((((( Les histoires drôles arrivent, en attendant je vous présente Chef Pocahontas, les internes l’ADORENT. Vous aimiez Chef Viking ? Vous allez adorer Chef Pocahontas ! ))))
GO WITH THE FLOW.
Alors voilà, il y a quelques semaines, Chef Pocahontas amène un jeune de 18 ans aux Urgences, lorsqu’il meurt dans l’ambulance du SAMU.
C’était inattendu, violent, injuste : jeune, 18 ans, grande faucheuse, poney multicolore dans les nuages.
On installe le corps dans un box des Urgences, on attend la famille. Ils arrivent et pleurent.
La copine du jeune est là.
Elle a 17 ans, elle annonce devant tout le monde, qu’elle est enceinte :
– On avait décidé de le garder. Mais maintenant ? Je ne peux pas.
Elle regarde l’infirmière :
– Comment vais-je faire ? Toute seule ?
La mère du jeune homme décédé vient près d’elle et attrape son bras.
Je ne sais pas comment elles vont faire, mais elles essaieront, toutes les deux.
Chef Pocahontas m’a confié son trouble : “Le soir, j’étais dans un centre commercial. Les gens allaient et venaient dans les allées. Ils achetaient du beurre, du lait, des œufs, des paquets de PQ, comme si de rien n’était. Je pensais à cette famille, à ce gosse, et je me demandais ce que ça voulait dire, d’acheter du lait, des œufs, des paquets de PQ.”
Cette soirée-là, dans le bus, je me posais les mêmes questions que Chef Pocahontas. En face de moi, il y avait cette fille très pâle, habillée en rouge avec de l’encre sur les doigts. Deux arrêts plus loin, un jeune homme à la peau noire est entré dans la rame. Leurs deux visages se sont illuminés. Il l’a embrassée sur la bouche, s’est assis près d’elle, a sorti son téléphone, posé un écouteur sur son oreille droite, gardé l’autre pour lui-même. Chacun le sien. Les deux cordons se réunissaient au milieu. Ils se tenaient par la main, ils écoutaient la musique.
Je les ai trouvés beaux.
Il faudra que j’explique à ma Chef combien ils étaient beaux.
Vraiment.
Si le site vous plait, donnez-nous un coup de pouce : partagez sur Facebook ! C’est juste là, au coin en bas à droite de chaque article !
http://www.facebook.com/pages/Alors-Voil%C3%A0/438071062932844
Et rejoignez nous sur la page Facebook (lien colonne de droite) ou sur Twitter à “@AlorsVraiment”…
Bon, voilà, je m’arrête là pour aujourd’hui… Les larmes au bout des cils font une sacrée buée sur les lunettes, et le sel a gagné sur le verre, je vois plus bien à travers, pas pratique pour savoir ce que j’écris, pas bien grave… Je garde la suite, le début, pour plus tard. Ca va être banal mais c’est très fort, je viens de vous découvrir, vos mots, par le hasard des déambulations sur le net, c’est comme un jeu, la plupart du temps on le perd, et parfois…On gagne autre chose, …. Alors bingo… Ca va être banal car l’humain normalement banalement fabriqué ne peut qu’être conquis, torturé, soufflé, emballé par vos écrits. En quelques heures, car j’aime faire durer ce qui secoue, les grands huit et les autres émotions similaires, en peu de temps donc, vous avez réussi à me faire vivre un arc en ciel de sentiments, émotions, extrêmement forts, je viens de pleurer de très nombreuses larmes que je retiens trop souvent, de rire à tel point que mon voisin sur son balcon a du se demander ce qu’il m’arrivait, de récupérer un peu de cette confiance en les docteurs que je n’ai jamais su avoir, parce que même si je sais qu’ils ont une sacré carapace et que derrière ce sont des gens tout à fait normaux, ils continuent de me faire peur, quand même… Voilà, je me perds dans mon blabla parce que mon cerveau va trop vite comparé aux doigts… Il a tendance à partir en vagabondage quand je voudrais pourtant écrire quelque chose de très sérieux, saleté d’unité centrale humaine 🙂
Ca va être banal, j’ai dit… Mais dans ce petit mot il y a quelque chose de très très fort: merci! Un énorme, très grand et profond merci…
Je veux des humains comme vous, qui n’ont pas honte de mettre de la poésie dans les faits les plus tristes, ou dans les plus heureux, des gens qui vivent en ouvrant leurs yeux sur les autres, qui ne passent pas leur temps à mettre des barrières à leurs sentiments, même si dans votre boulot c’est nécessaire, dans beaucoup en fait, même le mien au final, je suis heureuse de vous lire aujourd’hui, de vous découvrir, enfin, vos mots, merci de les partager ainsi, ça fait du bien, énormément de bien de s’abreuver de vos mots. Vous transposez vos histoires et les histoires des autres de très jolie manière, merci, vous êtes quelqu’un de vraiment bien, n’en doutez jamais.
Je vous souhaite une jolie vie, colorée, étonnante, rebondissante et heureuse!