Archives de l’auteur : Baptiste Beaulieu

L’homme qui ne pouvait plus écouter les chansons italiennes.

L’histoire c’est G., ou Docteur Belle Griffe, l’écriture c’est moi. Merci l’ami !

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Alors voilà G., ou Docteur Belle-griffe (rapport à son talent pour le dessin !). Il a un patient en chambre double, un monsieur d’environ 70 ans hospitalisé pour une fièvre inexpliquée. Son voisin, sourd comme un pot, écoute la radio 25 heures sur 24.
Compte tenu qu’il s’agit d’un homme et que, c’est bien connu dans ce cas-là, aucun docteur ne peut se priver d’un toucher rectal, il va dans la chambre des deux compères et demande à M. Sourd-Du-Coquillage de sortir afin d’examiner son voisin. Celui-ci s’exécute, mais omet d’éteindre la radio.
– Peu importe, se dit Docteur Belle-Griffe, un peu de musique me changera les idées.
La chanson précédente se termine, il enfile un gant, demande au patient de se mettre sur le côté, quelques notes de piano retentissent. Noisette de vaseline sur son index droit, les premiers mots de la chanson résonnent en italien :

” Vivo per lei ” d’Andrea Bocelli et Hélène Segara.

LA chanson qui rendrait une fleur amoureuse d’un sécateur !

Docteur Belle-Griffe :
– J’ai vraiment vécu les 3 minutes les plus bizarres de ma vie d’interne.

“Vite et bien ne vont jamais ensemble.”
Proverbe italien

“Ça dépend des fois.”
Docteur Belle-Griffe

L’homme qui était mort deux fois.

Photographie sublime de Woodkid, cilp de la chanson “I love you”

(((((( En créant ce site, je me suis promis de ne jamais verser dans le trash ou, si les situations s’y prêtent (cf. le dernier post), de toujours le faire avec second degré et distanciation. L’histoire qui suit ne se veut pas autre chose qu’une tentative d’explication de pourquoi votre médecin traitant peut parfois avoir l’air sonné/déprimé/absent ou abattu. Parce que pour se réconcilier, il faut se comprendre.
La prochaine sera drôle, promis !
Prenez soin de vous, il fait chaud… La bise ! ))))))

L’homme qui était mort deux fois.

(L’histoire c’est D., l’écriture c’est moi, merci.)

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Alors voilà : D. reçoit un homme :
– Je viens pour des papiers administratifs.
Et l’homme de lui expliquer la teneur de ces papiers administratifs.
“Il y a seize ans, nous ne pouvions pas avoir d’enfants. Mon épouse et moi avons adopté un jeune garçon d’origine russe. Cela a dû débloquer quelque chose chez ma femme : nous avons eu deux enfants, coup sur coup. Mais à nous, cette fois.”
L’homme résume, par petits mots, les seize années de cette adoption. D. reste complètement silencieuse :
– Échec scolaire. Bagarre. Vol dans les magasins. Pas ses frères, non, mais lui, oui. De l’alcool ensuite. Évidemment, il s’est mis à la drogue. Drogue dure.
Il ajoute “Ma femme ne le sait pas, mais, moi, je sais ce qu’il faisait pour se payer sa drogue. Ça oui, je le sais…”
Et il tapote le bureau d’un air entendu.
– Il a fait la pute.
D. se recroqueville de plus en plus dans son siège :
– Qu’attendez-vous de moi ?
– Je veux un certificat attestant qu’il n’est pas notre enfant biologique.
– Pourquoi ?
– Il s’est suicidé il y a un mois, nous voulons le retirer de notre livret de famille.”
Silence.
Poétiquement, ce silence, on l’appellerait “un ange qui passe”. Trivialement, il est plutôt l’étourdissement, la sidération suivant le choc sourd d’un coup de poing dans le visage.
Voilà pourquoi, parfois, votre médecin traitant a vraiment l’air de faire la gueule.

« Si tu marches vite, tu attraperas le malheur, et si tu marches lentement, c’est le malheur qui t’attrapera. »
Proverbe russe

« L’Éternité c’est tiède, doux et ça serre très fort… C’est le poing de mon bébé enroulé sur mon pouce. »
Patrick Sébastien

La médecine a ses limites.

