Quand Benjamin et Isidore Juveneton te demandent d’écrire un texte pour eux, tu le fais. Parce qu’ils sont géniaux et que, dans dix ans, quand ils seront au MOMA, tu seras bien content qu’ils te griffonnent une colombe sur un coin de nappe.
J’avais envie de baptiser le nouveau site. J’ai jeté une bouteille de champagne sur l’écran de l’ordinateur. J’ai perdu un ordinateur et une bouteille de champagne.
Alors samedi j’ai réfléchi en boite et, grand amoureux de l’Inde, j’ai écrit ça pendant que je dansais :
http://adieu-et-a-demain.fr/post/61396586435/mahabharata
Je vous propose de le lire en écoutant cela :
Je ne sais pas ce que ce texte signifie, je ne sais pas pourquoi il m’obsède, ni d’où me vient le besoin de le réécrire sans cesse, mais je sais que sa lecture me fait un bien inexplicable (genre séance de kama-sutra tantrique sous kétamine avec l’épisode VII de Star Wars projeté en exclusivité au plafond).
Ne parlant pas sanskrit (un bon à rien, je vous dis, un vrai bon à rien !) je me suis inspiré de la traduction magnifique du MAHĀBHĀRATA par l’admirable J.C. Carrière.
La photo d’aujourd’hui vient de l’ancien site Alors Voilà, je l’ai prise lors d’une de mes pérégrinations au pays de Ganesh, à Pondichéry. Ce sera le lien entre l’ancien et le nouveau site. C’est bien, pour un baptême.
J’ai supprimé les mentions “J’aime”, trop de pression pour moi… Le problème de police sera réglé dès que je peux. Beaucoup de choses à gérer en ce moment !
P.S. : je reviens dans la semaine avec une anecdote. En attendant, je remercie encore E. du travail fantastique qu’elle a fait en créant mon site. Merci à elle !
http://www.mayelle-graphiste.com/
(((((( Parenthèses entre parenthèses : tous vos mails et vos commentaires… C’est un peu compliqué, ce qui se passe. Le succès de ce blog est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis très longtemps dans la vie (et croyez-moi, je pèse mes mots en écrivant ça). Il est inattendu, comme les critiques qui vont avec. Je ne suis pas bien outillé pour. Alors voilà : merci, vraiment !))))
Bravo pour cette migration réussie : l’accès sans pub est du pur bonheur 😉 !
Je lève ma coupe pour ce baptême, et te souhaite bon vent sous ces nouveaux cieux.
Si je comprends bien yena qui bossent et les autres qui lèvent leur coupe ! Ah, bravo !
y’a pire, y’a ceux qui picolent au boulot ^^
Haaaaa mais oui, je pourrais être de celles-là, lever une coupe au boulot pour Bibi ne me ferait pas peur 😉
Dis donc Bibi je croyais que l’absinthe était interdit en france, mais je vois que non car dans certaines boites ça coule sec …….
Mais après tout baptiser veux dire plonger dans un liquide alors champagne ou absinthe, longue vie à ce blog nouvelle version, longue vie à toi et MERDE à tous ceux qui ne t’aime pas !!!!
prends soin de toi
Il s’appelle Baptiste… je crois qu’en matière de baptême il est au taquet :-b
et que ce soit absinthe ou champagne, tout est bon dans la boisson ! 😉
@Grand33. Poète et lyrique, avec a-propos et exactitude, toujours le mot juste. Où c’est kellé C’Line ?
Oh bah pourquoi on ne peut plus “aimer”? Si on ne peut plus aimer, alors tout fout le camp…
Non, heureusement que tes posts restent, parce que finalement, c’est ça qui compte…
Alors merci pour tout… Mais vraiment: j’aime!
Très beau texte que tu nous a pondu là, je peux pas vraiment l’expliquer mais ce texte, cette musique, on ressent la solitude du vieillard, le vide, le renouveau, et cette boucle sans fin… merci a toi
Je l’ai visité ce temple, un matin, de bonne heure, avec les chauves-souris… Et ben c’était magique ! Et ça fait du bien de le voir ici…
Merci bibi
Joli texte plein de mélancolie et d’espoir comme le long fleuve de la vie.
Tout simplement merci.
autre texte que j’aime beaucoup, qui m’a bercée aussi longuement :
ALLEZ TRANQUILLEMENT
(Auteur inconnu)
Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes.
Dites doucement et clairement votre vérité : écoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant ; ils ont aussi leur histoire.
Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit.
Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vaniteux.
Il y a toujours plus grand et plus petit que vous…
Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements, soyez toujours intéressé à votre carrière, si modeste soit-elle : c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps.
Soyez prudent dans vos affaires, car le monde est plein de fourberies.
Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe : plusieurs individus recherchent les grands idéaux, et partout la vie est remplie d’héroïsme.
