le cathéter permettant la précieuse injection était posé à mon bras attaché… L’attente de tous leurs préparatifs me sembla interminable et j’avais vraiment hâte de…m’endormir ! Eh bien Môssieur le chirugien a jugé inopportun ou inutile l’acte pourtant prévu et promis…Il s’est contenté d’applications diverses LOCALES qui, certes, m’ont évité de fortes douleurs j’en conviens…MAIS j’estime qu’on n’a pas respecté la parole donnée ni la patiente concernée au premier chef !
Pas de quoi porter plainte, non, j’ai été opérée avec succès…mais pas vraiment sans douleur et je ne parle pas de ma colère le soir et les jours suivants !
Parler, échanger, communiquer, voire expliquer… Certains médecins semblent ignorer l’importance de ces comportements et je trouve cela scandaleux…
Quelle détresse atroce cette dame a du ressentir…J’ai souvenir d’une copine infirmière qui s’est retrouvé avec une grosse pathologie et donc de l’autre côté du masque stérile…Elle a pu prendre conscience de l’importance et surtout de l’impact des paroles qu’elle prononçait “avant”. La vie est riche d’enseignements pour faire tomber les barrières de l’ignorance et pour comprendre l’autre…
On essaie d’oublier, cette première césarienne, et le chirurgien qui discutait de ses vacances, cette deuxième césarienne, et le chirurgien qui commente chacun de ces gestes à l’interne… il faut bien former la relève. Ce sont des césariennes programmées, sur un utérus cicatriciel, faites confiance à la technique et oubliez vos états d’âme. A chaque fois, le père est relégué dans la salle de soin attenante. Le froid et la solitude derrière le champ.
On essaie d’oublier, mais le troisième bébé arrive avec 6 semaines d’avance, le gynéco de garde ne sait que faire, atermoie, passent les heures, et finalement sans césarienne ni péridurale, juste un “calmez vous madame” d’une sage femme qui ne devinait pas… une vraie naissance !
Brrr… et après on se demande pourquoi on a envie d’accoucher chez soi avec une sage-femme qu’on connait et qu’on a choisie… C’est vrai, c’est curieux…
Je suis en train d’expérimenter l’autre bout de la vie : mon adorable belle-maman fait de fréquentes visites aux urgences, à près de 90 ans. L’autre jour, ils l’ont renvoyée chez elle… à 5 heures du matin. Elle vit seule. Elle est très désorientée, peut-être en début d’Alzheimer. On habite à 8 h de là. Impuissance.
Baptiste, je suis ravie que vous participiez à la commission pour améliorer le système. J’ai une suggestion. DU POGNON. Du pognon pour la santé, pour qu’on s’occupe dignement des soignés et des soignants. Avec ou sans “e” : je m’en fous 😉