L’histoire c’est Millie la Walkyrie, l’écriture c’est moi, Merci !
Et merci à #Urgentic on Twitter.

Alors voilà Millie la Walkyrie dans la voiture du SAMU. Ils sont 4 :
– Le chef GI, qui se concentre, comme le lait,
– L’infirmière, qui prépare les seringues, sans trembler,
– L’ambulancier, confiant, pied au plancher,
– Millie la Walkyrie, clipant les électrodes sur les fils, prête à les coller sur le torse du patient.
Elle tremble un peu : il faut dire que le pompier, à la radio, ne cesse de répéter la même phrase :
– Homme, 54 ans, arrêt cardiaque après accident de la voie publique, grosse plaie du cuir chevelu !
Toujours la même phrase avec la même urgence dans la voix :
– Homme, 54 ans, arrêt cardiaque après accident de la voie publique, grosse plaie du cuir chevelu !
Et Millie la Walkyrie de se répéter :
– Homme, 54 ans, arrêt cardiaque après accident de la voie publique, grosse plaie du cuir chevelu !
Avec une nuance :
– Tu vas y arriver, tu vas y arriver, tu vas y arriver !
Millie la Walkyrie veut devenir urgentiste. Elle a envie de sauver des vies et aimerait sacrément commencer aujourd’hui.
L’ambulancier freine, les portes s’ouvrent, l’équipe sort en étant sur le pied de guerre : le chef en mode moine tibétain, l’infirmière une seringue dans chaque main, en mode machine de guerre, l’ambulancier son scope à la main en mode Conan le Barbare, Millie la Walkyrie ses électrodes en mode disque rayé :
– Tu vas y arriver, tu vas y arriver, tu vas y arriver !
Tout à coup le chef Taï-Chi, lève le poing, stoppe l’équipe :
– Vous pressez pas les gars, c’est fini.
Il se tourne vers eux, leur montre un morceau d’escalope gris sur le bord de la route.
– Qu’est-ce que c’est ? demande naïvement Millie la Walkyrie.
– L’hémisphère cérébral droit, annonce posément le chef Taï-Chi avant de se tourner vers les pompiers et de dire :
– Quel est le CON qui parlait d’une plaie du cuir chevelu ?
Sachez-le : la médecine a ses limites. On ne masse pas dans trois cas de figure :
1- décomposition manifeste,
2- rigidité cadavérique,
3- tête décollée du cou de plus de X centimètres.

Je ne me souvenais plus du X : j’ai demandé à un ami urgentiste. Il m’a dit en riant :
– X ? C’est 30 centimètres, mais méfie-toi, les gens se vantent VRAIMENT beaucoup…

“Puisque la mort est inévitable, oublions-la.”
Stendhal

http://www.violenceroutiere.org/

Cherchez l’extincteur.

Souvenir de l’externat.

Alors voilà, je suis de garde avec Marcel Le Plombier. Il aime bien entrer dans les chambres des patients en disant : “Bonjour, je suis le plombier”. Je pourrais trouver ce chef drôle, s’il n’était pas aussi médiocrement macho.
J’explique : je reçois une vieille dame. Elle me raconte sa vie : son mari la violait tous les soirs et, pendant qu’il martyrisait son corps, elle fixait le crucifix au-dessus du lit :
– Je connaissais par cœur chaque trait déformé du visage de Christ. Il fallait bien attendre que ça passe. Le devoir conjugal, la Passion, c’est pareil…
[…]
Marcel rit dans la salle de soin : – Tu sais, les femmes exagèrent beaucoup. C’est dans la tête. Tota mulier in utero !
Je pense :
– Je vais t’enfoncer cet extincteur jusqu’au côlon sigmoïde, on verra qui exagère.
Je suis pacifiste et je refuse de faire souffrir un extincteur innocent, alors je dis :
– Ah.
Une autre fois, on reçoit une patiente excisée.
Marcel Le Plombier, égal à lui-même :
– L’excision, l’infibulation, ce sont des coutumes traditionnelles. Ça les empêche de se faire violer par des tribus voisines ! On n’a pas à juger…
Je pense :
– Je vais te suturer le prépuce avec des épines d’acacia après t’avoir charcuté le gland. Rira bien qui rira pas !
Alors je dis :
– Oh.
Mesdames, si un chef entre dans votre chambre en disant : “je m’appelle Marcel, je suis le plombier”
Fuyez ! Vraiment, FUYEZ !