Soyez vous-même.
Surtout n’affectez pas l’amitié !
Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérélité et de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe…
Prenez avec bonté le conseil des années en renonçant avec grâce à votre jeunesse.
Fortifiez une prudence d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain.
Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères ! De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude…
Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même.
Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d’être ici…
Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait.
Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie la paix dans votre âme.
Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau !
Prenez attention… Tâchez d’être heureux.
Très beau ce texte @Cilou. Il résonne (ou raisonne, d’ailleurs) en moi…merci! 😉
Et bien sûr, merci bibi…
Ce fameux poème trouvé à Baltimore en 1692 est en fait de Max Ehrmann et s’appelle ” Desiderata” ; il date des années 30 ou 40 du 20e siècle. Ce qui n’enlève rien à sa valeur. Et je l’aime beaucoup : )
Merci à Bibi pour tous ses textes, je vais ajouter une fois de plus le lien à mes favoris, comme pour le blog (consultation quotidienne comme beaucoup : alors ? Y’a du nouveau ?). Allez roule ! Et bon vent pour la thèse, que tout aille pour le mieux pour toi et tous ceux que tu croises (et y’en a pas mal !)
Bises
ça ne fait rien, je préfère quand même l’auteur inconnu de 1692. J’imaginais un moine, un ermite, qqch ds ce goût là…
Mais c’est vrai qu’il est beau ce texte. Je l’applique tant que faire se peut au boulot. A la maison, je suis plus virulente, moins zen, et toute mon énergie quotidienne est passée à faire du yoga interne au boulot. Quand je rentre, les abrutis m’énervent davantage, je n’ai plus la force d’être patiente et compréhensive, le peu qu’il me reste est réservé pour mon mari et mes enfants. Je crois que la connerie humaine m’angoisse en fait. Mais ça se travaille, la paix intérieure, et ce texte permet de se rappeler les vraies valeurs qui ont du sens.
Oui Cilou, c’est cela un bon vieux moine qui fabriquait de l’absinthe ……. hic !!!
mouhahaha, il savait ce qui était bon celui là 😉
Merci à Cilou (et Anne) pour ce texte qui me parle aussi. Il me paraissait un peu trop moderne pour 1692, mais peu importe, il est beau.
Ton texte est très poignant (comme d’habitude), la musique magnifique.
Le texte laisse un frisson comme devant une oeuvre d’art, une photo qui retient notre attention sans trop savoir pourquoi, mais qui marque, sans qu’on le veuille, juste comme si ça devait se passer comme ça.
Ton texte me fait penser à l’histoire de l’enfant et du maître celle avec la bougie, L’enfant tient dans sa main une bougie allumée et le vieux maître lui demande : « Oh Hassan, où as-tu pris cette lumière? » Le petit garçon le regarde avec un sourire presque malicieux, souffle la bougie et s’exclame : « Oh maître, dis-moi où elle est partie, et je te dirai d’où elle est venue… ».
Peut-être que je suis à côté de la plaque et que je n’ai pas compris en faite, mais ça m’a fait penser à cela.
Merci Bibi, vraiment.
Pour essayer de trouver un sens au texte, à part la “ritournelle” qui dit que la vie est un éternel recommencement, il faudrait peut-être chercher chez Dumezil, dans ” mythe et épopée”, collection Quarto, chez Gallimard. Il consacre plus de 200 pages au Mahabharata.
Mais là, pas le courage d’y plonger. Et j’aurais peur de comprendre de travers : c’est qu’il faut y aller lentement et précisément, ou on se perd dans ce grand fleuve. Enfin, c’est mon sentiment, du moins pour ce soir.
La bonne nuit cher B
merci Cilou
C’est vrai, çà : un bon aryen doit savoir le sanskrit !
Dis, Bibi, où t’as encore foutu le Prozac ?
Baptiste,
Si tu as un problème de police, faut le dire mon loulou ?
Et puis ta chef Pocahontas, elle doit avoir la solution, hein ? La police ou pas la police, elle est chef elle, hein ? Elle sait quoi faire !
Mon loulou… c’est affectif mais si tu préfères…Mon poulet… heuh, mon poulet c’est trop ? trop affectif ?
Travaille bien ta thèse et à très vite j’espère.
Bonjour,
je suis votre blog depuis un certain temps déjà. Et mon commentaire n’est pas très important. Mais si vous pouviez mettre en gras les titre ce serait super pour la lisibilité de votre site.
Merci (pour ça et vos talents d’écriture).
Tchin !!!
J’ai pris votre blog en cours de route (ça doit faire quelques mois déjà), je savoure, il m’en reste plein à lire.
