Un des nombreux messages/commentaires reçus ces derniers jours (ce billet fait suite aux deux billets précédents).
Visiblement, Arya est à Serpentard…
Alors voilà, il ne s’agit pas de cacher à un(e) patient(e) son état.
Il s’agit de ne pas l’humilier.
Or, ne pas acabler un autre être humain au seul motif que ce n’est pas compassionnel parait insuffisant à certains… Soit, je l’entends. Après tout, un esprit froid, logique, implacable, pour qui la vérité prévaut sur tout, un esprit… comment dire… scientifique (?) adhérerait à cette idée.
Il convient donc, ce n’est pas sorcier, de nous pencher sur… les données scientifiques !
(Fred et Jamy, à l’aide !)
*bruit de camion qui se gare*
ATTENTION RÉVÉLATIONS :
Il est documenté scientifiquement que pratiquer la culpabilisation n’est pas efficace et entretient a contrario des comportements alimentaires personnels néfastes (voir liens plus bas, sous la photo, je ne peux pas détailler, je n’ai pas le temps. Un clic, et vous avez tout !).
(C’est bon, Fred, et Jamy, vous pouvez repartir !)
*bruit de camion qui s’en va sur les routes de la connaissance*
Bien entendu que “obèse” est un terme médical. Pourtant, comme je l’ai lu dans vos commentaires, une langue est vivante et “vit” aussi à travers des glissements de sens. On imagine mal, en 2016, prescrire des vitamines pour un patient “débile”, ou un traitement pour un “crétin”… et pourtant…!
Je crois, à titre personnel, que la question nous incombe, à nous soignants, de savoir si nous souhaitons être des allié(e)s de ces patient(e)s ou nous inscrire dans la longue lignée de soignant(e)s culpabilisateurs auxquels ces patient(e)s sont confronté(e)s depuis l’enfance ?
Quand on sait que cette culpabilisation est inefficiente (et même néfaste) continuer de la pratiquer n’a aucun sens ! Certains diront (avec pertinence ?) que cela confine même à la maltraitance….
Nos professions sont basées sur des études méthodiques visant l’amélioration de la qualité de vie et la baisse des facteurs de risques présentés par nos patient(e)s.
Je crois, encore une fois à titre personnel, que nous ne sommes pas les papas ou les mamans de nos patients. Nous sommes des scientifiques qui, parmi tous les champs d’investigation possibles visant à connaître les modalités du Monde énigmatique dans lequel nous évoluons, avons choisi celui nous permettant de devenir soignants.
Alors soignons “pour le plus grand bien possible” !
OUI, il y a bien plusieurs références à Harry Potter dans ce texte. Et d’ailleurs, pourquoi ce texte ? Parce qu’il y a des gens sur internet, ils sont TELLEMENT méchants, je suis sûr que leurs Patronus c’est Nellie Oleson :
(Désolé ils sont en anglais, je n’ai rien en français )
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25212272
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0070048