Ou cherchez un extincteur (et de la vaseline : nous ne sommes pas des sauvages !)

http://www.ipu.org/wmn-f/fgm-what.htm

Si le site vous plait, donnez-nous un coup de pouce : partagez sur Facebook ! C’est juste là, au coin en bas à droite de chaque article !

Un peu de théâtre, de vulgarité et de poésie.

Photographie B.I. Juveneton : http://adieu-et-a-demain.fr/

L’autre nuit, calme plat aux Urgences. Je reçois un nouveau mail m’expliquant, je cite, que mon site n’est qu’un “ramassis de sensiblerie”.

En ce moment, je prépare ma soutenance de thèse (croyez-moi, il n’y a rien au monde de plus hargneux qu’un thésard en médecine. À part, peut-être, Vladimir Poutine privé de vodka…)

Il était tard, j’ai relu le mail, retroussé mes manches et montré les dents : “Ça va chier des bulles”, comme disait Mamie, ou, moins vulgairement : “tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice.”

Ne sachant pas trop sur quel registre m’adresser à EUX, j’ai décidé d’être protéiforme et de parler sur plusieurs tonalités.

[ BLAM BLAM BLAM BLAM BLAM.
BLAM,
BLAM,
BLAM !]

Je me suis pris pour un acteur de théâtre : la salle de soin s’est transformée en scène, trois coups ont retenti et j’ai déclamé dans une seule tirade toutes les tonalités que j’avais sous le coude :

– intelligente : critiquez, oui, critiquez surtout, mais soyez constructifs dans vos critiques;
– lapidaire : pffff !
– mathématiquement logique : un enfant qui meurt c’est très triste (au cas où vous en douteriez), un vieux couple qui s’aime toujours c’est très beau, un enfant qui vient au monde c’est indiciblement mystérieux; hé oui !
– vulgaire : la sensiblerie ? Vous devriez essayer, c’est comme une bonne partie de nique, ça fait du bien par où ça passe (fuck off !);

Là, je suis monté sur le chariot de l’infirmière et j’ai ouvert les bras très largement en m’époumonant :

– littéraire : Monsieur, est-ce donc la tuberculose qui me fait tant souffrir ? Hélas non, mon jeune Werther, c’est la sensiblerie !
– théâtrale : Moi, monsieur, si j’avais une telle sensiblerie, il faudrait sur le champs que je me l’amputasse !
– médicale : “On va vous donner une pilule pour soigner votre sensiblerie” “Mais docteur, je suis très bien comme ça !”;
– juridique : l’article 707, alinéa 3, paragraphe 4 du code des Professions de Santé, n’interdit à aucun soignant d’être sensible au sort de ses patients;
– strauss-khanienne : la Sensiblerie ? Hummmmmmm… C’est quoi son numéro de chambre d’hôtel ?
– quantique : la sensiblerie étant à la fois de nature corpusculaire et ondulatoire, on ne peut connaître avec certitude sa position exacte au sein de ce blog;

Je me jette à genoux, devant la fenêtre, les mains croisées sur le poitrine tel un pharaon égyptien :

– spirituelle : pourquoi sommes-nous dans l’existence si ce n’est pour, chaque instant, chercher le vrai/pur/profond émerveillement d’être au monde, de sentir en soi monter le sentiment terrassant d’appartenir à quelque chose qui nous dépasse et nous relie à l’Autre ?