Quant aux quidams (mot sympa) qui se plaignent de tant de sensiblerie, un jour sans doute ils découvriront qu’avoir une machine ou un comptable en face de soi quand on est malade, ça ne remplace pas une écoute ou un sourire (voir une larme). Le con sphérique : quel que soit le côté d’où on le regarde, il est con.
Je vois en ce moment (au labo) une jeune femme avec un K du col plutôt envahissant (malgré frottis…) suivie dans un grand centre anticancéreux à Marseille, à la pointe, tout sauf humain. Et ce n’est pas la première qui se plaint de ce centre… Elle est infirmière, et c’est dur de se retrouver de l’autre côté de la barrière.
Je garde à coeur ma formation de médecin au sein du labo, c’est ma façon de résister aux groupes et aux financiers qui nous bouffent. Encore bravo, bonne thèse, bon livre, je suis !
Depuis que j’ai découvert ce blog, je me réjouis de constater qu’il reste des “soignants” qui ne sont pas encore blindés. Alors, merci de nous réjouir avec ces anecdotes racontées avec autant d’humour – ce qui reste encore le meilleur moyen de supporter le malheur.
Bon courage pour la soutenance, bravo pour le livre, et encore merci, vraiment !
c’est drôle, je lis ton texte ce matin, “Alors je crois que tu peux arrêter de marcher maintenant.”
Et hier j’ai griffonné celui-là :
“On court.
La plupart du temps, on court.
De temps en temps, on s’interroge : “Mais bon sang, après quoi cours-je ?
Après quoi vaut-il mieux courir ? Quelle est la meilleure course à faire ?…”
Et l’on court.
Avec l’âge vient la sagesse, et d’aucun, soucieux de s’économiser, d’être plus performants,
polissent leur course, peaufinent leur foulée, recherchant la meilleure façon de courir.
Et courent.
Et puis parfois, pleins d’un vide existentiel pesant, quelques un s’interrogent : “Mais pourquoi cours-je, au fait ?…”
Tout en courant.
Tous, un jour, tombent. Pour ne jamais plus se relever. C’est la vie.
Enfin, c’est la mort.
Le Zen propose : Zazen.
Une pratique.
Assise.
Zazen implique de ne pas courir. Ni marcher. Ni bouger.
Pas de pourquoi, pas de comment, juste s’assoir.
Alors, quand on ne bouge plus, on sent que tout bouge, c’est libre, le coeur sourit.
Cette pratique, on l’accepte, ou on la refuse.
Si on l’accepte, et que l’on se donne,
c’est beau, c’est droit, c’est noble,
on reçoit quelque chose d’indicible,
on touche l’immobile, on regarde le silence, on entend l’espace.
Et l’on comprend que courir n’est qu’une goutte dans l’océan de la vie.
Courir c’est bien, mais voler c’est mieux.”
L’un m’évoque l’autre, et inversement. Vraiment.
Alors voilà !
Cordialement
je veux savoir où tu en es avec ton dispensaire de Pondy
Et oui jvien de là bas et je suis dans le milieu médical 🙂 mais surtout je suis très curieuse de savoir ce ke tu ve faire exactemant
Merci
Mister B pourrais-tu remettre un lien valide car celui-ci est mort… Et je suis tristesse de ne as pouvoir le dévorer
Et nous voilà deux à venir réclamer un nouveau lien. (Sitoplé !)
dommage le lien vers le texte n’existe plus :/
Quelle chance, le lien est rétabli et j’ai pu accéder au texte perdu !
J’ai pas trop cherché à comprendre, je me suis juste laissée bercer par les mots et c’était bien …
Bonjour,
Le texte est re-perdu ! Sauras-tu le retrouver ?
Merci pour le blog, je continue.
C’est comme pour le texte SOUS SOL ( je sais je me répète ) mais le site ADIEU ET A DEMAIN ne peut-il pas nous retrouver quelque part les articles perdus, et semble-t-il d’une grande beauté. Comment les contacter ?
Mais … Pilou … tu les lis dans l’ordre chronologique ?!?!
Non, Pillow, hélas, ayant découvert ce blog très tard ( quelques mois ) et un peu par hasard, vite accroc, j’ai d’abord pioché au petit bonheur avant de me mettre à jour; c’est pourquoi j’ai raté pas mal de choses intéressantes parues en leur temps. Mais maintenant je lis soigneusement au fur et à mesure.
Je vais essayer !
alors là c’est Noël au premier aout
merci millé Baptiste bises
j’adooooooooooooooooooooooooooore les répéteurs obstinés et inspirés 🙂
Petit clin d’œil à Marie-Noëlle : Oui répéteuse je suis, obstinée aussi, inspirée je ne sais pas, mais si je deviens casse-pieds, il faudra me le dire sans ambages, je ne me vexerai pas.
En toute amitié.
Je suis aussi étourdie, je voulais m’adresser à Marie tout court.
Mille excuses