Personnellement, ma réponse préférée est la vulgaire (pardon Mamie) : j’adore la vulgarité ET la Poésie. La Vulgarité et la Poésie sont les deux outils qui permettent de mieux définir les choses. Par exemple dire “espèce de connard cynique” (ce que je ne me permettrai jamais !) définit très exactement la façon dont je pourrais les interpeller s’il n’y avait pas la version poétique qui dirait quelque chose du genre : “La sensiblerie ? Moi ? Oui, mais là, tel que je vous lis, je veux que vous sachiez, avec cordialité et douceur, que vous n’êtes que “petite poussière posée dans le plein paysage de ma vie intérieure.”
(((( Phrase qui, hélas, n’est pas un alexandrin…)))))
Croyez-moi : le monde des Hommes gagnerait à incroyablement plus de sensibilité.
((((( Il y a des choses étranges dans la vie : “Phrase qui, hélas, n’est pas un alexandrin” s’avère être… devinez quoi…)))))
Et, pour achever ma tirade, je serai coup sur coup poétique puis vulgaire :
– “L’autre jour au fond d’un vallon, un serpent piqua Jean Freron. Savez-vous ce qui arriva ? Ce fut le serpent qui creva.”
C’est de Voltaire.
ET :
“Celui qui te chie dans les bottes, tu lui fais nettoyer avec la langue.”
C’est de ma grand-mère.

À tous mes lecteurs qui comprennent le dessin que je construis derrière la mosaïque éparse, je voudrais dire : “À plus tard pour toujours plus d’humaines sensibleries ! Je vous kiffe grave !”

RIDEAU !

Casser, réparer, réconcilier.

Alors voilà… Quand tes chefs te demandent d’écrire pour eux ce que tu crois savoir du soin, tu écris cela (en page 4, Billet) :

http://e-respect.fr/uploads/e0b7ea27debfd748a318118c6ccce443.pdf

Ce n’est pas une anecdote médicale, et sans doute très naïf, mais vous me pardonnerez cette erreur de jeunesse !

La bise, je vais bosser ! Le mercredi, c’est gériatrie !

PS 1 : merci à JW qui se reconnaîtra, pour tes pistes et tes idées.

PS 2 : le livre avance, je me défonce vraiment pour vous donner quelque chose de beau, humain et bon.

SOUS-SOL.

Alors voilà, Adieu & à Demain me demande de lui écrire un texte. Je lui en écris cinq (oui, parce que je ne suis pas quelqu’un d’excessif : avoir plusieurs cordes à son arc, c’est bien, avoir plusieurs arcs, c’est mieux). Il en choisit un.

Je vous propose de lire ça :

http://adieu-et-a-demain.fr/post/55423653521/sous-sol

En écoutant ça :

http://youtu.be/lAwYodrBr2Q

Suivez le guide, car :
1- le jeune homme est très talentueux,
2- c’est un honneur pour moi d’être dans ses pages,
3- j’aime bien aussi écrire d’autres choses que des anecdotes médicales.

Excellent bal du 14 juillet à tous,

Prenez soin de vous,

B. B.

L’homme qui jouait au golf avec d’autres règles.

L’histoire c’est docteur J., l’écriture c’est moi ! Juste Merci !

Alors voilà Mr Bean, il consulte parce que “ça fait brrrrrrr dans mon oreille et après j’ai mal !”.
Le médecin sort son otoscope, regarde le tympan : rouge et très douloureux.
– Vous avez une otite : je vais vous donner des gouttes.
– Et pour la douleur ?
– Un peu de doliprane suffira !
– Je ne supporte pas les cachets et les comprimés. Et les sachets en poudre…
– Ah !
Le patient repart avec une ordonnance :
– des gouttes pour les oreilles
– des suppositoires de Doliprane.

[…]

Les urgences appellent le Docteur J. dans l’aprés-midi :
– On vient de recevoir un de vos patient. Mr Bean. Douleur de l’oreille droite.
– Oui, je l’ai vu pour une otite. Que se passe-t-il ?
– Vous auriez dû lui préciser comment utiliser le suppositoire.
– Je ne comprends pas ?
– Il a mal à son oreille, je veux dire : il a VRAIMENT mal à son oreille.

Mr Bean :
– 36 ans,
– une otite,
– des gouttes,
– un suppositoire dans le conduit auditif droit.

“Si tu enlèves l’air, les oiseaux ils tombent.”
Jean-Claude Van Damme

« S’il n’y a pas de trou dans tes chaussettes, tu ne peux pas les mettre. »
Pierre Legaré

« Tu me tues. Tu me fais du bien. »
Marguerite Duras

(((( aucun rapport, mais je suis fou amoureux de Marguerite Duras et je voulais que vous le sachiez… Marguerite : épouse-moi, je vais être docteur. ))))

La fille qui avait le nombre d’or sur son visage.

Alors voilà, c’est l’été. J’ai chaud…
Je marche vers l’hôpital, j’ai des papiers à faire signer pour ma thèse.
Minute Kéké-boy : sur le chemin, je bombe le torse, belle chemise, beau pantalon, petite poussée de confiance en moi qui fait du bien. Barry White résonne dans ma tête, je ne marche pas, je vole, j’ai envie d’emballer le monde entier.
On ne peut pas prétendre aimer l’être humain sans, aussi, l’aimer tout nu et dans son lit. Je suis une machine à Bounga-Bounga en train de faire chauffer la mécanique.

[

Minute Haïku japonais :

Barry White chante,
Tout est bien,
Claquettes sur le trottoir.

]

Mona-Lisa passe sur son vélo.
Je vois ses yeux.
La symétrie de son visage : là est la vraie beauté, la capacité d’un visage à être parfaitement symétrique. Tout y est harmonieux. Elle est sublime. Il y a quelque chose d’indéfinissable, une alchimie calculée et délicate.
On croit un peu en Dieu quand on la regarde.
C’est ELLE ! La belle patiente rencontrée durant un de mes stages, il y a longtemps.
Elle aussi grimpe vers l’hôpital. Mais en pédalant comme une forcenée.
Elle n’a pas changé…
Le nombre d’or tire tous les traits et tous les angles de son visage, du coin des yeux au creux… des reins.
Ses reins…
Son corps est d’une maigreur effroyable, les os tirent sous la peau comme des aiguilles à tricoter.
Elle n’a pas changé, hélas…
Elle est toujours aussi belle, toujours aussi maigre, toujours aussi anorexique.
Elle tricote sur son vélo de toutes ses forces.
Elle s’use. Elle ne m’a pas reconnu. Elle s’use. Elle a dû en voir, des externes, des internes et des médecins.
Elle s’use.
Moi, je la regarde et j’aimerais lui dire :
– Ce n’est pas à ton corps que je t’ai reconnu. C’est à ton visage. Il y avait le nombre d’or posé dessus. Tu le sais ?
Il y a des filles, on pourra leur dire qu’elles sont belles des milliers de fois, l’écrire, le crier, le poster sur un blog à succès, en faire des poésies et des chansons, elles ne vous croiront pas.
Alors voilà, je te le dis, si tu me lis : tu es belle, tu es vraiment très belle.
Toutes les parties de toi sont belles.
TOUTES

http://votre-anorexie.e-monsite.com/pages/aide-en-ligne-pour-anorexiques-et-boulimiques-telephones-et-adresses.html

L’homme qui prenait du recul.

Salut à tous,

Juste un petit mot pour expliquer : je ne modère jamais les commentaires négatifs, sauf deux cas de figures qui sont :

– les trolls : personnes qui m’insultent, insultent les lecteurs ou les patients à la seule fin de générer une polémique. Comme dit l’adage anglo-saxons : “don’t feed the troll !”

– les anonymes. On peut me critiquer, dire que j’écris de la merde, etc., aucun problème, mais laissez un mail où je peux répondre. Je n’aime pas me faire attaquer sans pouvoir répondre…

Sur ce, j’ai pris la décision difficile de ne publier qu’un à deux textes par semaine. J’ai beaucoup de co-internes DONC beaucoup d’anecdotes ET, surtout, j’écris beaucoup. J’ai plein de choses à vous raconter. Mais entre mes patients, les consultations, mes gardes, ma thèse, le livre, les soirées Bounga-Bounga, je suis un poil fatigué. Et quand je suis fatigué, ma sensibilité s’exacerbe et les critiques me touchent. Je prends un peu de recul.
De plus, avec le blog, j’ai délaissé la poésie. J’aime écrire de la poésie. Ça me manque, j’ai besoin de la retrouver un peu.

Je vous salue bien,
À la semaine prochaine !

B. B.